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Vous pouvez consulter la liste et prendre rendez-vous directement sur le site : www.oppelia.fr
https://centre-de-sante-richerand.fr
Centre Santé Oppelia Richerand
Consultation sans rendez-vous du :
Lundi au vendredi de 9h à 18h
Noter que lors de ces consultation:
- Un seul motif de consultation sera traité.
- Ni certificat, attestation outre document non urgent ne sera établi ou rempli par le médecin (certificat MDPH, certificat de non contre indication au sport...)
- Les patients seront vus par le médecin par ordre d'arrivée.
Le médecin pourra vous orienter vers une consultation quelques jours plus tard si votre motif n'est pas urgent.
URGENCE MAYOTTE
Le Secours populaire français lance un appel aux dons financiers et à la mobilisation de tous pour venir en aide aux populations touchées par le cyclone Chido à Mayotte. Une aide financière de 100 000 euros a déjà été débloquée et nous travaillons avec nos partenaires mahorais afin d’apporter un soutien d’urgence aux sinistrés, qui s’inscrira dans la durée.
Dernier écho de la SCIC Santé Richerand
Le 23 janvier 2025 sera officiellement en liquidation judiciaire.
Compte-rendu synthétique du Président du ComEx
A l’invitation d’Alain Beaupin se sont réunis les membres du Comex pour une ultime
séance de travail avant la liquidation de la SCIC qui interviendra le 23 janvier 2025.
Ils ont entendu un point de situation sur la reprise du centre par l’association
Oppelia-Richerand avec l’immobilière Oppimo et échangé sur l’expérience conduite
en commun ces cinq dernières années.
Les membres du Comex ont salué l’action des équipes de la SCIC, sociétaires,
salariés et partenaires juridiques, pour avoir créé les conditions d’une reprise. Cette
reprise par Oppelia permet une poursuite de l’engagement de celle-ci pour une
médecine sociale, inscrite dans son territoire et une liaison ville-hôpital soutenues
par l’APHP et par la Ville de Paris.
En ce début d’année Alain Beaupin et les membres du Comex forment des voeux
pour le nouveau Richerand, ses salariés et ses patients.
Une rencontre conviviale avec les responsables d’Oppelia a suivi la réunion.
Paris le 14 janvier 2023
Vincent DUBOIS Sociologue www.youtube.com
Une association de défense des droits sur Internet a récemment pointé du doigt le ciblage informatique, par l’Assurance maladie, de personnes en situation de fragilité. Et ce n’est pas la première dénonciation de l’utilisation d’algorithmes de contrôles, à destination de publics précaires, de la part d’une institution… Le sociologue Vincent Dubois revient sur le choix des pouvoirs publics d’intensifier la lutte contre la « fraude sociale », pourtant bien moins importante « en termes d’enjeu financier » que la fraude fiscale notamment…
Vincent Dubois : L’utilisation de ce terme est relativement récente. Il est apparu dans les années 2000 et s’est progressivement imposé comme une formule politique et institutionnelle qui n’est aujourd’hui plus remise en question.
V. D. : D’un point de vue sociolinguistique politique, il s’agit du décalque direct de « fraude fiscale », mais à géométrie variable. D’une part, la fraude aux prestations sociales, c’est-à-dire aux fraudes commises par les bénéficiaires d’aides et d’allocations. D’autre part, la fraude aux cotisations sociales, qui renvoie au défaut de paiement des cotisations sociales des employeurs, ou le travail dissimulé, communément appelé « travail au noir ». Les discours politiques et les initiatives gouvernementales se concentrent très largement sur le sujet de la fraude aux prestations sociales. Beaucoup moins sur la fraude aux cotisations sociales.
V. D. : Dans tout système il y a des fraudes, qu’il s’agisse de bénéficiaires d’allocations ou, dans le cas des cotisations sociales, des employeurs. La question n’est pas tant celle de l’existence de la fraude que celle de l’importance qu’on lui accorde. Et surtout de la différence de considération par rapport aux différents types de fraudes.
V. D. : Aujourd’hui, le terme de « fraude sociale » renvoie quasi systématiquement à la fraude aux prestations sociales. Il cible en particulier des populations précaires et des dispositifs spécifiques comme le revenu de solidarité active (RSA), ou en matière de santé l’aide médicale d’Etat (AME). On vise des types de prestations, et par leur intermédiaire, des types de populations qui sont plutôt caractérisées par leur précarité. Or, de manière générale, on se rend compte que même si cette fraude existe, elle est nettement moins importante en proportion et en volume numéraire, donc en termes d’enjeu financier, que les fraudes aux cotisations sociales, sans parler de la fraude fiscale et des différentes formes d’évasion fiscale…
V. D. : Les chiffres disponibles – ceux produits par les organismes de protection sociale ou par la Cour des comptes – montrent des écarts considérables. On parle d’un rapport de 1 à 40 entre la fraude aux prestations sociales et la fraude fiscale. Par exemple, des estimations mentionnent que la fraude fiscale représente environ 80 milliards d’euros par an. Ce chiffre varie selon les années et les méthodes de calcul, mais il est sans commune mesure avec les montants en jeu dans la fraude aux prestations sociales. Ce n’est pas du tout le même ordre de grandeur lorsqu’il s’agit de fraudes aux prestations sociales et de fraudes fiscales… Un autre point intéressant concerne la distinction entre la fraude identifiée et la fraude évaluée.
