Cancer du sein : pensez au dépistage
Avec près de 60 000 nouveaux cas et 12 000 décès chaque année, le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme. Il reste également le plus meurtrier. Alors que le dépistage recule au niveau national, la détection précoce de la maladie permet pourtant de mettre en place des traitements efficaces.
D’après une étude de Santé publique France, le taux de participation à la campagne de dépistage du cancer du sein 2022-2023 a atteint 46,5%, soit une baisse de 1,2 point par rapport à la période 2021-2022 (47,7%). Toutefois, « le taux de détection de cancer parmi les femmes qui font leur dépistage est en augmentation régulière », tient à rappeler l’Agence nationale de santé publique.
Pourquoi se faire dépister?
Près de 80% des cancers du sein se développent au moment de la cinquantaine. Depuis 2004, un dépistage organisé s’adresse aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Grâce à ce protocole, six cancers sur dix sont diagnostiqués à un stade précoce, ce qui permet la mise en place de traitements moins lourds et, le cas échéant, d’une chirurgie moins invasive.
Les autorités sanitaires recommandent d’effectuer ce dépistage tous les deux ans. Hors de cette tranche d’âge, les femmes doivent rester vigilantes et se rendre chez leur médecin pour procéder à une palpation des seins chaque année, à partir de 25 ans.
La fréquence et le moment de la première mammographie peuvent varier en cas d’antécédents médicaux ou familiaux. N’hésitez pas à vous informer auprès de votre médecin traitant.
https://www.vivamagazine.fr/cancer-du-sein-et-alcool-une-europeenne-sur-cinq-seulement-fait-le-lien/
Manon -Gautier Faure 1er octobre 2024 www. Viva magazine.fr
Comment se déroule la campagne de dépistage organisé du cancer du sein ?
La campagne de prévention et de sensibilisation au cancer du sein Octobre Rose va bientôt commencer. Comme chaque année, elle a pour objectif de récolter des fonds pour la recherche contre le cancer du sein mais aussi de sensibiliser les femmes à l’importance du dépistage. Elle permet ainsi de diffuser des informations sur le dépistage organisé du cancer du sein.
Depuis 2004, les pouvoirs publics ont mis en place une campagne de dépistage organisé du cancer du sein à destination des femmes de 50 à 74 ans. Ce dispositif est motivé par le fait qu’une détection précoce du cancer du sein augmente considérablement les chances de survie. En effet, selon les chiffres de l’Institut National du Cancer, 9 cancers du sein sur 10 sont guéris s’ils sont dépistés tôt. Un dépistage précoce permet également de limiter le recours aux traitements trop lourds dans certains cas.
Le dépistage organisé du cancer du sein en pratique
A partir de 50 ans, chaque femme inscrite auprès du régime obligatoire d’assurance maladie reçoit, tous les deux ans par courrier, une invitation à passer une mammographie de dépistage. A cette invitation est joint un bon de prise en charge ainsi qu’une liste de radiologues agréés au sein du dispositif de dépistage organisé.
Le bon de prise en charge permet de ne réaliser aucune avance de frais. En effet, les mammographies de dépistage dans le cadre de cette campagne sont intégralement remboursées par la sécurité sociale. Les patients ne paient rien et bénéficient du tiers payant.
Au moment du rendez-vous, il convient de ne pas oublier ce bon de prise en charge ainsi que sa carte vitale. Le radiologue réalise une mammographie qui consiste en deux clichés de chaque sein : un cliché de face et un cliché en oblique.
S’il constate une anomalie, le radiologue peut réaliser un examen complémentaire comme une échographie par exemple. Pour ces examens de complément, le remboursement à 100 % par la sécurité sociale ne s’applique pas. Il s’agit de la prise en charge habituelle des examens de radiologie, à savoir le remboursement de la sécurité sociale et celui de la complémentaire santé de la patiente si elle en a souscrit une. Le plus souvent, le tiers payant peut également s’appliquer.
A la fin de la consultation, le médecin communique les résultats à la patiente. Il faut savoir que même les examens sans anomalies bénéficient d’une seconde lecture par un autre radiologue. Les résultats définitifs ne sont donc connus que quelques semaines plus tard.
Pourquoi limiter le dépistage personnalisé aux femmes de plus de 50 ans ?
Selon l’Institut National du Cancer, 80 % des cancers du sein se développent après l’âge de 50 ans. C’est pourquoi les pouvoirs publics ont choisi ce seuil pour la mise en place de la campagne de dépistage organisé du cancer du sein.
Toutefois, depuis 2016, il est possible de bénéficier d’une prise en charge à 100 % des mammographies de dépistage réalisées en dehors de cette campagne. Les femmes présentant un risque élevé de développer un cancer du sein peuvent ainsi se faire dépister plus tôt dès lors que leur médecin l’estime nécessaire. Cela s’adresse également aux patientes pour lesquelles une anomalie a été détectée lors d’un examen clinique.
Comment connaître son profil de risques face au cancer du sein ?
Il est essentiel de communiquer à votre médecin traitant ainsi qu’à votre gynécologue les différents antécédents familiaux de cancer du sein ainsi que vos habitudes de vie. Ces éléments sont autant de faisceaux d’indices pris en compte par les professionnels de santé pour déterminer le risque inhérent à chaque patiente.
A cela s’ajoute l’importance d’un suivi régulier avec la réalisation de palpation mammaire par un professionnel de santé.
Dès 40 ans, il est également possible de bénéficier d’un bilan prédictif du cancer du sein pour déterminer le profil de risque d’une femme de développer cette maladie. Ce test développé par Predilife repose sur une analyse des antécédents familiaux, du mode de vie ainsi que des données biologiques et génétiques. Il s’appuie sur des téléconsultations réalisées par des médecins ainsi que sur un test salivaire à réaliser chez soi. Les résultats sont confidentiels et permettent à la personne concernée de bénéficier de conseils personnalisés en matière de prévention et de détection du cancer du sein. Ce dispositif clé en main et prêt à l’emploi est proposé aux entreprises dans le cadre de leur politique RH en prévention santé. Il se réalise sans contrainte de temps ni de déplacement partout en France.
Si vous aussi vous souhaitez vous engager dans la lutte contre le cancer du sein en entreprise et proposer des bilans de prévention, n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.
Dès aujourd'hui, je réalise mon bilan prédictif du cancer du sein
Extrait du site : https://www.predilife.com/newsroom/comment-se-deroule-la-campagne-de-depistage-organise-du-cancer-du-sein/
Article du 3 septembre 2024
Bronchiolite : les recommandations de la Haute Autorité de santé pour protéger les bébés.
Depuis le 29 août, les pharmacies peuvent délivrer un traitement permettant de prémunir les nourrissons de cette infection virale extrêmement contagieuse. Environ 30 % des bébés la contractent chaque année.
Depuis le 29 août 2024, les pharmacies françaises ont été livrées en Beyfortus, le traitement préventif contre le virus respiratoire syncytial (VRS) à l’origine des bronchiolites du nourrisson. Avant l’hiver, période de grande contamination de cette infection virale, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande en effet aux parents d’administrer cet anticorps à leur enfant pour les immuniser.
L’autorité publique préconise de procéder à l’injection « avant de sortir de la maternité ». Toutefois, elle précise également que les doses peuvent être injectées à « tous les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2024 ».
Deuxième campagne préventive
Il s’agit de la deuxième campagne de prévention lancée par le gouvernement « à travers l’administration du Beyfortus. Pour protéger les nourrissons et freiner la circulation de ce virus », mentionne Santé publique France. L’Agence nationale de santé publique s’appuie en effet sur deux études récentes prouvant l’efficacité de ce traitement « dans la prévention des cas graves et la réduction des hospitalisations chez les nourrissons ».
Elle a d’ailleurs elle-même participé à la première évaluation avec l’Institut Pasteur. Quant à la seconde, il s’agit d’une enquête internationale « menée auprès de 8 058 nourrissons ».
30 % des bébés contaminés
D’autre part, pour les enfants à naître, la HAS invite les femmes enceintes à procéder à une injection d’Abrysvo. Cette vaccination peut être réalisée au 8e mois de grossesse. Sur son site internet, elle indique que la protection est « du même ordre de grandeur » que celle obtenue avec le Beyfortus.
L’Assurance maladie explique que « 30 % des nourrissons de moins de 2 ans sont atteints » chaque année de la bronchiolite. Et plus de 26 000 passages aux urgences ont été causés par cette maladie, lors de la dernière épidémie survenue à l’hiver 2022-2023.
Prise en charge inégale
Si le vaccin Abrysvo est intégralement pris en charge par la Sécurité sociale, ce n’est pas le cas du Beyfortus. Ce dernier reste « délivré sans avance de frais à la maternité », rappelle la HAS. Mais dans les pharmacies, il est remboursé par l’Assurance maladie seulement à hauteur de 30 %. « Soit un reste à charge de 281,26 euros », sur les 401,80 euros, prix de ce traitement paru au Journal officiel le 30 avril 2024.
L’autorité de santé invite les assurés à contacter leur mutuelle ou complémentaire santé pour connaître le montant de leur remboursement.
Prévention des seniors
A l’automne, ce sera au tour des seniors de pouvoir être vaccinés contre le VRS. Deux produits (Arexvy et Abrysvo) seront alors à disposition des personnes de plus de 75 ans. Ainsi que pour celles « de 65 ans et plus présentant des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques ».
« En France, lors de la saison hivernale 2022-2023, les plus de 75 ans représentaient 61 % des hospitalisations. Et 78 % des décès liés au VRS. »
Capucine Bardet 3 septembre 2024 www.viva magazine.fr
Article du 8 Juillet 2024
Pour les diabétiques : vive le sport !
A l’approche des Jeux olympiques (JO) qui auront lieu à Paris du 26 juillet au 11 août, on ne parle que de sport et c’est tant mieux, surtout pour les diabétiques. En effet, équilibrer son diabète et préserver sa santé avec l’activité physique est primordial.
En cas de diabète, la pratique d’une activité physique (AP) aide à maintenir son équilibre et c’est aussi important qu’une bonne alimentation et qu’un traitement médicamenteux.
30 minutes par jour
Lorsqu’on est atteint de diabète, il est recommandé de pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique chaque jour. Lesquelles ? Tout ce qui fait bouger ! Le jardinage, prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur, la marche, le vélo, danser, tout ce qui fait plaisir ! Bouger ne doit pas être une corvée.
Une pratique régulière est davantage bénéfique qu’un effort intense ou de longue durée effectué seulement de temps en temps. L’idéal est d’en faire tous les jours.
Ameli.fr
L’activité physique est bénéfique pour les diabétiques
L’activité physique a de nombreux avantages pour les diabétiques. Elle contribue à améliorer les capacités musculaires (y compris le muscle cardiaque), et la solidité des os. Elle réduit le risque de maladies cardiovasculaire en ayant un effet bénéfique sur l’équilibre de la tension artérielle et le cholestérol. Elle augmente la souplesse et l’endurance à l’effort. Bouger favorise en outre le sommeil, réduit le stress et contribue à une maîtrise du poids.
« Chez les personnes atteintes de diabète, quel que soit le type, l’activité physique diminue la graisse, le besoin d’insuline et agit sur l’équilibre glycémique », explique le Dr Alain Fuch, médecin conseil et Président de l’association Azur sport santé. « Le niveau d’activité, même s’il est minime, est source de bienfaits. »
« Une pratique régulière est davantage bénéfique qu’un effort intense ou de longue durée effectué seulement de temps en temps. L’idéal est d’en faire tous les jours », précise le site d’Ameli.fr
A savoir, si vous reprenez une activité physique
- Parlez-en à votre médecin qui pourra vous conseiller et vous orienter vers celles qui vous conviennent et sur les précautions à prendre pour les réaliser en toute sécurité.
- N’hésitez pas à faire le point chaque jour à l’aide d’un carnet ou d’un tableau : vous pouvez noter toutes vos activités effectuées dans la journée et ainsi voir votre progression.
- Vous pouvez indiquer votre poids et votre tour de taille afin de suivre leur évolution
- Marilyn Perioli 8 juillet 2024 www.vivamagazine.fr
Article du 15 mai 2024
Mai : mois de sensibilisation au cancer de la vessie
Le mois de mai est dédié à la sensibilisation au cancer de la vessie. Avec 5 000 décès tous les ans, il est le 5e cancer le plus fréquent en France, et touche principalement les hommes.
Relativement méconnu en France, le cancer de la vessie peut être dévastateur. Il touche chaque année 13 000 à 20 000 personnes, et provoque 5 000 décès. Pourtant, s’il est décelé à temps, le taux de survie des patients atteint 80 % à 90 %. Le mois de mai est consacré à la sensibilisation à ce cancer qui touche principalement les hommes de plus de 60 ans, et ce, dans 81 % des cas.
Mais, l’un des principaux facteurs de risque étant le tabac, de plus en plus de femmes sont concernées. Comme pour les autres formes de cancers, la prévention prime. Alors, quels sont les symptômes à surveiller ?
Les signes qui doivent alerter
Dans 8 à 9 cas sur 10, le premier symptôme du cancer de la vessie est la présence de sang dans les urines. À cela peuvent s’ajouter divers problèmes mictionnels : envie fréquente ou incapacité à uriner et brûlures. Même s’ils peuvent faire penser à une cystite, ces signes doivent alerter. Une douleur persistante dans le bas du ventre ou du dos doit aussi être prise au sérieux. Si ces symptômes persévèrent, il faut aller consulter son médecin. Et pour se prémunir du cancer de la vessie, l’une des premières choses à faire est d’arrêter de fumer.
On considère qu’un fumeur a 5,5 fois plus de risque d’être victime d’un cancer de la vessie qu’un non-fumeur.
Association française d’urologie
Les facteurs de risques : le tabac en première ligne
Contrairement aux idées reçues, le tabac est le premier facteur de risque du cancer de la vessie. 40 % d’entre eux y sont directement liés. « On considère qu’un fumeur a 5,5 fois plus de risque d’être victime d’un cancer de la vessie qu’un non-fumeur », relève l’association française d’urologie.
Les travailleurs exposés à certaines molécules cancérogènes font aussi partie de la population à risque. Les amines aromatiques et les composés chimiques, utilisés notamment dans la fabrication des cosmétiques et des produits pharmaceutiques, figurent parmi ces molécules. D’autres facteurs existent, comme l’âge, la génétique ou certains médicaments.
Un test urinaire de détection précoce
En 2020, des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ont développé une technique novatrice. Grâce à un test urinaire, ils ont pu détecter le signal d’alerte précoce du cancer de la vessie. Au contact de l’organe, l’urine peut capter les éventuelles cellules tumorales. En analysant leur ADN, il est possible de détecter des mutations génétiques.
Au cours de leurs études, les chercheurs ont détecté ces mutations chez 87 % des patients atteints d’un cancer de la vessie. Généralisée, cette technique permettrait une détection précoce. Elle est aussi moins invasive et moins onéreuse que la cystoscopie, une fibroscopie via les voies urinaires.
Manon Gauthier-Faure - 15 mai 2024 -www. Vivamagazine.fr
Article du 2 avril 2024
« Cette remise en cause des affections de longue durée ferait beaucoup de mal »
Les déclarations du gouvernement sur la pertinence de la prise en charge des affections de longue durée (ALD) ont fait réagir. Le 4 mars 2024, vingt-cinq associations de malades chroniques ont adressé une lettre ouverte à Frédéric Valletoux, le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention. Retour sur ces annonces et sur ce texte avec Bruno Lamothe, le responsable du pôle plaidoyer de Renaloo, association de patients atteints de maladies rénales.
Une mission a été confiée par le gouvernement à l’Inspection générale des affaires sociales et à l’Inspection générale des finances pour « réinterroger la définition et les modalités de prise en charge médicale et de couverture des patients atteints d’affection de longue durée ». Qu’en sait-on aujourd’hui ?
Bruno Lamothe : La Caisse nationale de l’assurance maladie a été missionnée pour proposer des solutions d’économies liées aux ALD sous un mois. On ignore ce que souhaite favoriser le gouvernement. Mais on connaît les scénarios envisagés. Il peut s’agir de sortir certaines maladies de la liste de ALD, comme ce fut le cas pour l’hypertension artérielle en 2011. Ou de sortir certains soins des ALD. Un dernier scénario viserait à restreindre l’accès aux ALD de certaines maladies psychiatriques ou pathologies « hors liste », qui, par définition, ne sont pas considérées comme telles.
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a assuré, le 30 mars dernier, que le gouvernement ne chercherait pas à faire des économies sur la prise en charge des ALD. Que pensez-vous de cette déclaration ?
B. L. : Les annonces sont incohérentes entre elles. Des missions ont été lancées… Notre vigilance est intacte. Et nous refusons que, sous quelque forme que ce soit, les patients payent l’addition…
Quelles pathologies pourraient être retirées de la liste des 30 ALD ?
B. L. : Différentes instances pointent régulièrement du doigt un certain nombre de pathologies qui ne sont pas vitales, comme les pathologies mentales. Car elles coûtent cher et elles ne sont pas documentées. Mais il faut trouver des économies ailleurs. On n’a jamais investi dans la prévention et le dépistage. Il est normal que ces ALD coûtent cher. Pour certaines pathologies, comme le diabète ou le cancer, on n’en arriverait pas à ce stade si elles étaient dépistées et ralenties à temps. Il faut des systèmes à la hauteur des enjeux. Cela demande des investissements sur du moyen et du long terme.
Encore une fois, on tape sur les patients en les accusant de coûter cher. Mais ce qui coûte cher, c’est la financiarisation du système de santé.
Quels sont les risques de déremboursement des ALD ?
B. L. : Le risque prégnant, c’est plus d’injustices. Aujourd’hui, le mécanisme des ALD couvre relativement bien les personnes concernées. Mais avec des restes à charge très importants et des manquements. Beaucoup de patients renoncent, volontairement ou pas, à ce mécanisme. Car il y a une vraie méconnaissance de ce système, qui relève du savoir du médecin. Comme beaucoup de malades n’ont pas de médecin traitant, ils n’ont pas accès aux ALD.
Et ils sont traités de façon chronique. Ces situations concernent davantage les personnes précaires, économiquement ou socialement. Cette remise en cause des ALD, quoi qu’il arrive, ferait beaucoup de mal. Elle va éloigner des personnes du soin. C’est le cas à chaque fois qu’on remet en cause un dispositif.
Dans votre lettre ouverte, vous évoquez « des possibilités d’économies massives », qui supposent notamment de « s’opposer à la financiarisation du système de santé ». Pouvez-vous développer ?
B. L. : Encore une fois, on tape sur les patients en les accusant de coûter cher. Mais ce qui coûte cher, c’est la financiarisation du système de santé. Avec de grosses structures qui investissent beaucoup et qui ont besoin de rentabilité. Il y a une solution : prioriser l’efficacité, donc la pertinence des soins.
En ce qui concerne les maladies rénales, il y a deux moyens de suppléance : la dialyse et la greffe. La première coûte 63 000 euros par an à la Sécurité sociale ad vitam. C’est le mode de suppléance le plus onéreux en Europe. La greffe, elle, coûte beaucoup moins cher : 40 000 euros l’année de l’opération, puis 11 000 euros les suivantes. Mais les pouvoirs publics ont tout axé autour de la dialyse. Avec des structures essentiellement privées et lucratives qui font des marges importantes. En 2019, la Cour des comptes chiffrait ces marges à 16 %.
Entretien réalisé par Manon Gauthier-Faure 2 avril 2024 www.vivamagazine.fr
Article 26 février 2024
Une étude confirme que consommer moins de viande est à la fois bon pour la santé et l’environnement
Manger moins de viande, mais de meilleure qualité, serait bon pour la santé et respecterait les engagements sur le climat, soulignent la Société française de nutrition et le Réseau Action climat dans une enquête.
Diviser sa consommation de viande par deux tout en satisfaisant nos besoins nutritionnels pour protéger l’environnement et notre santé. Une idée qui pourrait faire son chemin. Cette recommandation pourrait-elle s’ajouter à celles préconisées par le Programme national nutrition santé (PNNS) ?
Manger cinq fruits et légumes par jour, éviter de manger trop gras, trop sucré, trop salé.
PNNS
C’est en tout cas le vœu pieux lancé par la Société française de nutrition (SFN), une société savante regroupant des experts en nutrition du secteur public et privé, et le Réseau Action climat (RAC) dans un document publié récemment.
Remplacer 50% de notre consommation de viande par des fruits, légumes, légumineuses, céréales et fruits secs, c’est non seulement possible sans augmenter son budget. Mais c’est recommandé pour la santé et le climat selon notre nouveau rapport. pic.twitter.com/VJwD738PrP
— Réseau Action Climat (@RACFrance) February 21, 2024
Changer les habitudes alimentaires
Les deux organisations ont effectué des études sur les habitudes de consommation alimentaire des Français en se basant sur une enquête réalisée auprès de plus de 3 000 adultes. Ils ont effectué plusieurs modélisations et constaté que, pour que la France puisse respecter ses engagements environnementaux, il faudrait faire des efforts au niveau de l’alimentation – qui représente aujourd’hui 22 % de son empreinte carbone.
Les deux organisations soutiennent que la consommation de viande par habitant devrait être limitée à 450 grammes par semaine maximum, toutes viandes confondues (viande rouge, charcuterie, volaille). Pour couvrir les besoins nutritionnels, il faudrait changer nos habitudes et manger plus de fruits et de légumes, de légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots secs, etc.), de fruits et de céréales complètes, expliquent les chercheurs dans l’étude. Et deux petites poignées de fruits à coque (amandes, noix, etc.) chaque jour.
Choisir de manger moins de viande mais de meilleure qualité, c’est privilégier une viande locale et de qualité, qui fera vivre l’élevage français.
RAC
Vers de nouvelles recommandations ?
Cette étude tombe à pic car le PNNS devrait bientôt mettre à jour ses recommandations. Et peut-être inclure ces dernières données. Actuellement, le programme préconise de consommer au maximum 500 grammes de viande rouge (bœuf, porc, agneau) et 150 grammes de charcuterie par semaine, tout en privilégiant la volaille – sans qu’une limite soit fixée pour celle-ci. Or, l’impact de l’élevage, en particulier de bovins, a énormément d’effets négatifs sur l’environnement. Et la consommation de viande chez les Français ne baisse pas. Celle de poulet a même doublé au cours des 20 dernières années. Au Danemark par exemple, on recommande 350 grammes de viande par semaine, contre 500 grammes pour les Pays-Bas.
par Marilyn Perioli 26 février 2024 www.viva magazine.fr
Article du 29 janvier 2024
« Doubler les franchises médicales pénalise encore les patients », fustige France Asso Santé
Après les annonces du gouvernement sur le doublement de la franchise sur les médicaments, la rédaction de Viva remet à la Une la récente interview de Gérard Raymond de France Asso Santé. En septembre dernier, le président de l’organisation de représentation des patients et des usagers s’était fermement opposé à cette hausse du reste à charge.
Pouvez-vous rappeler ce que sont les franchises médicales ?
Gérard Raymond : Il s’agit d’une participation financière sur les médicaments, de laquelle tous les patients doivent s’acquitter. Appliquées à chacun d’entre nous, elles s’élèvent à 50 centimes d’euros par boîte de médicament. Avec un plafonnement de 50 euros par an. L’Assurance maladie prélève automatiquement les usagers à travers leurs remboursements.
Pour les malades, c’est la double peine.
A combien s’élève l’augmentation prévue par le gouvernement ?
G. R. : Au cours de l’été, la Première ministre a évoqué un doublement de la franchise médicale. Celle-ci passerait donc de 50 centimes à un euro par médicament. Début septembre, le nouveau ministre de la Santé a indiqué que le plafond de 50 euros par an ne serait, quant à lui, pas augmenté. A l’heure actuelle, aucune annonce officielle n’a été faite (NDLR : le doublement des franchises médicales a depuis été confirmé par le gouvernement, voir encadré ci-dessous). Nous sommes d’ailleurs en total désaccord avec cette façon de procéder. Et bien évidemment sur le fond de cette proposition. Mise en place pour soi-disant apporter une participation à l’équilibre financier de notre système de santé, elle ne fait que porter préjudice aux patients.
Les dernières annonces du gouvernement
Le 22 janvier 2024, le gouvernement a confirmé que le montant des franchises qui s’appliquent sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux s’élevait désormais à 1 euro. Sur les transports sanitaires, elles sont de 4 euros, et de 2 euros pour les actes et consultations réalisés par un médecin, et les examens et analyses de biologie médicale. « Les nouveaux montants des franchises et des participations forfaitaires devraient entrer en vigueur respectivement à la fin du mois de mars et d’ici début juin », ont précisé les ministères de l’Economie et de la Santé.
Dans une récente communication, vous déplorez à ce sujet que « les personnes malades vont une nouvelle fois trinquer ».
G. R. : Le fait de décider d’augmenter les franchises pénalise encore un peu plus ceux qui sont obligés de prendre des médicaments quotidiennement pour vivre. Pour eux, c’est la double peine. Les traitements leur sont prescrits parce qu’ils en ont besoin. Or ce prélèvement vient culpabiliser les malades. Et compliquer encore leur accès aux soins par des coûts supplémentaires.
Vous dénoncez également la façon dont le gouvernement a annoncé ces pistes.
G. R. : Nous pensions avoir mis en place un système de démocratie en santé. Or, ce n’est absolument pas le cas. Car dans ce nouvel exemple, la représentation des usagers de la santé n’a jamais été consultée. Ce qui doit pourtant être le cas lorsqu’il s’agit, comme ici, des dispositions du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), ou de tout autre texte législatif. Cette façon de procéder remet en cause tout le système d’échange et de confiance que l’on pouvait espérer mettre en place entre les décideurs, les acteurs du système de santé et les patients.
Quels sont les arguments que vous auriez voulu leur adresser ?
G. R. : En premier lieu, que ce système de franchises remet en cause le système de solidarité et de répartition qui fonde notre système de santé. Et que nous sommes fermement opposés à leur augmentation. A notre sens, il est tout à fait possible de trouver des compensations de financement dans d’autres domaines. En taxant l’alcool et le tabac par exemple.
La moitié des Français peine à payer le reste à charge de ses soins
Le Secours populaire français vient de publier les résultats d’un baromètre sur la pauvreté et la précarité. Parmi les constats en matière de santé, l’étude indique que près d’un Français sur deux rencontre des difficultés pour payer les restes à charge de ses soins. Et plus d’un sur trois va donc renoncer à se soigner. En citant cette enquête, les Mutuelles de France qualifient la franchise sur les médicaments « d’impôt supplémentaire sur la santé ». La fédération mutualiste fustige également l’annonce du doublement de cette « taxe » qui vient « ériger une barrière de péage pour accéder aux soins ».
Interview réalisé par Corinne Bardet le 29 janvier 2024 www.viva magazine.fr
Article du 10 janvier 2024
Les « nolos », boissons sans alcool, ont la côte
C’est la nouvelle tendance dans les bars, les restaurants mais aussi entre amis. La consommation de boissons sans alcool, ou « nolos », fait de plus en plus d’adeptes. A l’heure du Dry January : sont-elles vraiment sans danger pour la santé ? Que contiennent-elles exactement ? On fait le point.
En quête de sobriété
La consommation de boissons sans alcool ou « nolos » (contraction des termes « no alcohol » – sans alcool – et « low alcohol by volume » – à faible teneur en alcool –) est une tendance portée par un public plutôt jeune en recherche de modes de vie plus sains. Les campagnes de prévention ont-elles porté leurs fruits ?
Une chose est sûre : le Dry January (janvier sec), lancé en 2020 en France et qui consiste à ne pas boire d’alcool pendant un mois, remporte chaque année un peu plus de succès. Les fabricants et les distributeurs l’ont bien compris. Boire de l’alcool serait passé de mode. Marketing oblige, le marché des boissons sans alcool s’est beaucoup développé. Des coffrets spéciaux et des packs nolos, parfaits ersatz aux allures de boissons alcoolisées, ont vu le jour.
Bières, vins, et spiritueux…
Les boissons sans alcool ne datent pas d’hier. Mais aujourd’hui, le choix est large pour qui veut se lancer dans le nolo. Apéritifs, bières, cocktails, vins et spiritueux… Tous ces breuvages ont un goût très proche de la boisson initiale. On les trouve sur Internet, en grande surface. Il existe même des caves et des bars spécialisés où on ne vend que des boissons sans alcool.
Vraiment sans alcool ?
La plupart des boissons dites « sans alcool » en recèlent tout de même un peu : jusqu’à 1,2 %. Vérifiez bien l’étiquette. Attention aux apports en sucres qui peuvent être élevés. Mais ces breuvages restent moins caloriques et sucrés que les sodas, les jus de fruit ou les alcools traditionnels. La plupart des spiritueux sans alcool (gin, whisky…) à base de plantes contiennent, en plus des sucres, des arômes artificiels pour se rapprocher du goût originel.
Personnes fragiles s’abstenir
« Si le but de ces boissons est de limiter voire d’arrêter sa consommation d’alcool, cela va dans le bon sens, se réjouit Bernard Basset, président d’Addictions France. Mais le message publicitaire et la confusion qu’il installe, notamment en proposant un packaging très proche de celui des boissons alcoolisées, mettent en danger les personnes fragiles. Cela peut détruire l’équilibre qui leur permettait de ne pas retomber dans la dépendance. Il faudrait arriver à une offre moins manipulée de la part des fabricants. »
Femmes enceintes, attention !
Prudence pour les femmes enceintes ou allaitantes : beaucoup de ces breuvages renferment de petites quantités d’alcool qui peuvent présenter un danger pour le fœtus. Afin d’être consommés sans danger pour l’enfant à naître, ces produits doivent afficher 0 % d’alcool sur leur étiquette.
Une aide au sevrage alcoolique ?
Ces boissons sans alcool peuvent-elles constituer un soutien pour les personnes alcooliques en sevrage ? « Nous n’avons pas encore suffisamment d’études pour savoir si ça peut les aider à décrocher ou les faire retomber dans la dépendance », explique le professeur Amine Benyamina, addictologue. D’autre part, la consommation régulière de ce type de breuvages peut amener ceux qui ne boivent habituellement pas d’alcool (notamment les jeunes) à tester la boisson d’origine. Avec le risque de passer finalement à une consommation fréquente d’alcool, avertit Santé publique France.
Relever le défi de janvier ou Dry January : dryjanuary.fr
Marilyn Perioli 10 janvier 2024 www.vivamagazine.fr
Article du 14 décembre 2023
Halte aux produits alimentaires frauduleux !
Du sable et de la craie dans du poivre moulu, de l’huile de tournesol colorée à la chlorophylle en guise d’huile d’olive, du faux champagne… A l’heure des fêtes de fin d’année, comment s’y retrouver ?
Depuis une dizaine d’années, de nombreux produits alimentaires dits « adultérés », c’est-à-dire remplacés en partie ou totalement par une substance active non mentionnée dans la composition, se retrouvent dans nos placards.
Comestibles, vraiment ?
Deux poivres sur trois seraient frauduleux. Et, en 2020, 48 % des huiles d’olive prélevées par les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont été déclarées non conformes.
Sans parler des miels vendus en France qui n’auraient jamais vu l’ombre d’une abeille! Dans le cas des poivres moulus, « on peut trouver du sable ou de la craie, dénonce Ingrid Kragl, de l’ONG Foodwatch (organisation de défense des consommateurs). Des huiles d’olive sont fabriquées avec du tournesol à un euro le litre et vendues dix fois plus cher grâce à l’ajout de chlorophylle, pour donner la couleur verte. »
Quant au miel, certains fabricants osent tout : ils mélangent de l’eau, du sucre et des arômes artificiels de fleurs. Les miels français sont de plus en plus rares. Les trois quarts proviennent principalement d’Argentine, de Chine, de Hongrie, d’Espagne ou d’Italie. Un miel sur trois vendus en France présente des anomalies. Et aucun rayon n’est épargné.
D’après la DGCCRF, 9 % des produits estampillés ‘IGP’ vendus en Europe sont des faux.
Ces fraudes concernent autant les produits bon marché que les produits de luxe. En août dernier, un vigneron marnais a été accusé de vendre du faux champagne à base de vins importés. Une enquête de la DGCCRF est en cours.
Des labels pas tous fiables
Les labels ne sont pas toujours un gage de sécurité pour le consommateur. L’indication géographique protégée (IGP) par exemple, est très largement imitée par les fraudeurs pour des appellations telles que « Champagne » ou « Prosciutto di Parma »… D’après la DGCCRF, 9 % des produits estampillés « IGP » vendus en Europe sont des faux.
Certes, la réglementation européenne prévoit l’obligation de mentionner, sur l’étiquette, le pays d’origine de la récolte des produits. Mais « cette contrainte tombe en cas de pluralité de pays d’origine au profit d’une mention opaque : “mélange originaire/non originaire de l’Union européenne” », indique l’UFC-Que choisir.
Vigilance accrue
Le consommateur doit redoubler de vigilance. Certains labels sont fiables comme « Bio équitable en France », « Certifié agriculture biologique » ou « Appellation d’origine contrôlée » (AOC). En revanche, méfiance sur certains « Label rouge » ou « Zéro pesticides ».
Sachez que chacun peut signaler toute fraude rencontrée sur le site signal.conso.gouv.fr. Mais pour lutter efficacement, la réponse doit être globale. C’est aux pouvoirs publics nationaux et européens d’engager des contrôles à la hauteur de l’enjeu.
Marilyn Périoli 14 décembre 2023 www.viva magazine.fr
Du sable et de la craie dans du poivre moulu, de l’huile de tournesol colorée à la chlorophylle en guise d’huile d’olive, du faux champagne… A l’heure des fêtes de fin d’année, comment s’y retrouver ?
Depuis une dizaine d’années, de nombreux produits alimentaires dits « adultérés », c’est-à-dire remplacés en partie ou totalement par une substance active non mentionnée dans la composition, se retrouvent dans nos placards.
Comestibles, vraiment ?
Deux poivres sur trois seraient frauduleux. Et, en 2020, 48 % des huiles d’olive prélevées par les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont été déclarées non conformes.
Sans parler des miels vendus en France qui n’auraient jamais vu l’ombre d’une abeille! Dans le cas des poivres moulus, « on peut trouver du sable ou de la craie, dénonce Ingrid Kragl, de l’ONG Foodwatch (organisation de défense des consommateurs). Des huiles d’olive sont fabriquées avec du tournesol à un euro le litre et vendues dix fois plus cher grâce à l’ajout de chlorophylle, pour donner la couleur verte. »
Quant au miel, certains fabricants osent tout : ils mélangent de l’eau, du sucre et des arômes artificiels de fleurs. Les miels français sont de plus en plus rares. Les trois quarts proviennent principalement d’Argentine, de Chine, de Hongrie, d’Espagne ou d’Italie. Un miel sur trois vendus en France présente des anomalies. Et aucun rayon n’est épargné.
D’après la DGCCRF, 9 % des produits estampillés ‘IGP’ vendus en Europe sont des faux.
Ces fraudes concernent autant les produits bon marché que les produits de luxe. En août dernier, un vigneron marnais a été accusé de vendre du faux champagne à base de vins importés. Une enquête de la DGCCRF est en cours.
Des labels pas tous fiables
Les labels ne sont pas toujours un gage de sécurité pour le consommateur. L’indication géographique protégée (IGP) par exemple, est très largement imitée par les fraudeurs pour des appellations telles que « Champagne » ou « Prosciutto di Parma »… D’après la DGCCRF, 9 % des produits estampillés « IGP » vendus en Europe sont des faux.
Certes, la réglementation européenne prévoit l’obligation de mentionner, sur l’étiquette, le pays d’origine de la récolte des produits. Mais « cette contrainte tombe en cas de pluralité de pays d’origine au profit d’une mention opaque : “mélange originaire/non originaire de l’Union européenne” », indique l’UFC-Que choisir.
Vigilance accrue
Le consommateur doit redoubler de vigilance. Certains labels sont fiables comme « Bio équitable en France », « Certifié agriculture biologique » ou « Appellation d’origine contrôlée » (AOC). En revanche, méfiance sur certains « Label rouge » ou « Zéro pesticides ».
Sachez que chacun peut signaler toute fraude rencontrée sur le site signal.conso.gouv.fr. Mais pour lutter efficacement, la réponse doit être globale. C’est aux pouvoirs publics nationaux et européens d’engager des contrôles à la hauteur de l’enjeu.
Marilyn Périoli 14 décembre 2023 www.viva magazine.fr
io équitable en France », « Certifié agriculture biologique » ou « Appellation d’origine contrôlée » (AOC). En revanche, méfiance sur certains « Label rouge » ou « Zéro pesticides ».
Sachez que chacun peut signaler toute fraude rencontrée sur le site signal.conso.gouv.fr. Mais pour lutter efficacement, la réponse doit être globale. C’est aux pouvoirs publics nationaux et européens d’engager des contrôles à la hauteur de l’enjeu.
Marilyn Périoli 14 décembre 2023 www.viva magazine.fr
Article du 23 novembre 2023
Hausse de la consommation d’antibiotiques
« Les antibiotiques, c’est pas automatique », ce slogan qui date d’une vingtaine d’années est loin d’être démodé. En 2022, la consommation est repartie à la hausse, surtout chez les enfants.
En 2022, Santé publique France note une augmentation de 16,6 % de la consommation des antibiotiques prescrits en ville, par rapport à 2021. Chez les enfants de 5 à 14 ans, la hausse atteint 41,8 %. Les niveaux restent toutefois « légèrement inférieurs à ceux de 2019 », note l’institution.
« Les antibiotiques, bien se soigner, c’est d’abord bien les utiliser. »
Santé publique France
[#Antibiotiques] Augmentation pour la deuxième année consécutive des prescriptions et de la consommation d’antibiotiques en 2022 en ville
Soit une hausse de 16,6 % par rapport à 2021
Lire le communiqué https://t.co/wrSCqhLk19 pic.twitter.com/R0SdMG8XUU
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) November 13, 2023
Pourquoi cette hausse ?
La pandémie de Covid-19 avait permis, grâce aux gestes barrière, de limiter les infections hivernales. Mais depuis, la consommation est repartie à la hausse. Surtout, chez enfants de 0 à 4 ans. En 2021, les prescriptions ont augmenté pour revenir quasiment au même niveau qu’en 2019, avant la pandémie de COVID-19.
« Les années 2021 et 2022 se sont accompagnées d’une reprise des infections hivernales courantes, des consultations médicales et des prescriptions d’antibiotiques, particulièrement au cours de leurs derniers trimestres », explique Santé publique France.
Quels risques ?
Les Français sont de grands consommateurs d’antibiotiques. Mais, la prise excessive présente des risques pour la santé. Comme celui de développer des bactéries résistantes à ces traitements. C’est l’antibiorésistance.
Les experts le martèlent : les antibiotiques sont utilisés pour lutter contre les infections bactériennes, ils ne sont pas efficaces contres les virus, comme ceux du rhume, de la grippe ou de la bronchiolite, par exemple.
Quelques conseils pour bien utiliser les antibiotiques
- Toute prise d’antibiotique doit être précédée d’une prescription médicale.
- La durée du traitement antibiotique doit toujours être respectée à la lettre.
- Les éventuels comprimés restants doivent être rapportés en pharmacie.
- Ne jamais réutiliser les antibiotiques pour soi ou pour ses proches, même si les symptômes sont identiques.
Pour en savoir plus : www.antibiomalin.fr
Marilyne Perioli 23 novembre 2023 www.vivamagazine.fr
Article du 7 novembre 2023
Un mois sans tabac, on essaie ?
Et, voici que démarre la 8ème édition du #MoisSansTabac. Lancée par le ministère de la Santé en 2016, c’est désormais un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui veulent arrêter de fumer mais aussi pour l’entourage qui peut encourager et aider le fumeur à se sortir de son addiction.
Le « mois sans tabac » enrichit son offre et propose aux participants des services inédits à savoir des entretiens (individuel ou collectif) mais aussi des consultations avec des professionnels de santé ou des tabacologues (en présentiel ou par téléphone au 3989).
Le Mois sans tabac est l’occasion pour les fumeurs de rejoindre un élan collectif et de s’engager ensemble dans une démarche d’arrêt du tabac.
Santé publique France
Des aides pour arrêter de fumer
- Le 39 89, numéro d’aide à distance de Tabac info service, met en relation les fumeurs avec des tabacologues afin de bénéficier d’un suivi personnalisé et gratuit. Depuis le 31 mai 2023, le 39 89 est accessible aux personnes sourdes ou malentendantes via la plateforme Acceo.
- Le site internet tabac-info-service.fr propose de nombreux contenus d’aide et outils d’accompagnement (mise en contact avec un tabacologue, témoignages, questions/réponses…).
- L’application d’e-coaching Tabac info service, conçue par l’Assurance Maladie en partenariat avec Santé publique France, propose un programme complet et personnalisé pour optimiser les chances d’arrêt définitif du tabac.
En s’inscrivant sur les pages Facebook, X et Instagram, les participants peuvent aussi trouver chaque jour du soutien au sein même de la communauté, des informations utiles et des conseils pour affronter la phase de sevrage.
Enfin, un kit d’aide à l’arrêt Mois sans tabac qui accompagne les fumeurs tout au long de leur arrêt, est disponible gratuitement dès l’inscription sur le site Mois sans tabac ou dans les 18 000 pharmacies partenaires de l’opération.
La lutte contre le tabagisme est insuffisante
Certaines associations contre le tabagisme se battent pour une politique plus volontariste et critiquent le gouvernement. Alors que démarre l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2024 (PLFSS), aucun député de l’Assemblée nationale n’a souhaité soutenir la hausse de la fiscalité du tabac, l’outil pourtant reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), comme le plus efficace pour lutter contre le tabagisme.
En septembre 2023, l’ACT-Alliance contre le tabac déplorait les annonces de la Première ministre indiquant qu’aucune augmentation du prix du paquet de cigarettes n’était envisagée dans les années à venir.
Or, comme en témoignent les exemples passés, seule une trajectoire fiscale forte et continue permet de faire baisser la prévalence tabagique en France et de prévenir l’entrée des jeunes dans le tabagisme. A contrario défend l’association, « l’absence d’une politique fiscale ambitieuse et structurée met en danger les efforts de santé publique (+4pts de prévalence tabagique durant le moratoire fixé au cours du mandat de Nicolas Sarkozy) ».
A ce titre, l’ACT plaide pour une hausse annuelle d’au moins 10 % des prix des produits du tabac, hors inflation, pour atteindre notamment le prix du paquet de 20 cigarettes à 16 euros en 2027.
Les amendements en faveur de la lutte contre le tabagisme sont rares et ne concernent que l’extension de la prescription des substituts nicotiniques et l’interdiction de la cigarette électronique jetable, sujet qui fait déjà l’objet d’une proposition de loi dédiée.
Marilyn PERIOLI 7 novembre 2023 www.magazine.fr
Article du 03 octobre 2023
La campagne de vaccination contre le Covid-19 est lancée
Face à la reprise de l’épidémie de Covid-19, le dispositif vaccinal est lancé avec deux semaines d’avance. Il cible, pour l’instant, les personnes les plus vulnérables.
Initialement prévue le 17 octobre, la campagne de vaccination démarre finalement le 2 octobre, pour faire face au nombre croissant de cas. En effet, Santé publique France signale une hausse des passages aux urgences pour suspicion de Covid, depuis mi-septembre. Un signe que l’épidémie démarre, d’après les autorités sanitaires.
#Vaccination | La campagne de vaccination contre le #COVID19 débute aujourd'hui
Qui est concerné ? Où se faire vacciner
— Ministère de la Santé et de la Prévention (@Sante_Gouv) October 2, 2023
Vaccination contre le Covid-19 pour qui ?
La vaccination ciblera :
- les plus de 65 ans
- les personnes fragiles, atteintes de comorbidités, (hypertension artérielle compliquée, diabète, obésité, cancers, problèmes cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénaux, pulmonaires…)
- Les personnes immunodéprimées
- les femmes enceintes
- les résidents d’Ehpad
- les personnes au contact de personnes fragiles.
Les personnes ne faisant pas partie des populations ciblées par la campagne de vaccination pourront aussi recevoir, si elles le souhaitent, une dose de rappel gratuitement.
Santé publique France
Comment se passe la vaccination ?
Une seule dose de vaccin suffit cette fois, pour les personnes ayant déjà un schéma vaccinal complet (pas de rappel). Pour les autres, trois injections sont prévues. (les deux premières injections à 21 jours d’écart entre chaque, et la troisième huit semaines après).
Quels sont les vaccins utilisés ? Des vaccins adaptés au variant XBB.1.5 informe la Direction générale de la santé (DGS). Le vaccin à ARN messager monovalent Comirnaty de Pfizer/BioNTech est disponible pour ce variant. Il est efficace pour d’autres variants.
Mais aussi : les vaccins VidPrevtyn Beta de Sanofi et Nuvaxovid de Novavax. Le dernier ne sera adapté à XBB.1.5 qu’au mois de novembre.
Pour les personnes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas bénéficier de vaccins à ARNm, d’autres vaccins sont attendus pour novembre.
La vaccination contre le Covid-19 est prise en charge à 100% pour tout le monde.
Assurance maladie
On peut se faire vacciner :
- en pharmacie
- chez le médecin
- auprès d’un infirmier
- d’une sage-femme.
Les résidents en Ehpad ou les patients dans un service de soins, se feront vacciner sur place.
Et la grippe ?
La vaccination contre la grippe est maintenue au 17 octobre. A partir de cette date, on pourra se faire vacciner contre le Covid-19 et la grippe en même temps.
Marilyn PERIOLI 3octobre 2023 www.Viva Magazine.fr
On peut se faire vacciner :
- en pharmacie
- chez le médecin
- auprès d’un infirmier
- d’une sage-femme.
Les résidents en Ehpad ou les patients dans un service de soins, se feront vacciner sur place.
Et la grippe ?
La vaccination contre la grippe est maintenue au 17 octobre. A partir de cette date, on pourra se faire vacciner contre le Covid-19 et la grippe en même temps.
Article 31 aout 2023
Le virus du Nil, c’est quoi ?
En août, plusieurs cas humains d’infection par le virus du Nil ont été identifiés dans le pourtour méditerranéen et en Occitanie. Il s’agit une maladie virale transmise par les moustiques du genre Culex.
Virus du Nil : carte d’identité
Pour la petite histoire, l’infection par le virus du Nil occidental (VNO), en anglais West Nile virus (WNV) a été identifié pour la première fois en 1937 en Ouganda. Il a provoqué des épidémies en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie occidentale et en Europe.
Aujourd’hui, le VNO est endémique dans le pourtour méditerranéen, en Europe Central et en Amérique du Nord où il est responsable de cas humains mortels comme en Grèce continentale, en Italie du Sud et aux Etats-Unis, indique l’Institut Pasteur.
Le virus du Nil est connu en France métropolitaine depuis les années 1960. Il a été détecté pour la première fois en Camargue et retrouvé de nouveau en 2000 chez des chevaux.
Le moustique Culex, aussi appelé « moustique commun », est une espèce endémique, distincte du moustique tigre Aedes albopictus.
Institut Pasteur
Propagation ?
L’infection à virus West Nile est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Culex qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés. Ils sont les réservoirs du virus. Les déplacements des oiseaux migrateurs expliquent la saisonnalité de la maladie.
Le moustique pique un oiseau porteur du virus, puis un être humain. Le virus West Nile ne se transmet pas d’homme à homme, ni de l’homme au moustique.
Les hommes et les chevaux, piqués par un moustique contaminé, sont des « hôtes accidentels » Un risque extrêmement faible de transmission peut exister à travers les dons de sang et d’organes.
Symptômes ?
Dans 80% des cas, la maladie est asymptomatique. Les formes symptomatiques de la maladie se caractérisent par l’apparition brutale d’une forte fièvre après une période d’incubation qui dure classiquement de 2 à 6 jours mais peut se prolonger jusqu’à 14 jours.
Cette fièvre est accompagnée de maux de tête et de dos. Mais aussi de douleurs musculaires, d’une toux, d’un gonflement des ganglions du cou. Et souvent d’une éruption cutanée, de nausées, de douleurs abdominales, de diarrhées et de symptômes respiratoires.
Toute personne présentant ces symptômes est invitée à consulter un médecin.
Agence régionale de santé (ARS)
Des complications neurologiques (méningite, encéphalite) surviennent dans moins de 1% des cas. Plus rarement encore, d’autres complications (hépatite, pancréatite ou myocardite) peuvent apparaître. Généralement, le malade récupère spontanément, parfois avec séquelles. L’infection virale peut s’avérer mortelle principalement chez les seniors ou les personnes immunodéprimés.