Il y a une forme de tolérance, au moins relative, à la fraude fiscale, à ce que l’on appelle l’optimisation fiscale. Alors qu’il y a une ‘tolérance zéro’ à l’égard de la fraude aux prestations sociales.
V. D. : La fraude identifiée correspond aux montants effectivement connus et aux dossiers qui font l’objet de procédures. La fraude évaluée, elle, est une estimation de la fraude réelle, fondée sur des méthodes statistiques plus ou moins précises. D’un point de vue général, il reste toujours plus de fraude évaluée que de fraude identifiée.
Cela justifie donc toujours plus de contrôles pour réduire et résorber absolument l’ensemble de la fraude, comme si on pouvait imaginer un système dans lequel il y ait un niveau zéro de fraude, ce qui est évidemment impossible. Cela repose sur une logique d’un inatteignable objectif « zéro fraude ». Ce qui entretient sans cesse cette machine à toujours plus de contrôles enclenchée maintenant depuis plusieurs décennies. Par ailleurs, le différentiel entre fraude identifiée et fraude estimée est plus important en matière de fraudes fiscales et de fraudes aux cotisations sociales qu’en matière de fraudes aux prestations sociales.
V.D. : Cela signifie que les systèmes de contrôle sont plus efficaces pour ces dernières, parce qu’ils ont été beaucoup plus développés. Pour le dire autrement, il y a manifestement une forme de tolérance, au moins relative, à la fraude fiscale, à ce que l’on appelle l’optimisation fiscale voire au défaut de cotisations. Alors qu’il y a une « tolérance zéro » à l’égard de la fraude aux prestations sociales. Cette différence de traitement est avant tout un choix social et politique.
V.D. : Dans mon livre Contrôler les assistés, j’évoque l’idée d’une course sans ligne d’arrivée. Avec une multiplication de nouvelles initiatives visant à toujours plus de contrôle. C’est un processus qui semble ne jamais s’arrêter. J’ai arrêté mon enquête en 2017, ce qui signifie que mes recherches se sont arrêtées juste avant le premier gouvernement Macron. Mais ma conclusion était claire : il n’y avait aucune raison que cette dynamique de « spirale de la rigueur » s’arrête. Et les faits ne m’ont pas contredit.
V. D. : En observant notamment les effectifs de contrôleurs chargés de l’attribution des allocations familiales et de logement, ainsi que des différents minimas sociaux, dont le revenu de solidarité actif (RSA). Leur nombre a en effet augmenté au cours des dernières décennies. Alors que les effectifs généraux de ces caisses de Sécurité sociale ont, eux, diminué. Ce qui montre une vraie volonté de renforcer le nombre de contrôleurs. Alors que dans le même temps, le nombre de personnes affectées au contrôle fiscal a lui diminué. Une deuxième illustration de cette différence dans les choix des cibles sur lesquelles faire porter la priorité est le déploiement d’un arsenal de technologies statistiques et informatiques beaucoup plus fortes et précoces en matière de prestations sociales. Ce qui est en effet appelé le « datamining ».
V.D. : Il s’agit d’un système de traitement informatique d’une grande masse d’informations, sur la base de modèles algorithmiques utilisés pour identifier les cas susceptibles de fraudes. Ces derniers se déploient à grande échelle depuis le début des années 2010 dans les caisses d’allocations familiales. L’innovation technologique a été particulièrement poussée sur le sujet des fraudes aux prestations sociales. Alors que dans l’administration fiscale, le « datamining » commence tout juste à être utilisé, avec dix à quinze ans de retard.
V. D. : Oui, cette différenciation dans la tolérance sociale et politique et l’intensité des efforts déployés ne repose en rien sur le niveau des enjeux financiers. Si la raison de ces contrôles extrêmement forts en matière sociale était strictement financière, elle aurait dû être encore plus importante en matière de lutte contre la fraude fiscale et la cotisation sociale. Puisque c’est là que résident les enjeux financiers les plus importants, et dans des proportions massives. Les véritables raisons ne sont donc pas financières ni juridiques, mais bien politiques.
V. D. : Parmi les nombreuses raisons, il y a notamment une logique très politique, au départ interne à la droite, dans la mise en scène de la rigueur et le fait d’appliquer strictement les règles… Il s’agit de signaux et de symboles émanant des acteurs politiques de droite, et qui s’avèrent extrêmement moteurs dans cette forme de stigmatisation. Se focaliser sur les bénéficiaires du RSA notamment, qui viendraient « abuser de la générosité publique », fait en effet écho aux idées les plus droitières…
Stigmatiser la figure de celui que l’on peut clairement qualifier de « bouc émissaire », de déviant, permet en effet de montrer la capacité à défendre ce que l’on érige en valeur suprême – en l’occurrence la valeur travail. Il s’agit là d’une forme de « néo-paternalisme » également développé aux Etats-Unis depuis une quinzaine d’années. Et qui conduit à jouer les moralisateurs et les garants de la rigueur dans toute une série de domaines, et notamment en matière sociale.