Des traitements ?
Aucun traitement antiviral spécifique contre le virus, ni même un vaccin, n’existent pour l’instant. L’infection disparaît au bout de quelques jours et peut laisser quelques effets secondaires chez les plus fragiles : fatigue…
La circulation du virus West Nile est actuellement surveillée en France par un triple dispositif : humain, équin, aviaire.
Ministère de la Santé
On se protège ?
Il est indispensable de se protéger contre ces moustiques Culex qui piquent essentiellement au coucher du soleil et durant la nuit, en extérieur et dans les habitations. Les mesures de prévention sont les mêmes que pour les autres espèces de moustiques :
- porter des vêtements couvrants et amples ;
- utiliser un répulsif cutané en soirée, conseillé par votre pharmacien, sur les zones de peau découvertes ;
- si nécessaire, utiliser des grillages-moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres) ;
- dormir sous des moustiquaires, qui peuvent également être imprégnées d’insecticide pour tissus. Il existe des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés ;
- utiliser des ventilateurs et éventuellement des climatiseurs qui gênent les moustiques ;
- utiliser les diffuseurs électriques à l’intérieur des habitations ;
- utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur.
#Prévention | Les #moustiques sont toujours présents : continuons d’appliquer les bons gestes pour se protéger des #piqûres !
+ d’infos : https://t.co/ZFWwSLFeSI pic.twitter.com/QRByPhCK06
— ARS Nouvelle-Aquitaine (@ARS_NAquit) August 29, 2023
Pour limiter le développement des moustiques autour de son domicile, il convient de :
- couvrir les réserves d’eau avec de la moustiquaire ou du tissu afin de les rendre hermétiques ;
- nettoyer les gouttières et caniveaux ;
- vider ou ranger tout récipient pouvant contenir de l’eau (astuce : remplir les coupelles de sable) ;
- éviter les dépôts sauvages de déchets.
Marilyn Perioli 31août 2023 www.vivamagazine.fr
Article du 29 mai 2023
Allergies aux pollens : c’est parti
Les personnes allergiques ne sont pas à la fête. Et pour cause, les pollens sont présents partout en France. Surtout de graminées. Quatre-vingt-un départements sont concernés.
Seul le nord de la France présente un risque modéré, d’après le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).
Bulletin allergo-pollinique du 26 mai
La France dans le rouge pour la Pentecôte!
Les belles conditions météorologiques annoncées avec un temps doux et printanier au nord de la Loire et estival au sud favoriseront l’émission et la dispersion des pollens de graminées dans l’air. pic.twitter.com/2SJFyzsMme
— Réseau National de Surveillance Aérobiologique (@rnsa_pollen) May 26, 2023
Alerte aux graminées
Les belles conditions météorologiques printanières favorisent l’émission et la dispersion des pollens de graminées dans l’air.
« Les nombreuses averses de pluies de ce début mai ont pu apporter un peu de répit aux allergiques en plaquant les pollens au sol mais elles ont aussi malheureusement favorisé la croissance et le développement des graminées », explique le RNSA sur son site.
Et les pollens de chêne ? Le risque d’allergie ne dépassera pas le niveau faible à localement moyen.
Le risque d’allergie sera faible pour les pollens de plantain, oseille et orties (urticacées).
Autour de la Méditerranée, en plus des graminées, on retrouvera des pollens de pariétaires (urticacées) et d’olivier avec un risque d’allergie de niveau moyen à élevé.
L’allergie est un problème de santé publique qui touche une partie importante de la population. En France 10 à 20% de la population est allergique au pollen. Les allergies respiratoires sont au premier rang des maladies chroniques de l’enfant. Près de 2000 décès sont enregistrés chaque année à cause de l’asthme.
Site vegetationenville.fr
Se protéger des pollens
Le pollen présent dans l’air pénètre les voies respiratoires et entre en contact avec les yeux, provoquant une inflammation chez les personnes allergiques, de plus en plus nombreuses. Les symptômes les plus fréquents de ces affections sont les suivants : yeux larmoyants, piquants, nez qui coule ou nez obstrué, gorge irritée…
Les bons gestes
- Aérer la maison en fin de journée afin d’éviter que les graminées ne rentre courant la journée,
- avant une promenade à la campagne, se renseigner sur les alertes polliniques du RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique)
- porter des lunettes de soleil en extérieur,
- ne pas dormir si possible la fenêtre ouverte si le lit est proche de la fenêtre,
- se laver souvent les cheveux afin d’éliminer le pollen (de préférence avant d’aller se coucher),
- éviter de rouler en voiture avec la fenêtre ouverte ou de faire du vélo.
Et le sport ? A éviter en cas de pic pollinique ainsi que le jardinage. Autre conseil : ne pas faire sécher le linge à l’extérieur car le pollen a tendance à se fixer sur le tissu.
Autre conseil pour la voiture : pensez à faire remplacer votre filtre de climatisation, et roulez les vitres fermées.
En cas d'allergie voici les gestes à adopter pour diminuer l'exposition aux #pollens , #prévention
(N'hésitez pas à aller chez un médecin en cas d'aggravation de vos symptômes ! ) pic.twitter.com/yl5BsEegqq
— Réseau National de Surveillance Aérobiologique (@rnsa_pollen) April 16, 2018
Traiter les allergies
Le seul moyen de traiter une allergie au pollen sur du long terme est la désensibilisation. Cela consiste à mettre l’allergène en contact avec votre organisme régulièrement et à faible dose sur plusieurs années. Ainsi, le corps cessera de reconnaître l’allergène comme un ennemi.
Les autres solutions consistent en des traitements symptomatiques afin de limiter dans le temps les symptômes du rhume des foins. Vous pouvez par exemple vous rincer régulièrement le nez avec du sérum physiologique ou avec un spray nasal d’eau de mer additionné de manganèse.
Il est également possible de prendre des médicaments antihistaminiques afin de réduire la réaction allergique. Pour les symptômes respiratoires plus sévères, des dérivés de la cortisone sont disponibles. Les antihistaminiques sont disponibles sans ordonnance. Demandez conseil à votre pharmacien qui pourra vous conseiller un spray nasal, une solution de lavage oculaire et/ou un antihistaminique pour une durée de 7 jours. Si les symptômes persistent, consultez votre généraliste afin qu’il vous prescrive un anti histaminique pour une durée plus longue jusqu’à la disparition des symptômes.
Marilyn Perioli 29 mai 2023 Vivamagazine ww.ww.ww
Article du 5 mai 2023
Maladie d’Alzheimer : le donanemab, traitement porteur d’espoir
Le donanemab, un nouveau traitement contre la maladie d’Alzheimer a fait ses preuves, lors d’un essai clinique de phase 3, de grande ampleur. Le médicament a ralenti la progression de la maladie.
Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly a publié des résultats très prometteurs de son nouveau traitement contre la maladie d’Alzheimer. Le donanemab a permis de réduire de 36% le déclin cognitif des patients faisant partie de l’étude. Cette molécule est un anticorps qui cible le N3pG, une forme de la protéine bêta-amyloide.
Il y a plus d’un million de malades en France. 8% des plus de 65 ans sont concernés. 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans l’Hexagone.
Un nouveau traitement
Y-a-t-il des raisons d’espérer du côté des traitements de la maladie d’Alzheimer ? Oui, si l’on en croit les résultats de l’essai clinique américain, baptisé Trailblazer-ALZ 2, randomisé contre placebo et en double aveugle. Cet essai de grande ampleur, a été mené sur 1 200 participants âgés de 60 à 85 ans n’ayant pas encore atteint un stade avancé de la maladie. Les patients traités par le donanemab ont présenté une réduction de 36 % du déclin cognitif, indique le laboratoire Eli Lilly. L’autonomie au quotidien (conduire, converser, avoir des loisirs, gérer ses finances) a aussi été mesurée : sur 18 mois, les patients ont présenté une baisse de 40 % du déclin de leur capacité à réaliser ces tâches.
Mais…
Ces résultats sont prometteurs mais il s’agit de ne pas crier victoire trop tôt. Car, le traitement peut entraîner des effets secondaires graves, comme des œdèmes ou hémorragies cérébrales. Trois participants à l’essai clinique sont décédés, selon le communiqué du groupe pharmaceutique. Le traitement est encore très cher et son remboursement fait débat aux États-Unis.
D’autres traitements qui ciblent aussi les dépôts de la protéine bêta-amyloïde ont vu le jour mais malheureusement, sans grand succès à long terme. Seul, le lécanemab a démontré clairement une réduction du déclin cognitif (de 27 %) dans le cadre d’un essai clinique.
Avec le donanemab d’Eli Lilly, s’il est approuvé, les patients devraient disposer d’un choix de médicplus large.
On attend l’approbation de la mise sur le marché américain pour le donanemab. Puis, ce sera au tour de l’Europe et de la France de l’autoriser ou pas.
Marilyn Perioli 5 mai 2023
Article 11 avril 2023
Trop de temps d’écran chez les jeunes enfants
Le temps d’écran ne cesse d’augmenter chez les enfants. Et ceci dès le plus jeune âge, selon une étude publiée par Santé publique France.
Les petits de 2 ans passent en moyenne 56 minutes par jour devant un écran. Ce sont les résultats de l’enquête Elfe (Etude longitudinale française depuis l’enfance), menée entre 2013 et 2017 et publiée cette semaine. Elle démontre que le temps total d’écran augmente régulièrement jusqu’à 5 ans et demi.
Samuel Comblez, directeur des opérations de l’Association et psychologue de l’enfance et de l’adolescence était interviewé pour Arte Journal au sujet du temps d’écran des jeunes enfants.
”Lorsque les enfants utilisent les écrans, cela se fait toujours aux détriments d’activités beaucoup plus essentielles pour leur développement. Entre 2 et 7 ans, ils ont besoin d’apprendre à découvrir le monde, les relations interpersonnelles, la gestion de leurs émotions et développer leur langage.”
Il rappelle également : “Les écrans empêchent aussi des temps de repos et de sommeil qui sont essentiels pour le développement des enfants. »
Enfin, il souligne l’importance du dialogue entre les parents et leurs enfants et l’importance du jeu et de l’apprentissage sans appareils numériques.
https://e-enfance.org/arte-journal-samuel-comblez-au-sujet-du-temps-decran-des-jeunes-enfants/
https://twitter.com/eenfance/status/1646536219961049088?ref_src=twsrc%5Etfw
Écrans dès l’âge de 2 ans
Les enfants âgés de 2 ans passent 56 minutes par jour devant un écran. Cela augmente régulièrement jusqu’à leurs 5 ans et demi. Ces temps d’écran moyens excèdent les recommandations :
- 1 h 20 à 3 ans et demi ;
- 1 h 34 à 5 ans et demi.
Plus de 2 heures par jour devant un écran :
- 11,2 % des enfants de 2 ans en 2013 ;
- 18,9 % des enfants de 3,5 ans en 2015-2016 ;
- et 26 % des enfants de 5 ans et demi en 2017.
Les recommandations
Le Haut Conseil de la santé publique et l’Académie nationale de médecine préconisent « de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans aux écrans. Sinon, il faut que certaines conditions soient réunies ». C’est-à-dire : la présence d’un adulte, et/ou l’interactivité. Mais peu de parents suivent ces recommandations. On le voit dans les résultats de l’enquête. Et plus les enfants grandissent, moins les parents font attention au temps d’écran quotidien.
Quels écrans ?
Les jeunes enfants visionnent en priorité la télévision (86 % à 2 ans). Puis viennent la tablette, la console, le smartphone et l’ordinateur.
Disparités régionales
Le temps d’écran quotidien pour les enfants de 2 ans est plus faible dans les Pays de la Loire (40 minutes) que dans les Hauts-de-France (1 h 04).
A 3 ans et demi, les enfants des Hauts-de-France passent 1 h 24 devant des écrans. Contre 58 minutes pour les Bretons. A 5 ans et demi, le temps d’écran quotidien est de 1 h 43 pour les enfants des Hauts-de-France. Contre 1,13 pour ceux qui vivent en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les scientifiques constatent que les temps d’écran sont plus élevés chez les enfants ayant des origines étrangères.
Un faible niveau d’études de la mère est souvent associé à un temps d’écran de l’enfant plus élevé. Les enfants de 2 ans dont la mère a un niveau collège passent 45 minutes par jour de plus devant des écrans que les enfants dont la mère a un niveau d’études supérieur ou égal à un Bac+5. A 5,5 ans, l’écart est de 1 h 15.
Marilyn Perioli www.VIVA Magazine.fr
Article du 24 mars 2023
La Grande Chambre -Cour des Comptes.
Pédopsychiatrie : le rapport de la Cour des comptes qui alerte
Dans un rapport récent, la Cour des comptes alerte sur l’ampleur des troubles psychiques chez les enfants et adolescents et appelle à réformer très rapidement le secteur de la pédopsychiatrie.
Les sages de la rue Cambon soulignent combien la pédopsychiatrie est loin de répondre aux besoins de soins de la jeunesse. Surtout depuis la crise sanitaire du Covid, qui a mis en lumière la souffrance psychologique des enfants et des adolescents.
La Cour des comptes publie un rapport sur l’offre de soins en pédopsychiatrie.
En France, les troubles psychiques concernent environ 1.6M d’enfants et d’adolescents – un chiffre en forte augmentation depuis l’épidémie de covid 19.
Lire le rapport ici https://t.co/1YxwqZwxj0
— Cour des comptes (@Courdescomptes) March 21, 2023
Sur les 1,6 million de jeunes en France qui souffrent de troubles psychiques, ce sont seulement entre 750 000 et 850 000 enfants et adolescents qui bénéficient annuellement de soins de pédopsychiatrie par des professionnels spécialisés selon les différentes modalités (ambulatoire, hospitalisations partielles et complètes).
34% = diminution du nombre de pédopsychiatres entre 2010 et 2022
1,8Md€ = coût des dépenses liées à la prise en charge des soins dans les établissements de santé en 2019
entre 750 000 et 850 000 = enfants et ados bénéficiant de soins en pédopsychiatrie chaque année
— Cour des comptes (@Courdescomptes) March 21, 2023
Pédopsychiatrie en crise
Aussi, les rapporteurs de la Cour des comptes appellent à réformer une filière pédopsychiatrique « saturée et inadaptée aux besoins de la jeunesse ». Les Centre médicaux psychologiques (CMP) sont littéralement submergés par les demandes. Près de 3 milliards d’euros sont dépensés tous les ans pour la pédopsychiatrie, tous secteurs confondus. La Cour des comptes juge que cet argent « pourrait être mieux utilisé ».
Comment ? En s’appuyant sur les 25 000 psychologues libéraux pour prendre plus de place dans ce parcours. Problème ? Ces derniers sont eux-mêmes submergés par les demandes et ne peuvent y faire face.
Remédier aux faiblesses de l’organisation de soins de pédopsychiatrie, aux carences de la politique de prévention et à une gouvernance des politiques de santé peu efficiente est un enjeu prégnant de santé publique.
Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
Offre de soins insuffisante
Manifestement, l’offre de soins est insuffisante. La pédopsychiatrie affiche une baisse de 34 % du nombre de pédopsychiatres entre 2010 et 2022. Ces derniers ne sont plus que 2 000, environ, en France.
Les psychiatres libéraux sont pour leur part « majoritairement au service d’une patientèle adulte et ne participent pas à la permanence des soins », notent les auteurs du rapport.
Le nombre de lits dédiés dans les hôpitaux a chuté de 58 % entre 1986 et 2013.
Et l’offre de soins est très mal répartie sur le territoire.
Sans parler de la prévention qui est pratiquement inexistante. Pour preuve, le projet national des « 1 000 premiers jours », qui est peu suivi. Et les psychologues en milieu scolaire se comptent sur les doigts de la main.
Quelles solutions ?
Les auteurs du rapport proposent donc un parcours de soins réorganisé. Avec en premier lieu le médecin traitant (généraliste ou pédiatre) comme pivot de l’orientation des jeunes patients.
Les sages proposent aussi une expérimentation de « maisons de l’enfance et de l’adolescence », qui participeraient à l’accueil de première ligne. Des psychologues libéraux devront être recrutés.
Les CMP pourraient alors se consacrer« au suivi des troubles modérés à sévères, à la coordination des parcours, en particulier lors d’une hospitalisation, et assurer pleinement leur rôle de centre d’expertise, notamment envers les professionnels libéraux », explique les auteurs du rapport.
Tout ceci assorti de moyens financiers pérennes.
De son côté, la Fédération des centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) déclare : « Face à la crise que traverse notre secteur depuis plusieurs années, il est essentiel que les politiques publiques s’appuient sur l’ensemble des forces vives ». Elle plaide pour « une articulation coordonnée entre les acteurs sanitaires et médico-sociaux ».
Marilyn Perioli 24 mars 2023 www.Vivamagazine.fr
Article du 2 mars 2023
Pollution de l’air : un danger réel pour la santé, surtout en ville
Des épisodes de pollution de l’air ont été constatés en France ces derniers jours. Or, elle joue un rôle prépondérant dans l’augmentation et l’aggravation des maladies respiratoires. Surtout dans les villes. Explications de la professeure Isabella Annesi-Maesano, épidémiologiste, spécialiste des maladies allergiques et respiratoires, directrice de recherche à l’Inserm et co-directrice de l’Idesp, unité mixte Inserm et université de Montpellier.
La pollution atmosphérique est-elle un facteur aggravant en cas de maladies allergiques et respiratoires ?
Professeure Isabella Annesi-Maesano. ©DR
La pollution de l’air est un des facteurs qui jouent un rôle dans l’augmentation et l’aggravation de ces pathologies, surtout dans les villes. Elle abîme les muqueuses des voies aériennes, ce qui peut être à l’origine de l’aggravation de maladies respiratoires préexistantes, quelquefois très graves et parfois associées à des décès prématurés. De plus, elle est à l’origine de processus pathologiques qui sont la cause du développement de maladies respiratoires chez des sujets sains.
Nous savons que les maladies respiratoires chroniques, notamment la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), seront la troisième cause de décès en 2030 dans le monde.
Qui sont les plus vulnérables ?
Les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants, et même les nourrissons sont particulièrement vulnérables. Les patients asthmatiques peuvent être sujets à des crises en cas de pic de pollution. On a très bien fait la relation, dans les études, entre l’augmentation de la pollution, surtout celle aux particules fines (2,5 microns de diamètre), et les consultations aux urgences pour asthme. Idem pour les patients qui souffrent de bronchites chroniques et de BPCO.
Les enfants sont plus sensibles à la pollution que les adultes. Leurs voies aériennes sont en cours de maturation, ce qui les rend plus sensibles. Ils sont plus à risque de de déclencher des maladies respiratoires, de l’asthme, des allergies.
Mais la pollution de fond est un des facteurs les plus toxiques pour les poumons et pour l’organisme de façon générale. Parmi les polluants, les particules fines et ultra-fines pénètrent dans le sang et sont hautement irritantes. Elles attaquent les tissus de tous organes. En plus des pathologies respiratoires, elles peuvent provoquer des maladies neurodégénératives, auto-immunes, des cancers… Les femmes enceintes sont particulièrement concernées, car la pollution peut traverser la barrière placentaire.
Où sont les endroits en France où l’on constate le plus de maladies liées à la pollution ?
Ce sont les zones urbaines où le trafic provoque des émissions de gaz et de particules fines. Il y a un danger réel dans certaines villes. D’ailleurs, pas uniquement durant les pics de pollution. Les études prouvent que l’exposition chronique, à une pollution même faible, est à l’origine de pathologies. Mais il y a de la pollution même dans les zones rurales, bien qu’elle soit de nature différente (c’est le cas des pesticides par exemple).
Existe-t-il des gestes préventifs pour se protéger de la pollution ?
Oui, on peut se protéger de la pollution de l’air. Rechercher les endroits les moins pollués, ne pas sortir pendant les pics de pollution si on est une personne fragile. On peut s’informer de la qualité de l’air dans sa région. Utiliser des moyens propres, le plus possible pour se déplacer, le vélo, la marche à pied pour des courts trajets. On le sait peu, mais l’intérieur des logements peut-être l’endroit le plus pollué. Alors, attention aux produits de bricolage qui sont toxiques. Il faut aérer tôt le matin et tard le soir. Dans les écoles, privilégier de bonnes ventilations. Des purificateurs d’air peuvent être utlisés pour nettoyer l’air à l’intérieur des locaux, c’est le cas en Californie lors des incendies. La technologie peut apporter des solutions. C’est un ensemble de solutions individuelles et bien sur politiques qui va nous aider à respirer un air plus sain.
- Marilyn Perioli 2 mars 2023 www.Viva magazine.fr
Article du 17 février 2023
« Il existe des soins permettant
d’améliorer la qualité de vie des malades »,
Entretien par Capucine Bordet de Ghislaine Achalid de la Ligue contre le cancer
Activité physique adaptée, soutien psychologique, conseils en diététique : les soins de support permettent d’améliorer la qualité de vie des patients et l’expérience de la maladie. Les interventions sont variées et encadrées. Toutes présentent des intérêts thérapeutiques. La Ligue contre le cancer propose aux malades de bénéficier de soins de support offerts.
Ghislaine Achalid, chargée de mission au sein de l’association, rappelle les actions proposées et revient également sur le partenariat mis en place avec la Mutualité Française pour améliorer l’information sur ces soins.
Pourriez-vous rappeler à quoi servent les soins de support ?
Ghislaine Achalid : Il s’agit des soins et des soutiens qui permettent d’accompagner les personnes malades d’un cancer et leurs proches aidants pendant et après le parcours médical. Ils améliorent la qualité de vie des patients et le vécu de la maladie, en ayant une vraie complémentarité avec le traitement médical. Les études scientifiques ont en effet validé les bénéfices avec des protocoles précis mis en place dans le cadre de ces soins de support. Et ils sont officiellement reconnus par l’Institut national du cancer (INCa).
Quels sont-ils ?
G. A. : Parmi les soins de support figurent l’activité physique adaptée, le soutien psychologique aux malades et aux proches, la préservation de la fertilité, l’aide au sevrage tabagique, les conseils en diététique… Pour cette intervention, l’un des objectifs est de prévenir la dénutrition. Nous savons en effet que 40 % des malades du cancer en moyenne sont dénutris. Ces derniers tolèrent alors moins bien les traitements. Ils risquent même de devoir arrêter les chimiothérapies si la perte de poids est trop importante… Les conseils en diététique, comme l’ensemble des autres soins de support, ont un véritable objectif thérapeutique.
En quoi consistent les actions mises en place pour la préservation de la fertilité ?
G. A. : Les traitements contre le cancer peuvent avoir un impact sur la fertilité. Or il existe des solutions. Par exemple pour préserver les ovocytes ou les spermatozoïdes avant la mise en place de ces traitements.
Parmi les soins de support figurent le soutien psychologique aux malades du cancer et à leurs proches. © Ligue nationale contre le cancer
Une prise en charge sociale peut également être proposée…
G. A. : Effectivement, dans le cadre de ces soutiens, les malades peuvent être accompagnés dans leurs démarches administratives et sociales. Cette prise en charge est très importante. Car nous savons malheureusement que la maladie peut venir encore aggraver les situations de précarité… Un accompagnement professionnel, dans le maintien ou le retour à l’emploi, peut également être mis en place.
Concrètement, comment est-il possible de bénéficier de ces soins et soutiens ?
G. A. : La première chose est d’en parler à son oncologue et à son équipe médicale. Il peut en effet exister certaines contre-indications ou interactions. Il est préférable que le médecin fasse une prescription médicale pour que les patients puissent bénéficier des soins de support adaptés.
La Sécurité sociale les prend-elle en charge ?
G. A. : Il existe un forfait de 180 euros pris en charge dans le cadre du parcours global après traitement d’un cancer. Ainsi, dans l’année suivant la fin des « traitements actifs », c’est-à-dire des traitements lourds, toute personne peut en bénéficier sur prescription médicale dans les structures qui ont été sélectionnées pour le mettre en œuvre. Mais vous imaginez bien que le montant de ce forfait n’est pas suffisant pour le suivi des soins de support… Même si c’est un bon début. Par ailleurs, certaines mutuelles proposent des forfaits annuels pouvant aller jusqu’à 500 euros par an, quel que soit le moment du parcours. Notre ambition, au sein de la Ligue nationale contre le cancer, est de rendre ces soins de support accessibles partout et pour tous. C’est pour cette raison que nous accompagnons tous ceux qui peuvent en avoir besoin. En offrant intégralement ces soins de support.