V. D. : Pourtant, concernant les fraudes associées à l’Assurance maladie, il y a une donnée particulièrement notable : celle des abus provenant des professionnels de santé. Il s’avère qu’ils commettent 80 % des fraudes identifiées dans ce domaine.
L’Assurance maladie utilise un algorithme pour cibler les publics les plus fragiles
Après avoir signalé que l’algorithme utilisé par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ciblait en particulier les populations les plus précaires, la Quadrature du Net vient de démontrer qu’il en était de même pour celui de l’Assurance Maladie. Selon l’association engagée pour la défense et la promotion des droits sur Internet, 6 millions de personnes bénéficiant de la Complémentaire santé solidaire, destinée aux ressources modestes, étaient dans le viseur de l’organisme de la Sécurité sociale. Cette nouvelle dénonciation illustre une fois encore la généralisation du système de ciblage des publics fragiles, et de l’utilisation des technologies informatiques pour y parvenir. Ainsi l’association explique que l’Assurance maladie « sélectionne les foyers devant faire l’objet d’un contrôle » avec l’utilisation de cet algorithme. Et par conséquent, ce système « stigmatise directement les mères précaires. Elles vont subir un plus grand nombre de contrôles, qui peuvent aboutir à des suspensions abusives de couverture santé pour l’ensemble des membres du foyer, dont les enfants. »
*Vincent Dubois : Contrôler les assistés. Genèses et usages d’un mot d’ordre (Editions Raisons d’agir, 2021).
Entretien réalisé par Capucine Bordet 14 janvier 2025 www.viva magazine.fr
Le Centre de Santé Oppelia Richerand est ouvert
Le Centre de Santé Richerand continuera à assurer ses missions de santé publique !
Paris, le 10 décembre 2024
L’association Oppelia, engagée depuis plus de 40 ans dans l’accompagnement des publics précaires et vulnérables, se voit confier la gestion du Centre de Santé Richerand, situé dans le 10ᵉ arrondissement de Paris.
Le centre de santé, constitué en coopérative depuis 2019, a connu ces deux dernières années des difficultés économiques allant jusqu’à mettre en péril la continuité de ses activités liées au modèle économique fragile des centres de santé.
Depuis juin 2024, le centre de santé ne pouvant assurer seul sa survie, une procédure de redressement judiciaire s’est ouverte avec pour objectif de trouver un repreneur.
En 2023, le centre de santé a réalisé 54 000 consultations et à ce jour l’équipe de soins primaires accompagne 10 000 patients en médecine générale dont 6200 en qualité de médecin traitant. Répondant à son engagement de service public, le centre de santé propose une offre de soins primaires et spécialisés, sans dépassement d’honoraire et sans avance de frais, indispensable aux populations les plus vulnérables.
Dans le contexte actuel de raréfaction de la ressource médicale et de difficulté d’accès aux soins, il était donc impératif de préserver cet accès universel sur le territoire
Une mobilisation collective au service de la santé pour tous
A la suite d’un appel à l’aide lancé par l’équipe salariée du centre de santé puis sollicitée en juin par la mairie de Paris, Oppelia a répondu à cet enjeu crucial avec détermination. Durant tout l’été, le Conseil d’administration et la Direction générale ont élaboré un projet solide, respectueux de l’histoire du Centre de santé Richerand, et fidèle aux valeurs de l’association : garantir un accès aux soins sans discrimination et lutter contre la financiarisation de la santé.
La reprise s’est appuyée sur une collaboration étroite avec les acteurs institutionnels, notamment l’AP-HP, la mairie de Paris et l’ARS, pour définir un modèle innovant en décloisonnant les soins de ville, l’expertise hospitalière et l’accompagnement médico-social nécessaires à la bonne santé de tous.
Un projet structurant en faveur d’un accompagnement global des personnes
La gouvernance du Centre de Santé Richerand sera assurée par une nouvelle entité, Oppelia-Richerand (association loi 1901), créée spécifiquement pour cette mission.
Cette structure permettra de :
– Renforcer l’offre de soins de proximité et le lien Ville-Hôpital, en partenariat avec les hôpitaux de l’APHP : Saint-Louis et Lariboisière – Fernand-Widal.
– Garantir une prise en soins holistique pour les usagers du centre de santé en créant une nouvelle alliance entre les structures sanitaires et médico-sociales.
Une vision partagée pour l’avenir
Ce projet incarne la force du collectif et la capacité à s’adapter aux enjeux sociaux et sanitaires, tout en restant fidèle à des valeurs fondatrices : solidarité, inclusion et engagement pour la santé pour tous.
Il y a une forme de tolérance, au moins relative, à la fraude fiscale, à ce que l’on appelle l’optimisation fiscale. Alors qu’il y a une ‘tolérance zéro’ à l’égard de la fraude aux prestations sociales.