[Journée mondiale contre le #cancer] La Mutualité Française et la @laliguecancer se sont associées pour déployer les #soins de support (soins complémentaires aux traitements spécifiques du cancer qui diminuent les effets secondaires et améliorent la qualité de vie des #patients) pic.twitter.com/qqldXpxGGz
— Mutualité Française (@mutualite_fr) February 4, 2023
Pouvez-vous nous détailler les modalités pour en bénéficier au sein de la Ligue contre le cancer ?
G. A. : Il suffit de se mettre en relation avec le comité de la Ligue le plus proche de chez soi. Il en existe 103 dans toute la France. Ensuite, les personnes seront accueillies dans l’un de nos 300 espaces Ligue. Ils pourront alors échanger avec des coordinateurs de l’association qui mettront en place les soins de support adaptés aux besoins. Un nombre de séances sera alors planifié en fonction.
Qui va réaliser ces interventions ?
G. A. : Les intervenants avec qui nous travaillons sont des professionnels formés à la cancérologie, à l’image de psychologues, de diététiciens et de socio-esthéticiens… Les interventions se déroulent au sein de l’association. Et même dans certains départements à domicile, si l’état de santé ou le parcours de soins du patient le nécessite.
L’activité physique adaptée fait également partie des soins de support. © Ligue contre le cancer
Au sein de la Ligue, les soins de support ne seront pas payants ?
G. A. : En effet, les patients n’auront rien n’a payer. Notre association indépendante fonctionne grâce aux dons.
Pour développer davantage l’information sur ces soins de supports, vous venez de mettre en place un partenariat avec la Mutualité Française. En quoi consiste-t-il ?
G. A. : La Ligue contre le cancer et la Mutualité Française viennent en effet de s’associer pour mieux déployer les soins de support. Nous partageons le même engagement pour l’amélioration de l’accès aux soins et la lutte contre les inégalités en santé. Concrètement, nous allons agir ensemble pour sensibiliser et informer le grand public sur ces soins thérapeutiques, qui restent encore trop méconnus. Nous allons également mettre en place des outils de communication à destination des mutuelles mais aussi des professionnels de santé. Nous avons aussi l’ambition d’expérimenter des dispositifs en collaboration.
Capucine Bordet 17 février 2023 www.vivamagazine.fr
Article du 20 janvier 2023
Alimentation :
Relation entre nitrites et diabète de type 2
Les nitrites sont présents partout dans l’alimentation. Surtout dans la charcuterie. Les personnes ayant une forte exposition à ces additifs présenteraient un risque accru de diabète de type 2.
Les chercheurs de la cohorte française NutriNet-Santé ont montré que les personnes qui sont très exposées aux nitrites ont un risque accru de 27 % de développer un diabète de type 2 par rapport aux personnes les moins exposées.
Pour les nitrites de sodium, le risque monte à 53 %; il est de 26 % pour les autres additifs.
En revanche, aucune association entre la consommation de nitrates et le risque de diabète de type 2 n’a été mise à jour.
Une nouvelle étude suggère une association entre l'exposition alimentaire aux #nitrites (présents par ex. dans la #charcuterie) et un risque accru de #diabète de type 2.
Des résultats basés sur l'analyse d'une cohorte de 104 168 adultes @NutriNetSante
https://t.co/5xeuPl4gO3 pic.twitter.com/yPQXb9XcRq
— Inserm (@Inserm) January 18, 2023
Nitrites : ils sont partout !
En France, nitrites et nitrates se retrouvent dans plus de 15000 produits emballés. C’est ce qui donne la couleur rose au jambon et aux autres produits de charcuterie. C’est quoi ? Ce sont des additifs alimentaires utilisés pour augmenter la durée de conservation des produits et pour leur rôle antimicrobien. Mais ils sont aussi présents, dans l’eau et les sols. Et donc potentiellement dans les fruits et légumes que nous consommons.
Ne pas dépasser 150 grammes de charcuterie, par semaine.
Programme national nutrition santé (PNNS)
Les risques pour la santé
Santé publique France avait déjà préconisé de limiter l’utilisation des nitrites et des nitrates, car des études avaient noté qu’ils auraient un impact probable sur le risque de cancer colorectal. Aujourd’hui, les chercheurs ont démontré grâce à des données recueillies auprès de 104 168 participants, d’âge moyen 42,7 ans, avec 79,1 % de femmes de la cohorte prospective NutriNet-Santé, qu’ils avaient un impact sur la survenue de diabète de type 2.
Les participants étudiés ne présentaient pas de diabète de type 2 au début de l’étude et ont été suivis entre 2009 et 2021 pour surveiller l’apparition de cette maladie.
Nutrinet
Résultat ? Les participants ayant une exposition plus élevée aux nitrites (provenant spécifiquement d’additifs alimentaires, mais aussi de sources « non-additifs ») présentaient un risque plus élevé de développer un diabète de type 2.
Vous pouvez participer, via la plateforme sécurisée etude-nutrinet-sante.fr aux différents questionnaires relatifs à l’alimentation, à l’activité physique et à la santé. Ainsi, vous contribuez à faire avancer la science.
Conclusion ?
Les résultats de cette étude vont dans le sens d’une restriction des produits de charcuterie. Et aussi, de modifier la réglementation à différents niveaux.
Du côté des pratiques agricoles, il serait bénéfique pour la santé humaine de limiter la contamination de l’environnement et donc des aliments.
Myriam Perioli Article du 20 janvier2023 Viva magazine .fr
Article du 30 décembre 2022
La lumière, anti-blues de l’hiver
Contre le « blues de l’hiver », la luminothérapie permettrait de réduire les troubles dépressifs, selon plusieurs études récentes.
« J’appréhende les mois d’hiver quand les journées raccourcissent. Je me réveille fatiguée le matin, je n’ai pas le moral et j’ai une furieuse envie de grignoter toute la journée ». Estelle n’est pas la seule à se sentir déprimée en cette saison. Mais, des solutions existent pour combattre ce que les spécialistes appellent la dépression saisonnière.
Combler le déficit de lumière
Si, vous vous sentez fatigué, triste sans énergie, en plein hiver, vous souffrez peut-être de dépression saisonnière. Avant toute chose, il est important d’aller consulter un médecin qui vous examinera pour bien connaître vos antécédents médicaux. En partant de votre histoire personnelle, il s’assurera que vous ne souffrez pas d’une autre affection. En effet, certains symptômes peuvent laisser penser faussement à la dépression saisonnière, comme l’hypoactivité de la thyroïde, l’hypoglycémie, certaines maladies virales chroniques ou le syndrome de fatigue chronique. Une fois le diagnostic posé, le médecin vous proposera un traitement. Le principe de base de la luminothérapie, ou photothérapie, est de combler le déficit de lumière et d’aider la personne à atteindre un état d’esprit plus énergique, plus gai, comme pendant l’été.
Comment se déroulent les séances ?
Les séances durent environ une demi-heure, à une fréquence d’une fois par semaine. Elles ont lieu de préférence le matin. Vous vous placez à 60 centimètres d’une lampe qui diffuse de la lumière blanche, équipée d’un filtre anti-UV d’une intensité d’environ 10 000 lux. Il n’est pas nécessaire de regarder fixement la lampe. Il suffit d’être en face, les yeux ouverts, pour obtenir un effet thérapeutique. La cure peut être plus ou moins longue en fonction des besoins.
Lors de l’exposition à cette lumière, la rétine, via les neurotransmetteurs, inhibe la mélatonine, une hormone normalement sécrétée le soir avant de s’endormir et que nous produisons davantage en hiver lorsque la luminosité baisse. L’exposition prolongée et quotidienne à la lumière de la lampe aide à faire le plein d’énergie, à chasser le stress.
La luminothérapie est aussi recommandée pour les personnes souffrant de troubles du sommeil, de jet-lag (syndrome du décalage horaire), ou encore à celles travaillant la nuit. Elle est utilisée aussi par les médecins, dans les cas de démence chez les personnes âgées ou en psychiatrie.
Elle se pratique alors en hôpital ou dans des centres spécialisés. Si vous n’observez aucune amélioration de votre état au bout de quelques semaines de cure chez vous, mieux vaut consulter votre généraliste. Un coup de blues qui dure peut parfois masquer un problème plus sérieux.
A la consultation de luminothérapie de l’hôpital Sainte-Anne, on vous proposera une cure de 14 jours. Après, vous ferez le point avec un médecin qui vous prescrira d’autres séances si vous en avez besoin.
L’association entre médicament et luminothérapie a même permis la rémission, c’est-à-dire la disparition des symptômes, pour 59 % des patients testés (contre près de 44 % pour la seule luminothérapie et moins de 20 % pour le seul médicament).
Pour les personnes qui souffrent de problèmes oculaires, il est prudent de consulter un ophtalmologiste avant d’effectuer les séances. Vous pouvez aussi pratiquer la luminothérapie chez vous à l’aide de lampes spécifiques. Mais attention, c’est le médecin qui vous orientera pour la location ou l’achat d’une lampe.
Consultation de photothérapie à l’hôpital Sainte-Anne : 0145 65 88 15.
Quel lampe choisir ?
• La lampe doit comporter la norme CE médical 93/42/CEE qui vous garantit notamment qu’elle répond aux exigences de sécurité et d’information du consommateur.
• Assurez-vous qu’elle n’émet pas d’UV nocifs pour la peau.
• Choisissez une lampe de 10 000 lux. A noter : plus vous vous
tenez éloigné de l’appareil, moins vous recevez de lumière. Certains fabricants sérieux signalent donc que l’on reçoit 10 000 lux à 30 centimètres et seulement 5 000 lux à 45 centimètres.
• Prix : entre 85 et 300 euros, selon la taille et la forme de l’appareil.
Myriam Perioli Article du 30 décembre 2022 Viva magazine .fr
Article du 5 décembre 2022
Fin de vie : « Le débat est nécessaire »
Valérie Mesnage, neurologue, ex chargée de mission au centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, partage son opinion pour Viva, sur le grand débat citoyen qui s’engage.
Que pensez-vous du lancement de la consultation citoyenne autour de la fin de vie ?
Dre Valérie Mesnage, neurologue
Valérie Mesnage : Le débat est désormais ouvert et nécessaire. Il y a une volonté politique et une demande citoyenne. La nouveauté est la prise de position du comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui s’est prononcé pour un possible changement vers la voie de l’aide active à mourir (AAM), sous certaines conditions. Et cela est inédit. C’est la première fois que le CCNE acte cette possibilité au nom d’un principe éthique. Jusqu’à présent ce qui était plutôt recommandé, était déjà d’appliquer la loi existante dite loi Clayes-Léonetti (2016). Le CCNE reconnait pour la première fois l’existence de situations exceptionnelles qui ne rentrent pas dans le cadre de cette loi.
Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?
V.M : Certains patients atteints de maladies graves et incurables, comme les cancers ou les maladies neurodégénératives présentent des souffrances inapaisables qui ne peuvent être prises en charge dans le cadre législatif actuel, leur pronostic vital n’étant pas engagé à court terme. Le court terme, non défini dans la loi Claeys-Léonetti, a été précisé par la Haute Autorité de Santé comme étant de quelques heures à quelques jours. Ces souffrances dites réfractaires, qu’elles soient physiques et/ou psychiques pour des patients dont l’espérance de vie dépasse ces quelques heures à quelques jours ne trouvent aucune réponse soignante actuellement.
Donc, cela signifie que l’on pourrait, pour eux, envisager l’aide active à mourir comme un moyen de soulager leurs souffrances avant la phase ultime de leur maladie. Il reste à définir quels types de maladies seraient concernés. Et préciser ce que l’on nomme le « moyen terme ».
Qu’en pensez-vous ?
V.M Ce serait une reconnaissance pour ces malades qui échappent à la loi Clayes-Léonetti.Mais il faut bien définir le cadre législatif :
Pour qui ? Quels types de maladies ? Quand ? Pour un pronostic vital engagé à 6 mois comme dans l’état de l’Oregon, étendu à 12 mois pour les maladies neurodégénératives comme en Australie ? Comment ? Par suicide assisté et/ou euthanasie ?
L’aide active à mourir serait-il un bouleversement pour les soignants aussi ?
V.M Pour moi, la question posée pour les soignants, est celle-là : peut-on considérer que l’aide active à mourir, soit un acte de soin ? C’est ce qui divise. Car, notre code de déontologie, énonce comme une valeur absolue l’interdiction de tuer. On ne peut pas obliger un soignant à adhérer à l’aide active à mourir. Cela peut bouleverser ses valeurs. A ce moment-là, la clause de conscience doit s’appliquer.
Mais, elle ne doit pas être synonyme de défaut d’accès, il faut que le soignant qui refuse, puisse orienter vers un confrère.
Aujourd’hui, la société évolue et il est nécessaire de libérer la parole autour de cette question de la fin de vie. Pouvoir exprimer ce que l’on souhaite ou pas. A-t-on le droit de choisir le moment de sa fin de vie quand on a une maladie incurable qui ferait vivre des souffrances intolérables dont l’issue est fatale, et que la médecine ne peut ni soigner, ni soulager ?
Entretien réalisé par Marylin Perioli 5 décembre 2022 viva magazine. fr
Fin de vie : « Le débat est nécessaire »
Valérie Mesnage, neurologue, ex chargée de mission au centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, partage son opinion pour Viva, sur le grand débat citoyen qui s’engage.
Que pensez-vous du lancement de la consultation citoyenne autour de la fin de vie ?
Dre Valérie Mesnage, neurologue
Valérie Mesnage : Le débat est désormais ouvert et nécessaire. Il y a une volonté politique et une demande citoyenne. La nouveauté est la prise de position du comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui s’est prononcé pour un possible changement vers la voie de l’aide active à mourir (AAM), sous certaines conditions. Et cela est inédit. C’est la première fois que le CCNE acte cette possibilité au nom d’un principe éthique. Jusqu’à présent ce qui était plutôt recommandé, était déjà d’appliquer la loi existante dite loi Clayes-Léonetti (2016). Le CCNE reconnait pour la première fois l’existence de situations exceptionnelles qui ne rentrent pas dans le cadre de cette loi.
Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?
V.M : Certains patients atteints de maladies graves et incurables, comme les cancers ou les maladies neurodégénératives présentent des souffrances inapaisables qui ne peuvent être prises en charge dans le cadre législatif actuel, leur pronostic vital n’étant pas engagé à court terme. Le court terme, non défini dans la loi Claeys-Léonetti, a été précisé par la Haute Autorité de Santé comme étant de quelques heures à quelques jours. Ces souffrances dites réfractaires, qu’elles soient physiques et/ou psychiques pour des patients dont l’espérance de vie dépasse ces quelques heures à quelques jours ne trouvent aucune réponse soignante actuellement.
Donc, cela signifie que l’on pourrait, pour eux, envisager l’aide active à mourir comme un moyen de soulager leurs souffrances avant la phase ultime de leur maladie. Il reste à définir quels types de maladies seraient concernés. Et préciser ce que l’on nomme le « moyen terme ».
Qu’en pensez-vous ?
V.M Ce serait une reconnaissance pour ces malades qui échappent à la loi Clayes-Léonetti.Mais il faut bien définir le cadre législatif :
Pour qui ? Quels types de maladies ? Quand ? Pour un pronostic vital engagé à 6 mois comme dans l’état de l’Oregon, étendu à 12 mois pour les maladies neurodégénératives comme en Australie ? Comment ? Par suicide assisté et/ou euthanasie ?
L’aide active à mourir serait-il un bouleversement pour les soignants aussi ?
V.M Pour moi, la question posée pour les soignants, est celle-là : peut-on considérer que l’aide active à mourir, soit un acte de soin ? C’est ce qui divise. Car, notre code de déontologie, énonce comme une valeur absolue l’interdiction de tuer. On ne peut pas obliger un soignant à adhérer à l’aide active à mourir. Cela peut bouleverser ses valeurs. A ce moment-là, la clause de conscience doit s’appliquer.
Mais, elle ne doit pas être synonyme de défaut d’accès, il faut que le soignant qui refuse, puisse orienter vers un confrère.
Aujourd’hui, la société évolue et il est nécessaire de libérer la parole autour de cette question de la fin de vie. Pouvoir exprimer ce que l’on souhaite ou pas. A-t-on le droit de choisir le moment de sa fin de vie quand on a une maladie incurable qui ferait vivre des souffrances intolérables dont l’issue est fatale, et que la médecine ne peut ni soigner, ni soulager ?
Entretien réalisé par Marylin Perioli 5 décembre 2022 viva magazine. fr
Fin de vie : « Le débat est nécessaire »
Valérie Mesnage, neurologue, ex chargée de mission au centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, partage son opinion pour Viva, sur le grand débat citoyen qui s’engage.
Que pensez-vous du lancement de la consultation citoyenne autour de la fin de vie ?
Dre Valérie Mesnage, neurologue
Valérie Mesnage : Le débat est désormais ouvert et nécessaire. Il y a une volonté politique et une demande citoyenne. La nouveauté est la prise de position du comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui s’est prononcé pour un possible changement vers la voie de l’aide active à mourir (AAM), sous certaines conditions. Et cela est inédit. C’est la première fois que le CCNE acte cette possibilité au nom d’un principe éthique. Jusqu’à présent ce qui était plutôt recommandé, était déjà d’appliquer la loi existante dite loi Clayes-Léonetti (2016). Le CCNE reconnait pour la première fois l’existence de situations exceptionnelles qui ne rentrent pas dans le cadre de cette loi.
Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?
V.M : Certains patients atteints de maladies graves et incurables, comme les cancers ou les maladies neurodégénératives présentent des souffrances inapaisables qui ne peuvent être prises en charge dans le cadre législatif actuel, leur pronostic vital n’étant pas engagé à court terme. Le court terme, non défini dans la loi Claeys-Léonetti, a été précisé par la Haute Autorité de Santé comme étant de quelques heures à quelques jours. Ces souffrances dites réfractaires, qu’elles soient physiques et/ou psychiques pour des patients dont l’espérance de vie dépasse ces quelques heures à quelques jours ne trouvent aucune réponse soignante actuellement.
Donc, cela signifie que l’on pourrait, pour eux, envisager l’aide active à mourir comme un moyen de soulager leurs souffrances avant la phase ultime de leur maladie. Il reste à définir quels types de maladies seraient concernés. Et préciser ce que l’on nomme le « moyen terme ».
Qu’en pensez-vous ?
V.M Ce serait une reconnaissance pour ces malades qui échappent à la loi Clayes-Léonetti.Mais il faut bien définir le cadre législatif :
Pour qui ? Quels types de maladies ? Quand ? Pour un pronostic vital engagé à 6 mois comme dans l’état de l’Oregon, étendu à 12 mois pour les maladies neurodégénératives comme en Australie ? Comment ? Par suicide assisté et/ou euthanasie ?
L’aide active à mourir serait-il un bouleversement pour les soignants aussi ?
V.M Pour moi, la question posée pour les soignants, est celle-là : peut-on considérer que l’aide active à mourir, soit un acte de soin ? C’est ce qui divise. Car, notre code de déontologie, énonce comme une valeur absolue l’interdiction de tuer. On ne peut pas obliger un soignant à adhérer à l’aide active à mourir. Cela peut bouleverser ses valeurs. A ce moment-là, la clause de conscience doit s’appliquer.
Mais, elle ne doit pas être synonyme de défaut d’accès, il faut que le soignant qui refuse, puisse orienter vers un confrère.
Aujourd’hui, la société évolue et il est nécessaire de libérer la parole autour de cette question de la fin de vie. Pouvoir exprimer ce que l’on souhaite ou pas. A-t-on le droit de choisir le moment de sa fin de vie quand on a une maladie incurable qui ferait vivre des souffrances intolérables dont l’issue est fatale, et que la médecine ne peut ni soigner, ni soulager ?
Entretien réalisé par Marylin Perioli 5 décembre 2022 viva magazine. fr
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La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) se caractérise par des déformations visuelles qui peuvent aboutir à l’apparition d’une tache noire au centre de la vision. Elle affecte généralement la vue des patients après 50 ans.
LES SYMPTÔMES
Si vous souffrez de déformations visuelles ou si vous voyez apparaître une tache noire lorsque vous fixez votre regard, il s’agit peut-être de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Dans ce cas, n’attendez pas pour consulter un ophtalmologiste : des traitements existent, mais il faut agir vite.
La DMLA est la première cause de handicap chez les plus de 50 ans. Et 25 à 30 % des plus de 75 ans sont touchés par cette maladie.
À QUI S’ADRESSE LE DÉPISTAGE ?
Il concerne les personnes de plus de 55 ans non suivies ou n’ayant pas bénéficié d’un examen depuis plus d’une année. Vous faites également partie de la population cible si vous fumez, si vous avez des antécédents familiaux de DMLA ou si vous souffrez de diabète (type 1 ou 2) et que vous n’avez pas eu de suivi ophtalmologique depuis plus d’un an. Si les examens de dépistage révèlent des signes de DMLA, de maculopathie diabétique ou d’une autre maladie de la macula (occlusion veineuse rétinienne ou autre), un bilan plus approfondi devra être programmé.
OÙ SE FAIRE DÉPISTER ?
Vous devez vous rendre chez un ophtalmologiste qui procèdera à un examen du fond d’œil. Le dépistage permet de repérer les individus qui souffrent déjà d’une DMLA sans le savoir, ou dont le risque de développer la maladie est élevé. Les professionnels pourront leur proposer au plus tôt un traitement et/ou des mesures préventives, ainsi qu’un programme de surveillance adapté. Il s’agit d’éviter, dans la mesure du possible, la dégradation visuelle et les complications. La DMLA est un véritable handicap au quotidien. La baisse des capacités visuelles a un impact non négligeable sur la qualité de vie des patients.
DMLA SÈCHE OU HUMIDE?
Il existe une forme sèche et une forme humide de la DMLA.
La première induit une lente dégénérescence des cellules de
la macula, la région centrale de
la rétine. Elle provoque une déformation des images au centre du champ visuel mais n’aboutit jamais à une perte de la vision centrale. Beaucoup plus rare, la forme humide est bien plus grave. La dégénérescence s’accompagne d’un développement anarchique des néovaisseaux de la macula.
En quelques semaines, cela peut conduire à l’apparition d’une tache noire au milieu du champ visuel, puis à la cécité.
LE TEST DE LA GRILLE D’AMSLER
Ce test permet de détecter une DMLA. En tenant la grille d’Amsler au niveau de leurs yeux, à une distance de lecture confortable, et en fixant le point central, les personnes atteintes voient des lignes déformées, interrompues ou brisées, parfois des zones floues ou aveugles.
Il est dans ce cas urgent de contacter le médecin.
QUELS TRAITEMENTS ?
L’arrivée en 2007 des anti-VEGF a permis une amélioration de la DMLA humide. Ces molécules ont fait passer cette pathologie du stade de maladie incurable à chronique, en stabilisant, voire même en arrêtant sa progression. Ces traitements consistent en des injections dans l’œil, prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale. En revanche, il n’existe actuellement pas de traitement contre la forme sèche. Parfois, les ophtalmologistes prescrivent des compléments alimentaires riches en antioxydants.
Journées DMLA du 22 au 26 novembre : www.journees-macula.fr
Article du 1er novembre 2022
Un mois sans tabac, c’est possible !
Et, voici que démarre la 7ème édition du #MoisSansTabac. Lancée par le ministère de la Santé en 2016, c’est désormais un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui veulent arrêter de fumer mais aussi pour l’entourage qui peut encourager et aider le fumeur à se sortir de son addiction.
Vous n’étiez pas seul quand vous avez commencé, vous ne serez pas seul pour arrêter !
D’autres l’ont fait, pourquoi pas vous ?
Inscrivez vous sur https://t.co/gOvwvxClDS #MoisSansTabac pic.twitter.com/j1taPYyqYc
— #MoisSansTabac (@Mois_sans_tabac) October 25, 2022
Le « mois sans tabac » enrichit son offre et propose aux participants des services inédits à savoir des entretiens (individuel ou collectif) mais aussi des consultations avec des professionnels de santé ou des tabacologues (en présentiel ou par téléphone au 3989).
Le mois sans tabac est une occasion d’essayer d’arrêter avec au programme : un sevrage tabagique de 30 jours, avec à la disposition du fumeur des kits d’aide comprenant un agenda de 30 jours, une roue des économies, un dépliant informatif sur les différentes méthodes de sevrage, une application, Tabac info service, qui offre un programme complet de coaching.
#MoisSansTabac : le défi commence aujourd’hui !
👉 1 mois sans #tabac = 5 fois plus de chance d’arrêter de fumer définitivement ! https://t.co/UtksJNxE7M pic.twitter.com/SCzyZDnXPa
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) November 1, 2022
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#MoisSansTabac : le défi commence aujourd’hui !
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Article du 5 octobre 2022
Cancer du sein :
Des polluants atmosphériques mis en cause
D’après une récente étude française, le fait d’être exposé à certains polluants de l’air pourrait augmenter le risque de cancer du sein.
"Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme (58 500 nouveaux cas en France en 2020)." Inca
Dans l’étude baptisée Xenair, les chercheurs ont travaillé sur l’association entre l’exposition chronique à faible dose à huit polluants atmosphériques et le risque de survenue de cancer du sein.
« Il s’agit de la première étude analysant l’effet individuel de ces huit polluants sur le risque de cancer du sein avec une estimation des expositions à une échelle fine et tenant compte de l’histoire résidentielle des sujets sur 22 ans », lit-on dans la présentation de l’étude.
Le département Prévention @CancerEnvironn du CLB a présenté les résultats de l'étude de grande envergure XENAIR. Une augmentation du risque de #CancerDuSein lors d’une exposition à 5 polluants dans la population étudiée a été prouvée.
👉En savoir plus : https://t.co/Jawp9UMIN8 pic.twitter.com/QRDG3hhk9i
— Centre Leon Berard (@CLCCLeonBerard) October 4, 2022
Cinq polluants sur huit sont responsables
Les chercheurs ont travaillé sur 5222 cas de femmes ayant un cancer du sein diagnostiqués entre 1990 et 2011 et ont regardé leur exposition moyenne à huit polluants différents, puis ont comparé les résultats avec 5222 autres femmes qui n’ont pas développé de cancer du sein. Pour chaque polluant, des expositions moyennes et cumulées ont été estimées pour chaque femme, en tenant compte notamment des lieux d’habitation.
Sur les huit polluants : cinq sont responsables d’une augmentation du risque de cancer du sein. Le dioxyde d’azote, émis par le trafic routier ainsi que les appareils au gaz utilisés dans les habitations, ferait augmenter ce risque d’environ 9% en cas de forte exposition.
Dioxyde d’azote : déjà une méta-analyse parue en 2021 pointait la responsabilité de ce polluant, estimant qu’environ 1700 cancers du sein chaque année en France pourraient être liés à son exposition.
Xenair
Idem pour les particules fines PM10 et PM25 qui font respectivement augmenter le risque de 8% et 13%. Le benzopyrène et le polychlorobiphényles feraient augmenter le risque de 15 et 19%.
Aucune association n’a été mise en évidence pour le cadmium et les dioxines, et les analyses sont en cours pour l’ozone.
Améliorer la qualité de l’air
Près de 10 % des cancers seraient évitables grâce à une amélioration de l’air, avancent les chercheurs. Certes, l’exposition aux polluants des femmes suivies a diminué depuis 1990, ozone excepté. Mais, les niveaux d’exposition pour les dioxydes d’azote et les particules fines restent largement supérieurs aux recommandations sanitaires, note l’étude Xenair.
Avec des niveaux d’exposition conformes aux seuils européens pour le dioxyde d’azote (40 µg/m3), « 1 % des cancers du sein de la population Xenair auraient pu être évités » et, avec des niveaux conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (10 µg/m3), le chiffre atteint « près de 9 % », selon les chercheurs.
Cet investissement est essentiel pour prévenir la maladie et pourrait être compensé par les économies en matière de traitement, de prise en charge, et de coût pour la société par les cancers évités, conclu l’étude.
Étude Xenair : le département Prévention Cancer Environnement du Centre Léon Bérard a présenté les résultats de l’étude XENAIR, financée par la Fondation ARC. Il s’agit d’une étude de grande envergure dont l’objectif était d’étudier l’association entre le risque de cancer du sein et l’exposition chronique à faible dose à 8 polluants atmosphériques.
Les polluants étudiés : - dioxines, benzo[a]pyrène (BaP), PCB, cadmium - et des polluants auxquels l'exposition est quotidienne - particules fines (PM10 et PM2.5), dioxyde d'azote (NO2), ozone (O3).
Marilyn PERIOLI 5 octobre 2022 Viva magazine.fr
Cancer du sein :
Des polluants atmosphériques mis en cause
D’après une récente étude française, le fait d’être exposé à certains polluants de l’air pourrait augmenter le risque de cancer du sein.
"Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme (58 500 nouveaux cas en France en 2020)." Inca
Dans l’étude baptisée Xenair, les chercheurs ont travaillé sur l’association entre l’exposition chronique à faible dose à huit polluants atmosphériques et le risque de survenue de cancer du sein.
« Il s’agit de la première étude analysant l’effet individuel de ces huit polluants sur le risque de cancer du sein avec une estimation des expositions à une échelle fine et tenant compte de l’histoire résidentielle des sujets sur 22 ans », lit-on dans la présentation de l’étude.
Le département Prévention @CancerEnvironn du CLB a présenté les résultats de l'étude de grande envergure XENAIR. Une augmentation du risque de #CancerDuSein lors d’une exposition à 5 polluants dans la population étudiée a été prouvée.
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Cinq polluants sur huit sont responsables
Les chercheurs ont travaillé sur 5222 cas de femmes ayant un cancer du sein diagnostiqués entre 1990 et 2011 et ont regardé leur exposition moyenne à huit polluants différents, puis ont comparé les résultats avec 5222 autres femmes qui n’ont pas développé de cancer du sein. Pour chaque polluant, des expositions moyennes et cumulées ont été estimées pour chaque femme, en tenant compte notamment des lieux d’habitation.
Sur les huit polluants : cinq sont responsables d’une augmentation du risque de cancer du sein. Le dioxyde d’azote, émis par le trafic routier ainsi que les appareils au gaz utilisés dans les habitations, ferait augmenter ce risque d’environ 9% en cas de forte exposition.
Dioxyde d’azote : déjà une méta-analyse parue en 2021 pointait la responsabilité de ce polluant, estimant qu’environ 1700 cancers du sein chaque année en France pourraient être liés à son exposition.
Xenair
Idem pour les particules fines PM10 et PM25 qui font respectivement augmenter le risque de 8% et 13%. Le benzopyrène et le polychlorobiphényles feraient augmenter le risque de 15 et 19%.
Aucune association n’a été mise en évidence pour le cadmium et les dioxines, et les analyses sont en cours pour l’ozone.
Améliorer la qualité de l’air
Près de 10 % des cancers seraient évitables grâce à une amélioration de l’air, avancent les chercheurs. Certes, l’exposition aux polluants des femmes suivies a diminué depuis 1990, ozone excepté. Mais, les niveaux d’exposition pour les dioxydes d’azote et les particules fines restent largement supérieurs aux recommandations sanitaires, note l’étude Xenair.
Avec des niveaux d’exposition conformes aux seuils européens pour le dioxyde d’azote (40 µg/m3), « 1 % des cancers du sein de la population Xenair auraient pu être évités » et, avec des niveaux conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (10 µg/m3), le chiffre atteint « près de 9 % », selon les chercheurs.
Cet investissement est essentiel pour prévenir la maladie et pourrait être compensé par les économies en matière de traitement, de prise en charge, et de coût pour la société par les cancers évités, conclu l’étude.
Étude Xenair : le département Prévention Cancer Environnement du Centre Léon Bérard a présenté les résultats de l’étude XENAIR, financée par la Fondation ARC. Il s’agit d’une étude de grande envergure dont l’objectif était d’étudier l’association entre le risque de cancer du sein et l’exposition chronique à faible dose à 8 polluants atmosphériques.
Les polluants étudiés : - dioxines, benzo[a]pyrène (BaP), PCB, cadmium - et des polluants auxquels l'exposition est quotidienne - particules fines (PM10 et PM2.5), dioxyde d'azote (NO2), ozone (O3).
Marilyn PERIOLI 5 octobre 2022 Viva magazine.fr
Cancer du sein :
Des polluants atmosphériques mis en cause
D’après une récente étude française, le fait d’être exposé à certains polluants de l’air pourrait augmenter le risque de cancer du sein.
"Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme (58 500 nouveaux cas en France en 2020)." Inca
Dans l’étude baptisée Xenair, les chercheurs ont travaillé sur l’association entre l’exposition chronique à faible dose à huit polluants atmosphériques et le risque de survenue de cancer du sein.
« Il s’agit de la première étude analysant l’effet individuel de ces huit polluants sur le risque de cancer du sein avec une estimation des expositions à une échelle fine et tenant compte de l’histoire résidentielle des sujets sur 22 ans », lit-on dans la présentation de l’étude.
Le département Prévention @CancerEnvironn du CLB a présenté les résultats de l'étude de grande envergure XENAIR. Une augmentation du risque de #CancerDuSein lors d’une exposition à 5 polluants dans la population étudiée a été prouvée.
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Les chercheurs ont travaillé sur 5222 cas de femmes ayant un cancer du sein diagnostiqués entre 1990 et 2011 et ont regardé leur exposition moyenne à huit polluants différents, puis ont comparé les résultats avec 5222 autres femmes qui n’ont pas développé de cancer du sein. Pour chaque polluant, des expositions moyennes et cumulées ont été estimées pour chaque femme, en tenant compte notamment des lieux d’habitation.
Sur les huit polluants : cinq sont responsables d’une augmentation du risque de cancer du sein. Le dioxyde d’azote, émis par le trafic routier ainsi que les appareils au gaz utilisés dans les habitations, ferait augmenter ce risque d’environ 9% en cas de forte exposition.
Dioxyde d’azote : déjà une méta-analyse parue en 2021 pointait la responsabilité de ce polluant, estimant qu’environ 1700 cancers du sein chaque année en France pourraient être liés à son exposition.
Xenair
Idem pour les particules fines PM10 et PM25 qui font respectivement augmenter le risque de 8% et 13%. Le benzopyrène et le polychlorobiphényles feraient augmenter le risque de 15 et 19%.
Aucune association n’a été mise en évidence pour le cadmium et les dioxines, et les analyses sont en cours pour l’ozone.
Améliorer la qualité de l’air
Près de 10 % des cancers seraient évitables grâce à une amélioration de l’air, avancent les chercheurs. Certes, l’exposition aux polluants des femmes suivies a diminué depuis 1990, ozone excepté. Mais, les niveaux d’exposition pour les dioxydes d’azote et les particules fines restent largement supérieurs aux recommandations sanitaires, note l’étude Xenair.
Avec des niveaux d’exposition conformes aux seuils européens pour le dioxyde d’azote (40 µg/m3), « 1 % des cancers du sein de la population Xenair auraient pu être évités » et, avec des niveaux conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (10 µg/m3), le chiffre atteint « près de 9 % », selon les chercheurs.
Cet investissement est essentiel pour prévenir la maladie et pourrait être compensé par les économies en matière de traitement, de prise en charge, et de coût pour la société par les cancers évités, conclu l’étude.
Étude Xenair : le département Prévention Cancer Environnement du Centre Léon Bérard a présenté les résultats de l’étude XENAIR, financée par la Fondation ARC. Il s’agit d’une étude de grande envergure dont l’objectif était d’étudier l’association entre le risque de cancer du sein et l’exposition chronique à faible dose à 8 polluants atmosphériques.
Les polluants étudiés : - dioxines, benzo[a]pyrène (BaP), PCB, cadmium - et des polluants auxquels l'exposition est quotidienne - particules fines (PM10 et PM2.5), dioxyde d'azote (NO2), ozone (O3).
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Cancer du sein :
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D’après une récente étude française, le fait d’être exposé à certains polluants de l’air pourrait augmenter le risque de cancer du sein.
"Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme (58 500 nouveaux cas en France en 2020)." Inca
Dans l’étude baptisée Xenair, les chercheurs ont travaillé sur l’association entre l’exposition chronique à faible dose à huit polluants atmosphériques et le risque de survenue de cancer du sein.
« Il s’agit de la première étude analysant l’effet individuel de ces huit polluants sur le risque de cancer du sein avec une estimation des expositions à une échelle fine et tenant compte de l’histoire résidentielle des sujets sur 22 ans », lit-on dans la présentation de l’étude.
Le département Prévention @CancerEnvironn du CLB a présenté les résultats de l'étude de grande envergure XENAIR. Une augmentation du risque de #CancerDuSein lors d’une exposition à 5 polluants dans la population étudiée a été prouvée.
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Dioxyde d’azote : déjà une méta-analyse parue en 2021 pointait la responsabilité de ce polluant, estimant qu’environ 1700 cancers du sein chaque année en France pourraient être liés à son exposition.
Xenair
Idem pour les particules fines PM10 et PM25 qui font respectivement augmenter le risque de 8% et 13%. Le benzopyrène et le polychlorobiphényles feraient augmenter le risque de 15 et 19%.
Aucune association n’a été mise en évidence pour le cadmium et les dioxines, et les analyses sont en cours pour l’ozone.
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Près de 10 % des cancers seraient évitables grâce à une amélioration de l’air, avancent les chercheurs. Certes, l’exposition aux polluants des femmes suivies a diminué depuis 1990, ozone excepté. Mais, les niveaux d’exposition pour les dioxydes d’azote et les particules fines restent largement supérieurs aux recommandations sanitaires, note l’étude Xenair.
Avec des niveaux d’exposition conformes aux seuils européens pour le dioxyde d’azote (40 µg/m3), « 1 % des cancers du sein de la population Xenair auraient pu être évités » et, avec des niveaux conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (10 µg/m3), le chiffre atteint « près de 9 % », selon les chercheurs.
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Xenair
Idem pour les particules fines PM10 et PM25 qui font respectivement augmenter le risque de 8% et 13%. Le benzopyrène et le polychlorobiphényles feraient augmenter le risque de 15 et 19%.
Aucune association n’a été mise en évidence pour le cadmium et les dioxines, et les analyses sont en cours pour l’ozone.
Améliorer la qualité de l’air
Près de 10 % des cancers seraient évitables grâce à une amélioration de l’air, avancent les chercheurs. Certes, l’exposition aux polluants des femmes suivies a diminué depuis 1990, ozone excepté. Mais, les niveaux d’exposition pour les dioxydes d’azote et les particules fines restent largement supérieurs aux recommandations sanitaires, note l’étude Xenair.
Avec des niveaux d’exposition conformes aux seuils européens pour le dioxyde d’azote (40 µg/m3), « 1 % des cancers du sein de la population Xenair auraient pu être évités » et, avec des niveaux conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (10 µg/m3), le chiffre atteint « près de 9 % », selon les chercheurs.
Cet investissement est essentiel pour prévenir la maladie et pourrait être compensé par les économies en matière de traitement, de prise en charge, et de coût pour la société par les cancers évités, conclu l’étude.
Étude Xenair : le département Prévention Cancer Environnement du Centre Léon Bérard a présenté les résultats de l’étude XENAIR, financée par la Fondation ARC. Il s’agit d’une étude de grande envergure dont l’objectif était d’étudier l’association entre le risque de cancer du sein et l’exposition chronique à faible dose à 8 polluants atmosphériques.
Les polluants étudiés : - dioxines, benzo[a]pyrène (BaP), PCB, cadmium - et des polluants auxquels l'exposition est quotidienne - particules fines (PM10 et PM2.5), dioxyde d'azote (NO2), ozone (O3).
Marilyn PERIOLI 5 octobre 2022 Viva magazine.fr
Article du 23 septembre 2022
Pour Christophe Prudhomme, « les patients doivent faire entendre leur voix pour faire changer l’hôpital »
Porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et délégué national de la CGT santé, Christophe Prudhomme a participé au relais médiatique d’une tribune qui a provoqué beaucoup de réactions. Mardi 20 septembre 2022, l’ancienne journaliste de guerre et résistante Madeleine Riffaud signait un texte édifiant sur les conditions de sa récente hospitalisation aux urgences. Un récit glaçant sur lequel le médecin urgentiste a accepté de revenir. Pour Christophe Prudhomme, libérer la parole des patients permettra d’opérer un véritable changement.
Pourquoi était-il important pour vous que la tribune de Madeleine Riffaud puisse être médiatisée ?
Christophe Prudhomme : Plus il y aura de personnes, et y compris de personnalités comme Madeleine Riffaud, qui porteront les dysfonctionnements de l’hôpital sur la place publique, moins les pouvoirs publics pourront rester dans le déni. La situation est en effet totalement catastrophique. Mais les directions d’établissements, les agences régionales de santé et le gouvernement ne le reconnaissent pas. Le ministre de la Santé François Braun nous a même expliqué que les services d’urgences « avaient tenu » pendant l’été. Non, ce n’est pas vrai. L’hôpital ne tient plus. Il y a des morts toutes les semaines aux urgences. Et les soignants continuent de démissionner car ils ne supportent plus cette situation.
Que faut-il faire selon-vous pour que la situation change ?
Christophe Prudhomme : Il faut que la vérité éclate. De la même manière que pour MeToo. Pour enlever la chape de plomb qui pèse encore sur ces questions. Les patients sont aujourd’hui en droit de se rebeller et de faire entendre leur voix pour que la situation change.
La grande résistante Madeleine Riffaud, 98 ans, a vécu un calvaire à l’Hôpital Lariboisiere.
Elle a été abandonnée sur un brancard sans manger pendant 24 heures.
Elle revient sur cet épisode dans une tribune publiée par la @RevueCommune.https://t.co/n71wECzmR9
— Commune (@RevueCommune) September 19, 2022
Dans sa tribune, Madeleine Riffaud souligne le fait que sa notoriété et ses relations lui ont permis de faire entendre sa voix. « Moi, j’ai de la chance, j’ai des amis, et des confrères journalistes. Mais tous ces pauvres gens qui n’ont personne, que peuvent-ils faire ? » De quels recours disposent les patients ?
Christophe Prudhomme : Tout le monde peut faire entendre sa voix. Lorsqu’une personne considère avoir subi un traitement inadapté ou une perte de chance pour sa santé, elle a la possibilité d’envoyer une réclamation à l’hôpital. Ou de porter plainte auprès des tribunaux si la situation relève du pénal. Dans le premier cas, il suffit d’écrire une lettre de protestation manuscrite à la direction de l’hôpital. Le directeur de l’établissement est alors obligé de la traiter dans une commission ad hoc. Puis la commission des droits des usagers fait ensuite un bilan annuel de toutes les plaintes reçues. Ces chiffres permettent notamment aux associations de représentants de patients et de personnels de faire entendre leur voix.
Vous incitez également les professionnels de santé à dénoncer le manque de personnel.
Christophe Prudhomme : Nous leur recommandons effectivement de remplir une « fiche de dysfonctionnement » lorsqu’ils travaillent en sous-effectif. C’est en effet inscrit dans le code de déontologie. Et si un problème survient à ce moment-là , ils seront considérés comme co-responsables.
Après avoir été très médiatisé pendant l’été, le sujet de la crise hospitalière a depuis été enseveli sous de nouvelles actualités… Comment faire, selon-vous, pour que cette question puisse trouver sa place dans le débat public ?
Christophe Prudhomme : Le travail de terrain reste primordial. Les échanges avec les associations ou les débats, notamment ceux organisés par la mutualité. Il faut continuer à occuper l’espace. Le sujet va également être abordé à l’Assemblée nationale, à l’occasion du projet de loi de finance de la Sécurité sociale. La santé est au cœur des préoccupations de la population. Et les pouvoirs publics doivent aujourd’hui entendre sa colère.
« Je me suis retrouvée couchée au milieu de malades qui hurlaient de douleur, de rage, d’abandon » : le cri d’alarme de la journaliste Madeleine Riffaud sur les urgences
Tous les grands médias français ont relayé son témoignage. Mardi 20 septembre 2022, l’ancienne journaliste de guerre et résistante Madeleine Riffaut a publié une tribune sur les conditions désastreuses de son hospitalisation aux urgences. A 98 ans, et alors qu’elle se trouvait à l’hôpital Lariboisière à Paris, elle a affirmé être restée « 24 heures sur le même brancard, sans rien manger. Dans un no man’s land ». « Je me suis retrouvée couchée au milieu de malades qui hurlaient de douleur, de rage, d’abandon », décrit-elle dans son texte paru en intégralité dans l’Humanité, la Croix et la revue Commune. Madeleine Riffaut y évoque également le désarroi des personnels de santé, totalement débordés par la situation. « Nul doute que leur vocation est réduite en charpie. Ma mésaventure, c’est une histoire quotidienne dans l’hôpital en France. Mon sort est celui de millions de Parisiens et de Français. » De son côté, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a diffusé un communiqué de presse suite à la parution de cette tribune pour indiquer que « des gestes techniques, de soins et de surveillance ont été dispensés à la patiente de façon régulière tout au long de sa prise en charge. »
Entretien de Capucine BORDET
23 septembre 2022 www.VivaMagazine .fr
Covid long, une réalité en Europe
Au moins 17 millions d’Européens ont souffert du Covid long en 2020 et 2021, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui appelle à une meilleure prise en charge de ces malades.
Fatigue, essoufflement, perte du goût et de l’odorat autant de symptômes persistants qui empoisonnent la vie des patients, plusieurs mois après leur infection au Covid-19. Et des millions d’entre eux devront sans doute subir cette maladie pendant des années.
Au total, au moins 17 millions d’Européens en ont souffert d’après les chiffres du bureau européen de l’OMS. Avec un manque criant dans la prise en charge.
Souffrir en silence
Le problème, insiste le directeur régional Europe de l’OMS Hans Kluge, c’est que ces malades souffrent en silence. « Les gouvernements et les partenaires de santé doivent collaborer pour trouver des solutions », a-t-il souligné, constatant « le besoin urgent d’une analyse plus poussée, d’un investissement plus important, d’un soutien accru et d’une plus grande solidarité avec ceux qui souffrent de cette maladie ».
Il faut investir de toute urgence dans la recherche, le rétablissement et la réadaptation de ces malades.
Bureau européen de l’OMS.
Covid long : les femmes sont les plus touchées
Fatigue, toux, essoufflement, fièvre intermittente, perte du goût ou de l’odorat, dépression, le Covid long se manifeste par un ou plusieurs symptômes parmi une longue liste, généralement dans les trois mois après l’infection et persistant au moins deux mois.
Le Covid long peut également affecter directement et indirectement la santé mentale. La souffrance et la détresse prolongées dues au Covid long peuvent avoir un impact sur le bien-être psychologique. Ces symptômes peuvent persister depuis le début de la maladie, ou se manifester après la guérison. Ils peuvent apparaître et disparaître, ou rechuter avec le temps. L’affection peut affecter la capacité d’une personne à effectuer ses activités quotidiennes comme les tâches professionnelles ou ménagères.
D’après l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), basé aux Etats-Unis, quelque 145 millions de personnes au total dans le monde en ont souffert en 2020 et 2021.
Il touche deux fois plus les femmes selon les estimations de l’OMS. Elles sont deux fois plus susceptibles que les hommes de souffrir d’un COVID long. En outre, le risque augmente considérablement chez les cas graves de nécessitant une hospitalisation.
1 femme sur 3 et 1 homme sur 5 sont susceptibles de contracter un Covid long
Bureau européen de l’OMS.
"Worldwide, nearly 150 million people are estimated to have developed long COVID during the first two years of the pandemic, according to the IHME," writes @jriggers & @JDSteenhuysen in @Reuters
Continue Reading ⤵️ https://t.co/vMhUo1C1lj
— Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) (@IHME_UW) September 14, 2022
Fin de vie : vers un changement de loi ?
Le Président Macron lance une convention citoyenne sur la fin de vie, qui démarrera en octobre. Elle durera six mois. Son objectif : un changement de loi avant fin 2023. De son côté, le Comité national d’éthique a rendu son avis. Il juge possible une aide active à mourir strictement encadrée.
Le grand débat sociétal sur la fin de vie est-il de nouveau à l’ordre du jour ? Alors que la majorité des Français se prononce en faveur de l’euthanasie, le chef de l’Etat annonce sa volonté d’instaurer une convention citoyenne pour avancer sur le sujet. Il n’exclut ni un référendum, ni une issue par la voie parlementaire.
Le point sur la loi
Aujourd’hui, c’est la loi Claeys-Leonetti qui encadre la fin de vie des malades incurables en France. Adoptée en février 2016, après une première version en 2005, elle interdit l’euthanasie et le suicide assisté. Mais, elle permet une « sédation profonde et continue jusqu’au décès » pour des malades en phase terminale et en très grande souffrance, dont le pronostic vital est engagé « à court terme ». Elle complète la loi du 9 juin 1999 qui créait les soins palliatifs et renforçait les droits des malades contre l’acharnement thérapeutique. Elle leur donne la possibilité d’accéder à la sédation profonde et continue.
Mais cette loi ne donne pas satisfaction. Et, les associations pointent du doigt ses insuffisances.
Les défenseurs de l’euthanasie œuvrent en coulisse pour faire bouger les lignes. En avril 2021, le député Olivier Falorni avait proposé une une loi. Après des débats houleux dans l’hémicycle, la loi avait été rejetée.
Vers une loi fin 2023 ?
Le débat d’aujourd’hui sera-t-il le point de départ d’une nouvelle avancée ? En tout cas, le mouvement est lancé. La balle est dans le camp des politiques. Verdict fin 2023.
Quant au CCNE, il tempère : « Il existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir, à certaines conditions strictes avec lesquelles il apparaît inacceptable de transiger », a déclaré Alain Claeys, l’un des rapporteurs d’un avis rendu mardi par l’institution.
Marilyn PERIOLI 13 septembre 2022 Vivamagazine.fr
Article du 22 Août 2022
Fournitures scolaires : l’Anses réclame une réglementation sur la composition des produits
Une étude menée sur les fournitures scolaires les plus répandues révèle la présence de produits nocifs dans la composition de plus d’un tiers d’entre elles. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) déplore l’absence de réglementation à ce sujet. Et demande un encadrement similaire à celui des jouets.
A quelques jours de la rentrée scolaire, les révélations de Que Choisir concernant les fournitures scolaires font grand bruit. Dans sa publication mensuelle et sur son site, l’association de consommateurs dévoile en effet la présence de composantes nocives dans plusieurs de ces produits. Les tests ont été menés sur les fournitures les répandues dans le commerce. Parmi lesquelles figurent notamment des cartouches d’encre, des crayons à papier, de la colle, des marqueurs et des stylos à bille… « Sur 52 produits testés, 19 d’entre eux sont à éviter. Soit plus du tiers de l’échantillon », alerte Que Choisir. Les tests révèlent la présence de perturbateurs endocriniens, de composés cancérogènes, toxiques ou allergisants…
Inhalées, ingérées ou en contact avec la peau
Quelques mois plus tôt, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publiait un communiqué appelant à renforcer la sécurité sur les fournitures scolaires. « Inhalées, ingérées ou en contact avec la peau, les substances chimiques présentes dans les fournitures scolaires ou de bureau peuvent pour certaines d’entre elles entraîner des effets sur la santé », explique l’agence.
A l’approche de la rentrée, retour sur nos travaux sur les substances chimiques dangereuses contenues dans les fournitures scolaires 🖍, et sur nos recos pour s’en protéger ⬇#Rentrée2022https://t.co/Vxhp6KMhFQ
— Anses (@Anses_fr) August 22, 2022
Absence de réglementation
Par ailleurs, l’Anses regrette l’absence de réglementation sur la question. « Ni en France ni en Europe ». Aucun encadrement n’existe en effet pour l’instant sur la composition, la fabrication et l’utilisation de ces produits. Ainsi, l’agence réclame que l’ensemble des fournitures scolaires relèvent de la règlementation relative à la sécurité des jouets. « Cette évolution réglementaire favorisera la réduction, voire la suppression de la majorité des substances identifiées », précise-t-elle.
Eviter les substances parfumantes et les paillettes
Pour le moment, il n’existe aucun moyen de vérifier la composition des fournitures scolaires. Les fabricants n’ont toujours pas l’obligation de lister les produits utilisés. Ni d’apposer un pictogramme sur la nocivité des composants. Pour pallier ce manque d’information, l’Anses conseille « de privilégier les fournitures ne contenant ni substances parfumantes, ni paillettes. Ou autre artifice pouvant induire des comportements détournés par les enfants, tels que le « machouillage », voire « l’ingestion », explique Céline Dubois coordinatrice de cette expertise au sein de l’agence.
[#Santé] Rentrée scolaire : les enfants toujours exposés aux substances nocives dans les #fournitures scolaires ! 40% des fournitures que nous avons analysées comportent des composés toxiques !
👉https://t.co/6peMSxoLFU#perturbateursendocriniens pic.twitter.com/bNK8auhO1x
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) August 25, 2022
Vagues de chaleur
Le terme « vague de chaleur » est un terme générique qui désigne une période au cours de laquelle les températures peuvent entrainer un risque sanitaire pour la population.
Il recouvre les situations suivantes :
Le pic de chaleur : chaleur intense de courte durée (un ou deux jours) présentant un risque sanitaire, pour les populations fragiles ou surexposées, notamment du fait de leurs conditions de travail et de leur activité physique ; il peut être associé au niveau de vigilance météorologique jaune
L’épisode persistant de chaleur : températures élevées (IBM [1] proches ou en dessous des seuils départementaux) qui perdurent dans le temps (supérieur à trois jours) ; ces situations constituant un risque sanitaire pour les populations fragiles ou surexposées, notamment du fait de leurs conditions de travail et de leur activité physique ; il peut être associé au niveau de vigilance météorologique jaune
La canicule : période de chaleur intense pour laquelle les IBM atteignent ou dépassent les seuils départementaux pendant trois jours et trois nuits consécutifs et susceptible de constituer un risque sanitaire notamment pour les populations fragiles ou surexposées ; elle est associée au niveau de vigilance météorologique orange
La canicule extrême : canicule exceptionnelle par sa durée, son intensité, son étendue géographique, à forts impacts non seulement sanitaires mais aussi sociétaux ; elle est associée au niveau de vigilance météorologique rouge.
La chaleur a un effet immédiat sur l’organisme, dès les premières augmentations de température : les impacts de la chaleur sur la santé ne se limitent pas aux phénomènes extrêmes.
Lorsqu’il est exposé à la chaleur, le corps humain active des mécanismes de thermorégulation qui lui permettent de compenser l’augmentation de la température (transpiration, augmentation du débit sanguin au niveau de la peau par dilatation des vaisseaux cutanés, etc.). Il peut cependant arriver que ces mécanismes de thermorégulation soient débordés et que des pathologies liées à la chaleur se manifestent, dont les principales sont les maux de tête, les nausées, les crampes musculaires, la déshydratation. Le risque le plus grave est le coup de chaleur, qui peut entraîner le décès.
Les risques sur votre santé peuvent survenir dès les premiers jours de chaleur.
Des gestes simples permettent d’éviter les accidents. Il faut se préparer AVANT les premiers signes de souffrance corporelle, même si ces signes paraissent insignifiants.
Canicule, fortes chaleurs : adoptez les bons réflexes
Pendant les fortes chaleurs. Protégez-vous.
Restez au frais
Buvez de l’eau
Evitez l’alcool
Mangez en quantité suffisante
Fermez les volets et fenêtres le jour, aérez la nuit
Mouillez-vous le corps
Donnez et prenez des nouvelles de vos proches
Préférez des activités sans efforts
En cas de malaise, appelez le 15
Consultez les recommandations pour les populations en cas de chaleur
Juin 2022
solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-climatiques/article/vagues-de-chaleur
Article du 7 juillet 2022
Un été sans plastique
Le plastique est partout. Huit millions de tonnes finissent, chaque année, dans les océans. Alors cet été, on le limite !
- Adoptez la gourde attitude : en France, 25 millions de bouteilles d’eau en plastique sont jetées chaque jour. Et seule une sur deux est recyclée.
- Pensez à glisser, dans vos bagages, des sacs réutilisables pour vos courses.
- Privilégiez le vrac et les produits sans emballage et, pour l’hygiène, les produits solides.
- Portez des vêtements en fibres naturelles (lin, chanvre), plus agréables l’été, et dont la culture est moins gourmande en eau et en pesticides.
- Optez pour un pique-nique écologique avec de la vaisselle en bois, pailles en carton, contenants en verre…
- Remettez au goût du jour les jeux en bois comme les quilles.
- Si vous êtes fumeur, prévoyez un cendrier portable pour éviter de jeter le mégot à terre ou sur la plage : le filtre contient du plastique.
- Une action citoyenne : participer à la collecte de déchets sur les plages ou le littoral : renseignements sur initiativesoceanes.org.
Pour aller plus loin : noplasticinmysea.org, zerowastefrance.org
A savoir
Depuis janvier 2016, vous pouvez demander à emporter vos restes du restaurant à la maison pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Mais attention, les restaurateurs ne sont pas obligés d’accepter. A l’échelle nationale, 12 % du gaspillage alimentaire provient des restaurants.
7 Juillet 2022 Marilyn Périoli Viva magazine.fr
Un été sans plastique
Le plastique est partout. Huit millions de tonnes finissent, chaque année, dans les océans. Alors cet été, on le limite !
- Adoptez la gourde attitude : en France, 25 millions de bouteilles d’eau en plastique sont jetées chaque jour. Et seule une sur deux est recyclée.
- Pensez à glisser, dans vos bagages, des sacs réutilisables pour vos courses.
- Privilégiez le vrac et les produits sans emballage et, pour l’hygiène, les produits solides.
- Portez des vêtements en fibres naturelles (lin, chanvre), plus agréables l’été, et dont la culture est moins gourmande en eau et en pesticides.
- Optez pour un pique-nique écologique avec de la vaisselle en bois, pailles en carton, contenants en verre…
- Remettez au goût du jour les jeux en bois comme les quilles.
- Si vous êtes fumeur, prévoyez un cendrier portable pour éviter de jeter le mégot à terre ou sur la plage : le filtre contient du plastique.
- Une action citoyenne : participer à la collecte de déchets sur les plages ou le littoral : renseignements sur initiativesoceanes.org.
Pour aller plus loin : noplasticinmysea.org, zerowastefrance.org
A savoir
Depuis janvier 2016, vous pouvez demander à emporter vos restes du restaurant à la maison pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Mais attention, les restaurateurs ne sont pas obligés d’accepter. A l’échelle nationale, 12 % du gaspillage alimentaire provient des restaurants.
7 Juillet 2022 Marilyn Périoli Viva magazine.fr
Article du 24 juin 2022
Apprendre à nager : un programme gratuit pour les enfants.
L’année dernière en France, plus de 1100 noyades ont été comptabilisées. Elles sont la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. Il est important d’apprendre à nager dès le plus jeune âge.
Encore trop peu d’enfants ne savent pas nager. Pourtant, des programmes gratuits sont disponibles. Oui, il est possible d’apprendre en dehors de l’école.
« J’apprends à nager » et « Aisance Aquatique »
La Fédération française de natation en lien avec le ministère des Sports proposent deux programmes gratuits pour aider les enfants à se sentir comme un poisson dans l’eau.
Ils sont à destination des 4/12 ans ne sachant pas nager. Mais également des adultes de plus de 45 ans. Ils s’adressent aussi aux populations les plus fragiles résidant sur les territoires qui ne disposent pas de piscine. Avec comme objectif : se familiariser avec la natation en toute sécurité. A la fin du programme, les participants ont droit à un diplôme.
Bonne idée : une piscine itinérante, pour ceux qui n’en n’ont pas à côté de chez eux
🏊 Une piscine itinérante pour les écoliers, dans les communes privées de piscine municipale. Elle a fait escale à Recologne dans le Doubs, le temps pour les enfants d’apprendre à nager. #IlsOntLaSolution #PiscineMobile #PiscineItinérante #Ecoliers #Natation @F3FrancheComte pic.twitter.com/UJbznRt9iX
— France 3 Régions (@F3Regions) June 20, 2022
Profiter de l’eau en toute sécurité
En ce début d’été et à l’approche des vacances, quelques règles sont à respecter pour profiter des bienfaits de l’eau :
- Apprenez à nager, nous sommes tous concernés : jeunes enfants comme seniors
- Baignez-vous toujours avez vos enfants
- Choisissez les zones de baignade surveillées
- Respectez les interdictions de baignade
- Tenez compte de votre état de forme
- Ne consommez pas d’alcool avant et pendant la baignade
En piscine, surveillez vos enfants de près et en permanence
Aucun dispositif de sécurité ne remplace votre vigilance
- Baignez-vous en même temps que vos enfants ou désignez un seul adulte responsable de la surveillance
- Ne faites pas autre chose lorsque votre enfant se baigne
- Ne restez pas le regard fixé sur votre téléphone ou votre tablette
- Ne vous absentez pas, même quelques instants
- Soyez particulièrement vigilants lors des baignades dans des piscines « hors-sol » (non enterrées) qui ne disposent pas de dispositif de sécurité
En mer, pas d’imprudences
- Nagez dans les zones de baignade surveillées
- Nagez accompagné ou en signalant votre lieu de baignade
- Nagez avec une bouée de nage en eau libre
- Evitez la pleine mer et nager le long du rivage
Attention, la couleur des drapeaux sur les plages change cet été, voici comment vous y retrouver, sur le site du ministère des Sports.
Marilyn Perioli 24 juin 2022 vivamagazine.fr
Article du 14 juin 2022
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Collectes de sang : 10 000 dons sont nécessaires chaque jour
La Journée mondiale du don du sang a lieu chaque année le 14 juin. Institué par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cet événement permet de rappeler l’importance des collectes, indispensables à la survie des malades. L’Etablissement français du sang (EFS) rappelle d’ailleurs à cette occasion que 10 000 dons quotidiens sont actuellement nécessaires.
Les donneurs de sang sont aujourd’hui à l’honneur. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a en effet choisi la date du 14 juin pour rappeler le caractère indispensable de ces collectes. « Les transfusions de sang et de produits sanguins contribuent à sauver des millions de vies chaque année. Elles peuvent aider à prolonger la vie de patients souffrant de maladies mortelles. Et à améliorer leur qualité de vie », rappelle l’institution internationale sur son site.
10 000 dons quotidiens sont nécessaires en France
A cette occasion, l’Etablissement français du sang (EFS) rappelle que 10 000 dons quotidiens sont nécessaires. « L’acte volontaire et bénévole de donner son sang est donc irremplaçable. » En effet, l’EFS insiste sur le fait qu’il n’existe « aucun produit pouvant remplacer le sang ». Tout au long de la journée, des collectes et des événements explicatifs seront organisés partout en France.
A l'occasion de la Journée Mondiale des Donneurs de Sang cette semaine, nos collectes s'installent dans les lieux les plus emblématiques ! Vous viendrez ? 💙
👉 Voir tous nos événements #JMDS :https://t.co/qddL7KaoI2 pic.twitter.com/nFkhvgUO72
— Établissement français du sang (@EFS_dondesang) June 13, 2022
Stopper les hémorragies
Sensibiliser le grand public aux dons du sang passe notamment par certaines précisions concernant le but de ces collectes. Le premier objectif, rappelle l’EFS dans ses communications, est de pouvoir répondre aux situations d’urgences. C’est-à-dire aux hémorragies « pendant un accouchement, une opération chirurgicale ou à la suite d’un accident par exemple. Les poches de sang doivent alors être disponibles en moins d’une demi-heure ».
https://www.vivamagazine.fr/don-du-sang-les-reserves-francaises-sont-au-plus-bas/
L’Établissement français du sang a publié un « bulletin d’urgence vitale » pour alerter sur le caractère critique de la situation. Car le seuil de sécurité des réserves a en effet été franchi. Plus que jamais, il est important de donner son sang.
Maladies chroniques
Les collectes de sang permettent également de venir en aide à de très nombreux patients souffrant de maladies chroniques. Notamment dans le cas de cancers soignés par des transfusions sanguines, comme la leucémie ou le lymphome… « Ces maladies affectent la production des cellules sanguines dans la moelle osseuse. Leur traitement nécessite, selon les cas, la transfusion de globules rouges et/ou de plaquettes. Et il requiert souvent de grandes quantités de produits sanguins », complète l’EFS sur son site.
Journée mondiale du donneur de sang 2022 © campagne de communication de l’Organisation mondiale de la santé
Capucine Bordet 14 juin 2022 viva magazine.fr
Article du 20 mai 2022
Cannabidiol (CBD) : la vigilance est de mise
En France, de plus en plus de boutiques proposent des produits à base de cannabidiol (CBD). Vendue sous forme de fleur, de pâte, d’e-liquide ou d’huile, cette substance qui plaît à un large public, dont les seniors, aurait des effets apaisants et antalgiques. Qu’en est-il exactement ?
LE CANNABIDIOL, QU’EST-CE QUE C’EST ?
Le cannabidiol (CBD) est un dérivé du cannabis (THC). Alors que le THC est classé comme stupéfiant, et donc interdit en France, le CBD et les produits qui en contiennent peuvent être vendus en toute légalité.
EST-CE DANGEREUX ?
Le CBD n’est pas un produit psychotrope, au sens où il n’entraîne pas de modifications d’état de la conscience comme le fait le THC. Mais il reste une substance psychoactive puisqu’il agit sur notre cerveau. A-t-il un effet sur le sommeil, la douleur, l’anxiété ? Aujourd’hui, aucune étude ne le prouve. Le CBD est-il addictif ? Le fait qu’il soit psychoactif ne signifie pas automatiquement qu’il soit addictif. Là non plus, pour l’instant, rien n’est démontré dans la littérature scientifique.
En décembre 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a même estimé que le cannabidiol ne semblait pas « présenter de potentiel d’abus, ni être nocif pour la santé ».
OMS
EFFETS SECONDAIRES
Malgré cela, il convient de rester prudent. Surtout si l’on prend certains médicaments avec lesquels des interactions sont possibles. Parmi les effets indésirables documentés : la somnolence, une baisse de l’appétit ou encore des troubles digestifs. Le CBD est, par ailleurs, déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes, par principe de précaution.
ATTENTION AUX FAUSSES ALLÉGATIONS
Les produits à base de cannabidiol ne sont pas reconnus comme étant des médicaments. Ils ne peuvent donc, en aucun cas, faire l’objet d’allégations thérapeutiques. « Laisser entendre le contraire est passible de poursuites pénales », met en garde la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca).
La gendarmerie effectue des contrôles aléatoires dans les boutiques. Le but : vérifier que les taux de la molécule psychotrope (THC) soient bien inférieurs à 0,2 % dans les produits, comme le prévoit la législation.
UN MARCHÉ DE DEUX MILLIARDS D’EUROS
En France, le marché du CBD est estimé à deux milliards d’euros (chiffres de l’Union des professionnels du CBD).
Près de 1 500 boutiques vendraient des produits à base de cannabidiol. Certains bars proposent des cocktails alcoolisés au CBD, un marché encore non réglementé. Méfiance, donc ! Idem pour les boutiques en ligne où fleurissent des chocolats, du vin et même du fromage à raclette au CBD.
Article du 10 mai 2022
Le moustique-tigre sévit presque partout en France
Alerte au moustique tigre. En ce début du mois de mai, la petite bête qui pique, reconnaissable à ses rayures noires et blanches, prolifère dans la majorité des départements français. Et, les températures élevées annoncées ces prochains jours devraient accélérer le phénomène.
Car, la hausse des températures favorise le développement des larves qui ont d’abord besoin d’humidité, mais surtout de chaleur. Comment se protéger du moustique tigre ou Aedes albopictus, apparut en France en 2004 ?
Se protéger
Selon le site Vigilance moustiques, le moustique tigre sévit dans 67 départements français.
Comment se protéger ?
- porter des vêtements amples et couvrants,
- supprimer tous les points d’eau stagnante où prolifèrent les larves, il adore pondre ses œufs dans les soucoupes de jardin ou autres réserves d’eau stagnante
- utiliser des produits répulsifs,
- entretenir son jardin est primordial : élaguer les haies, débroussailler, réduire les sources d’humidité…
Si vous possédez une piscine :
- évacuez régulièrement l’eau des bâches,
- couvrez les réservoirs d’eau et les bassins avec un voile moustiquaire ou un simple tissu,
- vérifiez le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées en nettoyant les gouttières et caniveaux…
En cas de symptômes comme de la fièvre, il faut impérativement consulter un médecin.
Participez à la surveillance
Si vous pensez avoir remarqué un moustique tigre dans votre région, vous pouvez signaler sa présence. Vous contribuerez à la surveillance de son implantation en le signalant sur le portail officiel des autorités sanitaires : signalement-moustique.anses.fr.
Ce site vous donne toutes les indications pour savoir si votre commune est déjà colonisée par le moustique Aedes albopictus.
Le moustique tigre est reconnaissable à ses rayures noires et blanches et à sa petite taille (moins d’un centimètre). Il est silencieux et diurne, c’est-à-dire qu’il pique plutôt le jour (principalement le matin et le soir).
La piqûre du moustique tigre ne transmet pas le Covid
Le moustique tigre est le vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya et Zika. Pour transmettre ces virus, il doit néanmoins avoir piqué une personne infectée. Mais, il ne transmet pas le coronavirus ! Le moustique commun non plus d’ailleurs.
Marilyn Perioli 10mai 2022
Article 11 avril 2022
Maladie de Parkinson : un trouble très invalidant
La maladie de Parkinson touche, en France, un adulte sur 250. Elle constitue la deuxième cause de handicap moteur après les AVC. La journée du 11 avril lui est consacrée. L’occasion de parler de ce trouble très invalidant pour changer le regard que nous portons sur les malades.
« La maladie de Parkinson est une compagne bien indésirable qui nous rend la vie difficile et douloureuse ». Les patients atteints de cette pathologie le disent, c’est une maladie qui contraint, qui empêche, qui ralentit.
Maladie mal connue
A l’occasion de la journée du 11 avril, l’association France Parkinson a publié un sondage. Il s’avère que les connaissances des Français sur la maladie de Parkinson sont souvent fausses.
Plus de huit répondants sur dix considèrent la maladie de Parkinson comme une maladie rare dans la population. Pourtant, il s’agit de la seconde maladie neurodégénérative. La plus importante au monde après Alzheimer.
C’est aussi la maladie qui connait la plus forte croissance au monde.
« Le nombre de patients dans le monde a plus que doublé entre 1990 et 2015, passant de 2,6 à 6,3 millions », précise France Parkinson.
La maladie de Parkinson, qu’est-ce que c’est ?
C’est une maladie neurodégénérative. Elle est caractérisée par la destruction d’un groupe spécifique de neurones : les neurones à dopamine de la substance noire du cerveau. Ils sont impliqués dans le contrôle des mouvements.
Les symptômes sont :
- des tremblements et des mouvements saccadés ;
- la sensation que le corps se fige, se raidit ou se bloque ;
- la perte de l’odorat ;
- des troubles du sommeil ;
- des difficultés à se déplacer, à écrire, une raideur musculaire et articulaire, des troubles du langage.
Souvent les Parkinsoniens ont le visage figé, la bouche entrouverte et le clignement des yeux réduit.
« La maladie ne se résume pas aux tremblements. ces symptômes ne touchent que près d’un tiers des personnes malades. »
France Parkinson
C’est une maladie d’évolution progressive qui peut toucher des personnes avant 58 ans, l’âge moyen d’apparition. Environ 25 000 nouveaux cas se déclarent chaque année. Et, « compte tenu du vieillissement de la population, l’incidence de la maladie progresse », note France Parkinson.
Des causes multifactorielles
Les causes sont multifactorielles : génétiques, environnementales. Une activité agricole importante, en particulier la viticulture, serait associée à une augmentation de l’incidence de la maladie de Parkinson. Même dans la population générale.
« Il est établi que les pesticides favorisent la neurodégénérescence. La maladie de Parkinson est inscrite au tableau des maladies professionnelles pour les agriculteurs en France », explique la professeure Christine Brefel-Courbon, neurologue et pharmacologue au CHU de Toulouse.
Cette maladie fut décrite pour la première fois par James Parkinson (1755-1824), médecin anglais, en 1817 sous le nom de « Paralysie agitante ».
C’est le docteur Charcot (1825-1893), médecin français à l’hôpital de la Salpêtrière, qui lui donna son nom définitif de « Maladie de Parkinson ». La date du 11 avril, anniversaire de la naissance de James Parkinson, est devenue, depuis 1997, la Journée mondiale du Parkinson.
Marilyne Perioli Viva Magazine 11 avril 2022
Article 25 mars 2022
Les centres d’éthique clinique, vous connaissez ?
Quand envisager l’arrêt d’un traitement pour un malade en fin de vie ? Pourquoi pratiquer une stérilisation définitive sur une jeune personne ? Quotidiennement, des questions éthiques se posent aux soignants mais aussi aux patients. Pour les aider à prendre une décision médicale difficile et réfléchir à ce que soigner veut dire, des centres d’éthique clinique (CEC) existent dans les hôpitaux. Le docteur Nicolas Fourreur, directeur du centre d’éthique clinique de l’AP-HP, basé à l’hôpital Cochin, nous explique leur fonctionnement.
Le docteur Nicolas Fourreur. © DR
Qu’est-ce qu’un CEC ?
Docteur Nicolas Fourreur : Ces centres se sont développés depuis vingt ans au sein des hôpitaux pour tenter d’apporter une réponse aux différentes questions éthiques que se posent les soignants, les patients et les familles. Ils ont pour ambition de permettre aux uns et aux autres d’exprimer leurs positions et leurs dilemmes au plan éthique.
Ils répondent au cas par cas et en temps réel aux demandes qui leur sont faites. Dans l’équipe, des juristes, des sociologues, des philosophes, mais aussi des citoyens, examinent les dilemmes qui se présentent suivant une grille de lecture rigoureuse. Car ces questions complexes, auxquelles doivent répondre chaque jour de nombreuses équipes médicales, se situent aux confins de la médecine, du droit, de la philosophie et de la société toute entière.
Quelle est l’origine de ces centres ?
Dr. N. F. : L’éthique clinique est née aux Etats-Unis dans les années 1970, sous l’impulsion du professeur Mark Siegler. Selon lui, « savoir débattre d’une question d’éthique clinique fait autant partie des règles de bonne médecine que savoir prescrire le bon médicament».
Le MacLean Center for Clinical Medical Ethics de Chicago était dirigé par le professeur Mark Siegler, fondateur de l’éthique clinique dans les années 1970.
En France, le concept a été importé par la cardiologue Véronique Fournier qui a créé le tout premier CEC à l’hôpital Cochin AP-HP à Paris, en 2002, quand la loi sur les droits des patients a été adoptée. Elle avait travaillé auprès de Bernard Kouchner pour donner naissance à cette loi.
Le but des CEC : écouter la voix des patients et faire entrer les sciences humaines à l’hôpital.
C’est elle qui a posé les bases et qui a dû convaincre de l’intérêt de la démarche. Car l’ouverture à d’autres disciplines a bousculé les habitudes. Après vingt ans d’existence, j’ai pu prendre sa suite dans un contexte plus serein.
Concrètement, comment fonctionnent les CEC ?
Dr. N. F. : Plusieurs consultations existent en France sous diverses formes, presque toujours dirigées par des médecins. Le plus souvent, la consultation d’éthique est saisie par l’équipe médicale. Mais ce peut être aussi le patient lui-même, ou sa famille.
La question posée ou le cas présenté est examiné par un groupe pluridisciplinaire. Quel que soit le modèle, cette pluridisciplinarité est essentielle. Chacun livre son opinion, basée sur les principes d’éthique qui sont : la bienfaisance (améliorer la santé du patient), la non-malfaisance (au minimum, ne pas lui nuire – « Primum, non nocere », disait Hippocrate), la justice (égal accès aux soins et juste répartition des ressources de santé, mais aussi la loi ou les règles de bonnes pratiques, etc.) et enfin le respect de l’autonomie du patient. Puis, une décision aussi collégiale que possible est prise.
Environ 50 saisines sont réalisées en moyenne chaque année, dont
60 % provenant de professionnels de santé et 40 % de patients ou de proches.
Les saisines émanent de l’AP-HP, mais aussi des structures sanitaires ou des Ehpad franciliens en dehors de l’AP-HP ou depuis la province. Les patients concernés sont en établissements hospitaliers ou équivalents, dans le secteur médico-social (principalement en Ehpad), et parfois à domicile.
Le Covid a-t-il changé la donne ?
Dr. N. F. : Aujourd’hui, plusieurs consultations d’éthique clinique existent. Durant l’épidémie de Covid, plusieurs hôpitaux ont créé des cellules éthiques afin d’établir des « critères de soins et d’admission ». Car pendant cette période, de nombreuses questions éthiques, notamment en Ehpad, ont émergé en urgence. La menace du « tri » des patients est rapidement apparue dans les esprits. Mais l’hôpital a rarement aussi bien fonctionné sur un objectif commun de lutte contre l’épidémie.
Dès le 13 mars, le centre d’éthique clinique de l’AP-HP s’est organisé en « cellule éthique de soutien ». Une permanence téléphonique 24 heures sur 24 s’est ouverte. Les demandes ont été à la fois plus nombreuses, mais différentes de celles reçues habituellement. Nous avons été sollicités davantage pour des questions que nous qualifions d’organisationnelles, comme :
• Comment rester éthique dans nos décisions si nous sommes obligés, par manque de moyens, de choisir de traiter un patient plutôt qu’un autre ?
• Pour les personnes âgées en Ehpad : pourquoi un isolement pour des publics qui ne comprennent pas l’intérêt du confinement ? Faut-il interdire les visites ?
Autant de questions auxquelles il nous appartient de réfléchir aussi dans le cadre de notre métier.
A lire : l’aide-mémoire de Véronique Fournier et Nicolas Foureur, paru aux éditions Dunod, qui présente dix cas d’éthique clinique et dix chapitres méthodologiques pour accompagner les soignants dans leur pratique au quotidien. Les repères proposés sont également utiles aux étudiants des filières médicales et paramédicales, ainsi qu’aux professionnels, soignants ou non, travaillant dans une structure d’éthique clinique hospitalière.
Marilyn PERIOLI - Viva magazine.fr - 25mars 2022
« Il faut arrêter la psychose autour des comprimés d’iode », pour Pierre Béguerie de l’Ordre national des pharmaciens
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les comprimés d’iode font l’objet d’un emballement médiatique, voire d’une véritable psychose. Or, il est inutile de chercher à se procurer ces pastilles, qui permettent de protéger la thyroïde en cas de contamination radioactive. Car seules les autorités compétentes peuvent ordonner la prise de ce médicament. Pierre Béguerie, président du conseil central de l’Ordre des pharmaciens détaille le protocole en vigueur.
A quoi servent les comprimés d’iode ?
Pierre Béguerie : En cas d’accident nucléaire, l’iode radioactif diffusé peut se fixer sur la thyroïde. Ce qui augmente le risque de cancer. La prise de comprimés d’iode dit « stable » permet de saturer la glande thyroïdienne. Et de limiter ainsi l’absorption d’iode radioactif par la thyroïde, et le risque de maladie cancéreuse associé.
Accident nucléaire, bombe atomique: quel est l’intérêt de la prise d’iode? On vous explique.
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— Marianne (@MarianneleMag) March 7, 2022
L’emballement médiatique autour de ce médicament a-t-il eut des répercussions en pharmacie ?
P. B. : En effet, nous constatons une recrudescence des demandes de comprimés d’iode. Or, il faut arrêter cette psychose. Tout d’abord parce qu’aucun pharmacien en France ne dispose actuellement de ce médicament. Sa distribution et sa prise ne peuvent être décidées que par les autorités compétentes. Et il inutile, voire dangereux, d’en prendre de façon préventive. En effet, pour être efficaces, ces pastilles doivent être ingérées dans les 6 à 12 heures suivant l’exposition radioactive.
Dans quels cas ces pastilles peuvent-elles être distribuées ?
P. B. : Les Français résidant près d’une centrale nucléaire, dans un rayon de 20 kilomètres, disposent de comprimés d’iode distribués de manière préventive dans le cadre de campagnes nationales. En cas d’accident nucléaire, le plan ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile) Iode prévoit une distribution d’urgence aux populations concernées. L’État possède aujourd’hui les stocks nécessaires pour approvisionner tous les Français.
Est-t-il utile d’envoyer des comprimés d’iode aux Ukrainiens ?
P. B. : De manière générale, un particulier ne doit pas envoyer de médicaments aux populations en difficultés. Il en va de même pour les comprimés d’iode. Il est plutôt recommandé de soutenir financièrement les associations humanitaires compétentes sur le sujet et habituées aux approvisionnements pharmaceutiques comme Médecins sans frontières, Médecins du monde, Action contre la faim, La Croix Rouge française, Première urgence internationale…
La Fédération des mutuelles de France @MutuellesdeFr appelle à un accueil digne des réfugiés ukrainiens et rappelle qu’un réfugié est un réfugié, qu’il vienne d’Ukraine, de Syrie, d’Afghanistan ou d’ailleurs. https://t.co/Zf6TdrXS5F
— Viva magazine (@vivalemagazine) March 4, 2022
Le gouvernement français envoie des pastilles d’iode à l’Ukraine
Dimanche 6 mars 2022, au neuvième jour de la guerre en Ukraine, le ministre des Affaires étrangères est interviewé sur France 2. Lorsqu’on lui demande si la France a fait parvenir des comprimés d’iode à l’Ukraine, Jean-Yves Le Drian confirme. « Nous avons envoyé différents produits médicaux », précise-t-il. Sur BFM TV, l’ambassadeur de France en Ukraine, Etienne de Poncins a expliqué que le gouvernement allait en effet fournir « 2,5 millions de doses d’iode » à la population ukrainienne.
Capucine Bordet . 9 mars 2022 vivamagazine.fr
L’appel à la solidarité populaire, citoyenne et universelle.
Le Secours Populaire Français (SPF), fidèle à ses valeurs, celles de la déclaration universelle des droits de l’homme, soutient sur le plan matériel, sanitaire, moral et juridique les personnes et leurs familles victimes de l’arbitraire, de l’injustice sociale, des calamités naturelles, de la misère, de la faim, du sous-développement, des conflits armés.
Les populations civiles sont et seront les premières victimes de la guerre. Des personnes et familles, dont des personnes âgées, des enfants, fuient en Ukraine la peur et les bombes pour se retrouver hébergées par des proches, dans des abris de fortune ou hors de leur pays.
D’autres populations en Europe et au-delà vont subir les conséquences de ce conflit et vivre ou survivre difficilement. Les sentiments de haine engendrées nourrissent le rejet de l’autre et la xénophobie, que ce soit en Ukraine, en Russie, en Europe comme sur la planète.
Depuis de nombreuses années, le SPF, avec son mouvement d’enfants Copain du Monde, prend sa part dans sa démarche porteuse d’une culture de la Paix en agissant en France et main dans la main avec des acteurs locaux du SPF dans plus de 80 pays.
Nous appelons à ce que la solidarité populaire, citoyenne et universelle s’exprime et trouve un large écho auprès de toutes celles et tous ceux qui veulent agir.
Être solidaire des populations civiles et des enfants en particulier est et sera un message porteur du sens que l’on donne à l’humanité et pour que tous les enfants et les jeunes puissent garder espoir dans leur avenir.
L’Humanité du 4 mars 2022
Semaine du glaucome : l’occasion d’un dépistage
Un million de Français souffrent de glaucome. Mais la moitié l’ignorent car c’est une maladie silencieuse et non douloureuse. La Semaine du glaucome qui a lieu du 6 au 12 mars, est l’occasion d’un dépistage et d’une information, auprès d’un large public.
N’hésitez pas à vous faire dépister contre le glaucome durant la semaine qui a lieu du 6 au 12 mars. Car, cette maladie des yeux peut rendre aveugle si on s’en rend compte trop tard.
Le glaucome, c’est quoi ?
Le glaucome est une pathologie de l’œil très répandue et qui augmente avec l’âge. Il est dû à une élévation anormale de la pression intraoculaire, conduisant progressivement et sans douleur à une perte irréversible de la vision, si elle n’est pas dépistée et traitée. C’est une maladie oculaire grave et fréquente.
Dans le monde, plus de 70 millions de personnes sont atteintes de glaucome, et plus de 5 millions sont atteintes de cécité du fait de leur glaucome. Le glaucome touche plus d’un million de Français.
Certains symptômes peuvent faire supposer qu’une personne est atteinte d’un glaucome déjà avancé. Parmi ceux-ci, on retrouve le fait d’avoir des douleurs au niveau des yeux, mais ce n’est pas tout ! Une baisse de la vision et notamment sur les côtés est souvent signe de glaucome.
A partir de 40 ans, une visite chez l’ophtalmologiste s’impose
Le glaucome doit être rapidement dépisté et traité. C’est pour cette raison que les ophtalmologistes militent pour une visite à 40 ans, puis tous les trois ans si l’on a pas de facteurs de risque (glaucome dans sa famille, myopie, maladies chroniques…). A partir de 50 ans, ce sera tous les deux ans et chaque année au-delà de 60 ans.
C’est une maladie silencieuse qui ne fait pas souffrir et qui avance insidieusement. « Le dépistage est fondamental, explique le Dr Philippe Denis, chef de service d’ophtalmologie de l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon (Rhône), et membre de la Société française du glaucome. Avec un diagnostic précoce, on peut donner un traitement efficace et éviter la cécité. »
Semaine de dépistage du glaucome 123RF©
Un dépistage indolore
Il n’existe pas de dépistage organisé comme pour le cancer du sein ou du côlon. Pourtant c’est un enjeu fondamental. Seulement 600 000 personnes sont dépistées et traitées et ce serait plus de 500 000 qui présenteraient la maladie sans le savoir.
Le dépistage se fait en cabinet d’ophtalmologie, il est rapide, indolore et sans risque. On mesure la pression intraoculaire, augmentée en cas de glaucome. Le professionnel regarde le nerf optique à l’aide d’un examen du fond de l’œil. Il met une lentille devant l’œil et regarde directement sans dilater la pupille. Cela n’empêche pas les patients de conduire ou rentrer chez eux après la consultation. Éventuellement, on fait une photo du nerf optique ou un examen du champ visuel. On montre des points lumineux aux patients et on leur demande s’ils les voient ou pas.
Sécheresse oculaire
Fait souvent méconnu, les personnes souffrant d’un glaucome et suivant un traitement qui rendent les yeux rouges, irrités et secs peuvent être atteints de sécheresse oculaire. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à en parler à l’ophtalmologue qui donnera un traitement adapté. La sécheresse oculaire est également une pathologie de l’œil très répandue et qui augmente avec l’âge.
Source : www.associationfranceglaucome.fr
Marilyn PERIOLI 4 MARS 2022 www.vivamagazine.fr
Don du sang : les réserves françaises sont au plus bas
L’Établissement public en charge du don du sang a publié un « bulletin d’urgence vitale » pour alerter sur le caractère critique de la situation. Le seuil de sécurité des réserves a été franchi. Plus que jamais, il est important de donner son sang.
« Le niveau des réserves de sang est aujourd’hui en-dessous du seuil de sécurité. » L’Établissement français du sang (EFS) sonne l’alarme. En effet, les stocks ont été fortement mis à contribution au cours des deux ans de pandémie. Et de ce fait, la situation est aujourd’hui critique. « Pour la première fois de notre histoire, nous publions un bulletin d’urgence vitale ». L’établissement public précise qu’il y a actuellement 70 000 poches de globules rouges disponibles. Or il en faudrait au minimum 100 000.
Chiffres clés de l’Etablissement français du sang
10 000 dons du sang nécessaires chaque jour
Donner son sang contribue directement à soigner des patients et à sauver des vies, insiste l’ESF. « 10 000 dons sont nécessaires chaque jour. Une grande majorité des patients trouve dans les transfusions sanguines la seule alternative pour être soigné ».
Par ailleurs, bon nombre de donneurs ont dû ajourner leurs dons en raison des confinements et des isolements liés aux fortes contaminations du variant Omicron. En cas d’infection, les personnes testées positives doivent attendre 14 jours après la disparition des symptômes pour donner leur sang.
[📰BULLETIN D’URGENCE VITALE 🩸] Le niveau des réserves de sang de la France est aujourd’hui en dessous du seuil de sécurité – Appel à la mobilisation urgente ! https://t.co/px2Mfvswsx pic.twitter.com/WhYctssiWT
— Établissement français du sang (@EFS_Sante) February 8, 2022
7 à 10 minutes de prélèvement
Toute personne âgée de 18 à 70 ans peut être donneur. Parmi les conditions requises, il est nécessaire de peser au minimum 50 kilos. Et de se sentir en forme. Un questionnaire d’évaluation est d’ailleurs disponible en ligne sur le site de l’EFS. Et le jour du don, il faudra compter environ une heure sur place, dont 7 à 10 minutes de prélèvement.
Capucine Bordet 11 Février 2022 www.viva magazine.fr
Audition : le dépistage reste la clé de l’efficacité des prises en charge
Pour bénéficier des solutions existantes et limiter les conséquences des troubles auditifs, le dépistage est essentiel à tous les âges de la vie. La 19e édition de la Semaine du Son de l’UNESCO organisée jusqu’à la fin du mois de janvier est l’occasion de dresser un état des lieux de la prévention auditive en France. Président de la Société mondiale d’ORL, le Professeur Bernard Fraysse détaille les actions préventives aujourd’hui mises en place et les besoins d’amélioration.
Une personne sur quatre souffrira de problèmes d’audition d’ici à 2050 selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En France, quelles actions de prévention sont mises en place pour prévenir les troubles auditifs ?
Bernard Fraysse : L’une des avancées majeures de ces dernières années est le dépistage systématique des nouveau-nés, mis en place en 2014. 98 % des maternités françaises pratiquent aujourd’hui cette action de prévention. Auparavant, les troubles de l’audition étaient détectés bien plus tard. Au moment de l’arrivée du langage. Or, une prise en charge tardive multiplie les risques de retard au développement. Après ce dépistage de l’audition à la naissance, des missions de prévention sont ensuite menées auprès des adolescents. Pour les informer des risques liés au bruit, en fonction de l’intensité et de la durée d’exposition. Des actions préventives ont lieu dans les établissements scolaires et des bouchons de protection sont également distribués pendant les concerts… il y a de ce fait une véritable prise de conscience chez les jeunes. Concernant l’audition des enfants, il est toutefois important de rester attentif aux otites chroniques.
Pourquoi est-il recommandé de surveiller les otites à répétition ?
B. F. : Les risques d’inflammation sont extrêmement fréquents lors d’une otite, de l’ordre de 30 % pour les enfants. Or ces infections séreuses peuvent avoir de lourdes conséquences sur l’audition et entraîner des troubles du langage. Avec un audiogramme, prescrit par un médecin, il est possible de surveiller les capacités auditives de l’enfant. En cas de problème, la pose d’un drain transtympanique également appelé « yoyo », permet au pus et aux fluides de s’écouler plus facilement. Mais encore faut-il réaliser ce bilan auditif le plus tôt possible.
Pour les adultes, la prévention des pertes auditives est-elle suffisamment développée ?
B. F. : Dans le cadre professionnel, la réglementation impose aux entreprises ayant un environnement sonore important de surveiller l’audition de ses employés. Les salariés doivent ainsi réaliser des audiogrammes de façon régulière. L’un des points d’attention essentiels de la prévention auditive reste le dépistage chez les sujets âgés. Nous savons aujourd’hui qu’il existe un lien direct entre les troubles de l’audition et le déclin cognitif. Dans le cadre d’une surdité légère, le risque de développer une démence sera d’un cas sur 9. Cette éventualité devient cinq fois plus élevée lorsque la surdité est importante. Même s’il est communément acquis de moins bien entendre lorsque l’on prend de l’âge, cette presbyacousie doit impérativement faire l’objet d’un dépistage. En effet, détectée le plus tôt possible, elle pourra être prise en charge de façon adaptée. Et prévenir ainsi l’éventualité de développer des troubles cognitifs.
Nous savons aujourd’hui qu’il existe un lien direct entre les troubles de l’audition et le déclin cognitif.
Professeur Bernard Fraysse, président de la Société mondiale d’ORL
A partir de quel âge faut-il commencer à surveiller son audition ?
B. F. : Pour la presbyacousie, il est recommandé de commencer ces dépistages auditifs entre 40 et 50 ans. De nombreuses applications gratuites existent pour se tester, comme Höra, qui a été lancée par la Fondation pour l’audition. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont annoncé la généralisation d’un rendez-vous de prévention au moment du départ à la retraite. Les actions préventives tendent à se multiplier, notamment par le biais des outils numériques et des applications permettant de s’autoévaluer ou de surveiller son exposition au bruit. L’enjeu aujourd’hui est de sensibiliser la population et de généraliser ce dépistage systématique. De nombreuses solutions existent pour limiter et soigner les problèmes auditifs : prothèses, opérations chirurgicales, prises en charge médicamenteuse… L’essentiel reste l’identification précoce de ces troubles pour bénéficier d’une prise en charge efficace. Pour cela, l’information préventive a besoin d’être diffusée le plus largement possible.
Les sons compressés asphyxient l’oreille
La 19e édition de la Semaine du Son de l’UNESCO se tient jusqu’à la fin du mois de janvier dans toute la France. Des débats et des forums sont organisés pour évoquer le son dans toutes ses dimensions, environnementales, sociétales et médicales…. A cette occasion, les résultats de la première étude expérimentale sur les sons compressés ont été dévoilés.
De la radio à la télévision, en passant par les plateformes de streaming, les discothèques et les jouets musicaux, les sons compressés sont utilisés absolument partout. La compression est une technique de mixage qui vient « tasser » le son pour réduire les écarts entre les niveaux faibles et les niveaux forts. « Ce procédé engendre un niveau sonore plus élevé et ne ménage aucune plage de silence. C’est un son qui ne respire plus », explique Christian Hugonnet Ingénieur acousticien et président fondateur de la Semaine du Son.
Les récentes expériences menées sur la compression du son ont été réalisées sur 90 cochons d’inde. Les cobayes ayant la particularité d’avoir une ouïe similaire à celle de l’homme. Pendant 4 heures, ils ont été exposés à de la musique compressée. Un disque de la chanteuse Adèle passé en boucle. Il en résulte que « l’exposition répétée à la musique compressée est potentiellement dangereuse pour la sensibilité auditive (…) et pour l’audition ».
Le procédé de compression du son consiste à «tasser» électroniquement tous les niveaux faibles en direction des niveaux forts © lasemaineduson.org
Capucine Bordet - 20 Janvier 2022 - Vivamagazine.fr
Images supprimée par Picrights résolve pour AFP
Couurier du 15 novembre 2023 - supprimées le 9 décembre 2023
Covid-19 : le vaccin Novavax arrive en France
Un nouveau vaccin contre le Covid-19, Novavax, arrive en France. Le cinquième validé en Europe. Il est depuis le 14 janvier, recommandé par la Haute Autorité de santé (HAS).
Ce sérum anti-covid est le premier à protéine recombinante, technique utilisée depuis de nombreuses années partout dans le monde, comme celui contre l’hépatite B et la coqueluche.
Novavax concerne les primo-injections. Il sera disponible dès la fin février, pour les adultes, selon un schéma à deux doses espacées de trois semaines. Les rappels ne sont pas concernés. Ni les femmes enceintes, pour l’instant.
#COVID19 | Retrouvez les derniers travaux de la HAS sur la vaccination dans un dossier Covid-19 actualisé ➡ place des vaccins Nuvaxovid® de #Novavax et Covid-19 de #Janssen dans la stratégie vaccinale
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) January 15, 2022
Vaccin à protéines recombinantes
Et, voilà que les vaccins à protéines recombinantes refont surface. Le nouveau Novavax, (Nuvaxorid) sera disponible en France contre le Covid-19 et ce n’est pas un vaccin à ARN. Cette « technologie a fait la preuve de son efficacité et de sa sécurité dans la production d’anciens vaccins », selon la HAS, pourrait convaincre ceux qui refusent les vaccins à ARNm.
Nuvaxovid est administré en deux doses par voie intramusculaire espacées de 3 semaines. Il n’a pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour un rappel même s’il est « probable » pour la HAS que « l’obtention d’une protection durable nécessite l’administration d’une dose de rappel à distance de la primovaccination ». Nuvaxovid se présente sous forme d’un flacon de 10 doses prêt à l’emploi. Il peut être conservé 9 mois au réfrigérateur entre + 2 °C et + 8 °C.
Vaccin efficace ?
Nuvaxovid présente une « très bonne efficacité contre les formes symptomatiques de Covid-19 (près de 90 %), et en particulier contre les formes sévères avec près de 100 % d’efficacité (à partir de 7 jours après la deuxième injection, NdlR) », remarque la HAS. Mais, son efficacité à long terme contre les variants Delta et Omicron « qui ont émergé après la fin du suivi des essais cliniques, reste à confirmer », souligne l’autorité sanitaire.
Les effets indésirables les plus fréquents sont généralement de gravité légère à modérée et de courte durée, plus fréquemment après la deuxième injection et chez les moins de 65 ans : sensibilité (69%) et douleur (58%) au site d’injection, fatigue (47%), maux de tête (43%) et malaises (37%). Les données cliniques disponibles à ce jour sur l’innocuité du vaccin chez les femmes enceintes restant « très limitées », la HAS recommande plutôt les vaccins à ARNm chez les femmes enceintes.
Marilyn PERIOLI 22 janvier 2022
Dry January : et si on essayait ?
Où en êtes-vous dans votre consommation d’alcool ? Pour faire le point, le Mois sans alcool vous aide dans votre démarche.
En cette période hivernale, après les fêtes et alors que cette crise sanitaire dure encore, pas facile de s’imposer une contrainte de plus. Le Mois sans alcool ou Dry January, lancé en Grande-Bretagne en 2013, et qui a eu lieu pour la première fois en France en janvier 2020, propose plutôt de faire une pause dans sa consommation, ce qui ne veut pas dire « zéro alcool » tout le mois. Le Dry January est un moyen de s’auto-évaluer, de se rendre compte de sa consommation d’alcool, « sans regard moralisateur », expliquent les associations organisatrices.
Le défi
Pour aider les volontaires à relever le défi, il leur est recommandé de tenir un journal de bord où noter ses difficultés, son ressenti et les bienfaits éprouvés. « On perçoit, très nettement, un mieux-être dès l’arrêt de la consommation. Les volontaires disent avoir un meilleur sommeil, remarquent une perte de poids, une meilleure concentration, une tension artérielle plus basse », explique Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa).
Rappelons que l’alcool a été responsable de 41 000 décès en France en 2018. Il reste la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac, avec 7 % du nombre total de décès de personnes âgées de plus de 15 ans.
Chaque année, l’alcool est à l’origine de près de 7 000 cancers de la sphère Orl, d’environ 7 000 cancers colorectaux et de plus de 4 000 cancers du foie.
Rappel : on peut consommer au maximum deux verres par jour et pas tous les jours, pour un maximum de dix par semaine. Pour les femmes enceintes, c’est zéro alcool pendant la grossesse.
Don d’organes : encore beaucoup d’idées reçues
La Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, célébrée comme chaque année le 22 juin, est l’occasion de faire le tour des questions et des idées reçues sur cet acte si particulier.
L’Agence de la biomédecine, qui organise cet événement, souhaite clarifier des idées reçues sur le don d’organes : que dit la loi, quelle place pour la famille ? On fait le point.
La loi française
Depuis 1976, la loi française prévoit que nous sommes tous des donneurs d’organes potentiels à notre mort, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus de donner. Pour savoir si un tel refus a été exprimé par le défunt, l’équipe médicale commence vérifier si celui-ci est inscrit sur le registre national des refus. Si le défunt n’y est pas inscrit, l’équipe médicale interroge sa famille pour savoir si leur proche avait exprimé, de son vivant, son opposition par écrit ou de manière orale. D’ailleurs, depuis 2018, l’Agence de la biomédecine a choisi de ne plus diffuser la carte de donneur d’organes qui pouvait induire en erreur sur cette loi. Pourtant, près de 18% des Français pensent qu’elle est encore nécessaire.
D’autres questions délicates
- Comment assure-t-on le respect du corps et la restitution à la famille ? « Le prélèvement des organes et des tissus est un acte chirurgical effectué avec le même soin que pour une personne en vie. Les incisions sont refermées et recouvertes par des pansements et si besoin, des prothèses artificielles sont mises pour que l’aspect du corps ne change pas », précise l’Agence de biomédecine. Une fois l’opération effectuée, le corps est habillé et rendu à la famille, qui peut réaliser les obsèques qu’elle souhaite. Les frais liés à la restauration du corps sont pris en charge par l’établissement qui s’est occupé du prélèvement.
En revanche, les soins relatifs aux funérailles et à la conservation du corps restent à la charge de la famille.
- Une personne âgée peut-elle donner ses organes, à sa mort ? Un donneur de 96 ans a donné son foie, à sa mort, en 2019. Exceptionnel ? « Pas tellement, répond l’Agence de biomédecine, 18 donneurs de rein avaient plus de 90 ans entre 2011 et 2020. En effet, il n’y a pas de contre-indication au don liée à l’âge. C’est surtout l’état des organes qui compte, et il dépend beaucoup des conditions dans lesquelles la personne est décédée et de son hygiène de vie.
Les donneurs prélevés âgés de plus de 65 ans représentaient 40% des donneurs en 2020.
Agence de la biomédecine
- Le don de tissu permet-il aussi de sauver des vies ? Une personne décédée peut également donner des tissus : les cornées (fines membranes situées à la surface des yeux), ou encore des os, des artères, des veines, de la peau, des valves cardiaques, des tendons… Ces greffes de tissus permettent par exemple de sauver la vie des grands brûlés (greffe de peau), de redonner la vue aux personnes malvoyantes (greffe de cornée), de reconstruire une anatomie permettant au patient de marcher à nouveau (greffe d’os), de remplacer une prothèse d’aorte infectée (greffe d’artère). Le don de tissus est tout aussi important que le don d’organes.
Marilyn PERIOLI 22 juin 2021 site: vivamagazine.fr
Film sur la SCIC Richerand
Ce sont des acteurs majeurs du système de soins en France.
Les centres de santé sont gérés par des organismes à but non lucratif : municipalités, associations, mutuelles… Leur vocation ? Permettre aux patients d’accéder à des soins de qualité sans dépassement d’honoraires. Parmi les 1600 disséminés sur tout le territoire, il en est unique en son genre : le centre de santé Richerand situé sur les bords du canal Saint-Martin à Paris. Le seul à avoir adopté une gestion coopérative.
Patients et personnels soignants y assurent ensemble la gouvernance. L’objectif ? Proposer une offre de soins globale qui réponde au plus près aux besoins des bénéficiaires. Un nouveau modèle qui ne demande qu’à être dupliqué.
Ce tournage a été réalisé, dans le cadre de la formation Journaliste Reporter d'Images - Plurimédia (https://www.emi.coop/journaliste-video/) de l'Ecole des métiers de l'information, dans le cadre du Festival Onde de Coop qui se déroule les 18 et 19 juin 2021 à Pantin en Seine-Saint-Denis (https://ondedecoop.fr/). Images : Liza Zewuster et Elodie Chermann Montage : Liza Zewuster et Elodie Chermann
Covid-19 : de nouveaux traitements pour les patients à haut risque.
Tous les espoirs sont permis du côté des traitements anti-Covid, surtout pour les patients hospitalisés à haut risque de développer une forme grave. Une autorisation de mise sur le marché (AMM) vient d’être délivrée pour certains de ces médicaments. Pour les autres, il faudra attendre fin 2021-début 2022.
Ceux qui sont désormais autorisés sont les anticorps monoclonaux Ronapreve, Regeneron et l’association bamlanivimab/etesevimab. Un vent d’optimisme, près de deux ans après le début de la pandémie et les balbutiements du début pour soulager les malades hospitalisés. Car, jusqu’à aujourd’hui, l’oxygénothérapie et la dexaméthasone (cortisone) sont les seuls traitements à avoir démontré une efficacité pour agir sur les fameux orages cytokiniques déclenchés par l’organisme chez les personnes placées sous assistance respiratoire.
Réduire le risque d’hospitalisation
Les premiers essais ont démontré que ces antiviraux ciblant la protéine Spike réduisait de manière significative le risque d’hospitalisation et de décès quand ils sont administrés au tout début de l’infection, au moment où la charge virale est la plus élevée. Autre espoir dans les prochains mois : une nouvelle génération d’anticorps monoclonaux qui pourront être administrés sous une autre forme, pour aider au confort du malade.
Des traitements pour les patients ne répondant pas à la vaccination sont également à l’étude.
Et, aussi
La recherche avance tous azimuts. Des traitements ne ciblant pas uniquement la protéine Spike du virus mais des enzymes, comme les protéases ou l’ARN polymérase, pour les empêcher de se multiplier une fois le cellules humaines infectées ont donné de bons résultats.
La piste des immunomodulateurs pourrait aussi donner de bons résultats pour les patients atteints de formes sévères de la maladie.
que de drisévelopper une forme grave. Une autorisation de mise sur le marché (AMM) vient d’être délivrée pour certains de ces médicaments. Pour les autres, il faudra attendre fin 2021-début 2022.
Ceux qui sont désormais autorisés sont les anticorps monoclonaux Ronapreve, Regeneron et l’association bamlanivimab/etesevimab. Un vent d’optimisme, près de deux ans après le début de la pandémie et les balbutiements du début pour soulager les malades hospitalisés. Car, jusqu’à aujourd’hui, l’oxygénothérapie et la dexaméthasone (cortisone) sont les seuls traitements à avoir démontré une efficacité pour agir sur les fameux orages cytokiniques déclenchés par l’organisme chez les personnes placées sous assistance respiratoire.
Réduire le risque d’hospitalisation
Les premiers essais ont démontré que ces antiviraux ciblant la protéine Spike réduisait de manière significative le risque d’hospitalisation et de décès quand ils sont administrés au tout début de l’infection, au moment où la charge virale est la plus élevée. Autre espoir dans les prochains mois : une nouvelle génération d’anticorps monoclonaux qui pourront être administrés sous une autre forme, pour aider au confort du malade.
Des traitements pour les patients ne répondant pas à la vaccination sont également à l’étude.
Et, aussi
La recherche avance tous azimuts. Des traitements ne ciblant pas uniquement la protéine Spike du virus mais des enzymes, comme les protéases ou l’ARN polymérase, pour les empêcher de se multiplier une fois le cellules humaines infectées ont donné de bons résultats.
La piste des immunomodulateurs pourrait aussi donner de bons résultats pour les patients atteints de formes sévères de la maladie
Assises de la santé mentale :
Emmanuel Macron annonce le remboursement de séances chez le psychologue
A l’occasion des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, qui se sont déroulées les 27 et 28 septembre, le président Macron a annoncé de nouvelles mesures dont le remboursement, par l’Assurance maladie, de séances chez le psychologue dès l’âge de 3 ans et à partir de 2022. On fait le point.
Le remboursement par l’Assurance maladie de séances chez le psychologue, annoncé par Emmanuel Macron, sera réalisé « dans le cadre d’un forfait de consultations qui pourra être renouvelé si la prescription médicale le propose », a-t-il précisé. Cette mesure était réclamée par les professionnels du secteur de la psychiatrie, déjà sinistré et éprouvé par la crise sanitaire.
Les mesures annoncées par le président:
- Emmanuel Macron a annoncé ce mardi la création de plusieurs centaines de postes dans les centres médicaux psychologiques (CMP) pour réduire les délais d’attente. Ces CMP permettent de donner un accès facilité aux soins psychiatriques pour les enfants, les adolescents, comme pour les adultes. Car aujourd’hui, les délais d’attente pour un rendez-vous sont souvent de plusieurs mois.
- Le président de la République a également promis le remboursement par l’Assurance maladie de séances chez le psychologue, à partir de 3 ans. Il s’agirait d’un forfait de plusieurs séances, remboursées sur prescription d’un médecin, et à renouveler si besoin. Le montant de la première consultation sera fixé à 40 euros, puis à 30 euros pour les autres.
Des expérimentations locales avaient déjà été menées dans quatre départements : les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne, les Landes et le Morbihan.
Avec la crise Covid, des aménagements avaient déjà été faits, notamment à destination des plus jeunes, comme le chèque psy ou le forfait psy. Cette fois, cette mesure serait à destination de tous les Français.
la Cour des comptes avait plaidé pour une généralisation, dès que possible, de la prise en charge par l’assurance maladie des psychothérapies faites par des psychologues et prescrites par le médecin traitant.
Rapport de la Cour des comptes.
- Emmanuel Macron a également fixé l’objectif d’une maison des adolescents par département et d’une augmentation sur trois ans des efforts sur les politiques de prévention et de développement des accueils familiaux thérapeutiques.
- Autre mesure : le ministre de la Santé a annoncé, au début de ces assises, la création d’un nouveau numéro national de prévention du suicide, qui entrera en fonctionnement vendredi 1er octobre. « Gratuit, accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, depuis tout le territoire national, ce numéro permettra d’apporter une réponse immédiate aux personnes en détresse psychique et à risque suicidaire », a déclaré Olivier Véran.
Au delà des mesures, les psychiatres souhaitent que ces assises contribuent à « changer le regard sur la santé mentale » et que le gouvernement soutienne ce secteur public « sinistré » en lançant un plan d’urgence.
La psychiatrie publique a été fragilisée ces dernières années. Dix ans que les rapports se succèdent avec le même constat : la psychiatrie est au bord de l’implosion.
Rachel Bocher, chef du service de psychiatrie du CHU de Nantes.
Pour preuve : la fermeture des lits ces dernières années et le sous-financement chronique qui empêchent d’absorber la hausse de 40 % des patients suivis en dix ans.
Il est important de susciter des vocations auprès des étudiants en médecine. La pédopsychiatrie, par exemple, est en manque cruel de postes et la psychiatrie en général ne fait pas rêver.
Marilyn PERTOLI 28septembre 2021 www.vivamagazine
Vaccin anti-covid, un bien pour l’humanité
Le vaccin anti-Covid doit-il devenir un bien commun de l’humanité et les industriels renoncer à leur brevet pour garantir un accès à la santé pour tous ? Le débat est lancé.
Plus d’un an et demi après le début de la pandémie de Covid-19, le constat est sans appel : la campagne de vaccination a mis en évidence la dépendance financière et logistique des Etats face aux laboratoires pharmaceutiques privés, alors même que les industries du médicament profitent largement de l’argent public.
UN ENJEU MONDIAL
Pourtant, la vaccination est un acte de protection et de solidarité.
La découverte du vaccin représente une avancée majeure dans l’histoire de la recherche médicale et un défi à l’échelle internationale pour enrayer cette pandémie.
Il n’est pas imaginable d’avoir un traitement différent selon les peuples. Or, dans les pays les plus pauvres, neuf personnes sur dix pourraient ne pas être vaccinées cette année à cause du prix de vente trop élevé des sérums, mais aussi en raison du rythme trop lent de production des doses.
LEVÉE DES BREVETS
Pour ces raisons, plus de 155 personnalités du monde entier, et aussi des syndicats, associations, institutions, et notamment la Fédération des mutuelles de France (FMF), se sont mobilisés à travers l’initiative citoyenne européenne « Pas de profit sur la pandémie ». Leur objectif : obtenir de la commission européenne la levée des brevets sur les vaccins et en faire un bien pour l’humanité. En mai dernier, les Etats-Unis ont annoncé soutenir une levée temporaire des droits de propriété intellectuelle.
Cela permettrait une accélération de la production de doses de vaccins à travers le monde, y compris dans des pays comme l’Inde, dévastés par le Covid-19. L’Europe doit, à présent, se mobiliser. De leur côté, les laboratoires redoutent la création d’un précédent qui pourrait être évoqué lors de futures crises sanitaires. Les signataires de l’initiative demandent également la création d’un pôle public du médicament et des produits de santé, ainsi qu’une relocalisation de l’industrie pharmaceutique, afin de sortir la santé de toute logique lucrative.
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
Le brevet est une protection de la propriété intellectuelle. Pendant environ vingt ans, il donne à son détenteur un monopole sur l’exploitation de son invention.
APPEL
Pour signer l’initiative citoyenne « Pas de profit sur la pandémie » : noprofitonpandemic.eu
Marilyne PERIOLI www. vivamagazine
La bronchiolite, c’est (re)parti !
La bronchiolite, cette maladie virale qui touche surtout les nourrissons, est de retour en France. Quasiment absente durant l’hiver 2020, les scientifiques redoutent un manque d’immunité chez les bébés qui pourrait entraîner une forte circulation du virus.
Et, de ce fait, encombrer les services hospitaliers déjà durement éprouvés par l’épidémie de Covid-19. Comment protéger les nourrissons de cette maladie respiratoire, bénigne, présente en France en ce moment ?
« On retient un niveau de passages supérieur aux trois années antérieures pour la bronchiolite. »
Santé publique France
La bronchiolite, une maladie bénigne
La bronchiolite est une maladie virale respiratoire qui touche principalement les bébés de moins de 2 ans. Elle débute généralement par un simple rhume, souvent transmis par les proches du bébé, qui peut s’accompagner d’une légère fièvre.
Petit à petit, une toux sèche apparaît, puis survient une gêne respiratoire qui se traduit par une respiration rapide et sifflante. Malgré des symptômes souvent impressionnants, la bronchiolite est une maladie bénigne.
Cependant, les bébés de moins de 3 mois ou les nourrissons fragiles requièrent une surveillance attentive et dans de rares cas, surtout chez les plus jeunes, la bronchiolite impose l’hospitalisation.
La bronchiolite sévit sous forme d’épidémies en automne et en hiver. Chaque année en France, près de 30 % des nourrissons de moins de 2 ans sont atteints.
Quelle prévention ?
Des gestes simples peuvent éviter la propagation du virus de la bronchiolite
– Se laver les mains avec du savon avant de s’occuper du nourrisson. Le lavage des mains doit se faire plusieurs fois dans la journée et durer au moins 30 secondes pour être efficace. Ne pas oublier de laver les poignets en contact avec les revers de manches souvent souillés.
– Eviter les lieux publics et très fréquentés tels que le métro ou les centres commerciaux (risque de contact avec des personnes enrhumées).
– Ne pas échanger les biberons, sucettes ou couverts non nettoyés.
– Fuir les lieux enfumés qui irritent les voies aériennes de l’enfant.
– Aérer chaque jour la chambre du nourrisson en moyenne 15 minutes et la maintenir à une température de 19°C.
– Ne pas embrasser l’enfant lorsque l’on a un rhume et, si besoin, porter un masque chirurgical avant de s’occuper de bébé.
Lorsque l’enfant est malade
– Nettoyer le nez du nourrisson avec du sérum physiologique.
– Bien hydrater l’enfant.
– En cas de gêne respiratoire et de difficultés à s’alimenter, consulter le médecin rapidement.
– Suivre à la lettre le traitement du médecin, y compris les séances de kinésithérapie qui permettent de désencombrer les bronches.
– Surélever le matelas de bébé pour l’aider à mieux respirer.
Dans la plupart des cas, la bronchiolite est soignée en cinq à dix jours, mais la toux peut persister pendant deux à trois semaines.
Quand recourir à l’hospitalisation ?
Devant tout signe de gravité (1 % des cas) : altération de l’état général, cyanose, épuisement respiratoire (battement des ailes du nez), refus d’alimentation ou déshydratation (perte de poids de plus de 5 %), présence de vomissements ou de fausses-routes.
En présence de certains critères : pathologie cardiaque, pulmonaire ou neuromusculaire, prématurité, nourrisson de moins de 6 semaines, contexte psychosocial difficile.
Marilyn PERIOLI 14 Octobre 2021www.vivamagazine
Jean-Paul Benoit : « Ce gouvernement porte une lourde responsabilité dans le surenchérissement de l’accès à la santé »
Pour Jean-Paul Benoit, président de la Fédération des mutuelles de France, le gouvernement actuel est responsable du surcoût de l’accès aux complémentaires santé. A la veille de l’assemblée générale de sa fédération, il explique pourquoi. Et il affirme la plus grande réserve sur la volonté du gouvernement d’aller vers une « grande Sécurité sociale »…
La santé est l’une des priorités des Français à quelques mois des élections présidentielles. Vous avez à ce sujets une liste de propositions à défendre…
J.-P. B. « Il n’est pas étonnant que la question de la santé soit l’une des principales préoccupations des Français. La pandémie que nous vivons a mis en évidence les multiples difficultés que rencontrent nos concitoyens pour accéder aux soins dont ils ont besoin. L’insuffisance et la désorganisation de la médecine de premier recours, le sous-financement des hôpitaux, et les atteintes au caractère solidaire de notre protection sociale, ont pour conséquence la remise en cause de l’accès à des soins de qualité pour tous. »
Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) vient d’être adopté par l’Assemblée nationale. Que faut-il en retenir ?
J.-P. B. « Ce PLFSS n’est pas à la hauteur des enjeux. Il n’aborde pas sérieusement la question de la réorganisation de la médecine de ville, qui est une priorité majeure pour répondre aux besoins de santé. Il n’apporte pas non plus de réponse à l’insuffisance du financement de la Sécurité sociale, qui a été encore pénalisé par les décisions du gouvernement de faire supporter à l’Assurance maladie des dépenses injustifiées et de multiplier les exonération de cotisations sans même envisager de les compenser. Le résultat de ces graves inconséquences est le creusement de déficits historiques de la Sécurité sociale.
Et pendant ce temps notre système de soins, et en particulier l’hôpital, continue de s’enfoncer dans des difficultés majeures. Le Ségur de la santé est loin d’avoir résolu la sous-rémunérations des personnels hospitaliers. Il est insupportable que des milliers de lits continuent à être fermés pendant la pandémie.
"Tout se passe comme si nos dirigeants ne tiraient aucune leçon du coût pharaonique de l’arrêt de l’activité économique dû en grande partie à l’insuffisance chronique du financement des hôpitaux. "
Depuis plusieurs semaines, le ministre de la Santé fait pression sur les mutuelles au sujet des possibles augmentations des cotisations. Que lui répondez-vous ?
J.-P. B. « Pour dissimuler les carences de sa politique le ministre de la Santé cherche des boucs émissaires. La Mutualité avait prévenu que les soins annulés lors des confinements seraient inévitablement reportés, sans parler de l’aggravation de l’état de santé de beaucoup de patients du fait de ces retards. Nous savons aujourd’hui que c’est une réalité. Le rattrapage des soins auquel s’ajoute la taxe Covid de Messieurs Macron et Véran et le coût du Reste à charge (RAC) zéro imposé par les mêmes, aboutit à un surcoût considérable pour les complémentaires. Dès lors essayer de faire du chantage à l’augmentation des taxes pour retarder l’inévitable répercussions de cette politique de gribouille sur les cotisations mutualistes n’est qu’une démagogie préélectorale supplémentaire. Mais les mutuelles ont pour responsabilité de couvrir les besoins de santé dans la durée et elles ne peuvent donc pas se prêter à ce genre de manœuvre irresponsable. Ce gouvernement porte une très lourde responsabilité dans le surenchérissement de l’accès aux complémentaires santé, et donc à la santé, pour une partie considérable des assurés sociaux. »
Le Hcaam propose 4 sénarios pour l’avenir de la Sécurité sociale. Celui de la « grande sécu » semble tenir la vedette. Quelle est votre position à ce sujet ?
J.-P. B. « Les Mutuelle de France sont, et ont toujours été, clairement pour une Sécurité sociale au plus haut niveau possible. Mais l’annonce de la volonté du gouvernement d’aller vers une « grande Sécurité sociale » n’est pas crédible. Qui peut croire sérieusement ce gouvernement qui réduit le financement de la Sécurité sociale par la multiplication des exonérations de cotisations, qui réduit les financements de l’hôpital, qui réduit les remboursements de l’Assurance maladie, et dont le ministre de l’Économie a annoncé qu’il fallait réduire les dépenses sociales « qui coûtent un pognon de dingue ! », pour reprendre les propos d’Emmanuel Macron ; qui peut croire que ce gouvernement a réellement l’intention d’améliorer le niveau de la Sécurité sociale. Ce n’est qu’un coup médiatique supplémentaire.
Au sein de la Mutualité, nous avons des propositions concrètes pour améliorer la couverture santé de tous les assurés sociaux. Ça commence par la remise en cause des dépassements de tarifs et d’honoraires, il n’y a pas de bon remboursement s’il n’y a pas de tarifs de référence. Il faut également prendre en charge des soins qui ne sont pas du tout référencés dans la nomenclature de la Sécu : implantologie, parodontie…
La Sécurité sociale doit reprendre toute sa place dans la mutualisation des risques sur la base de la solidarité nationale. Ce n’est malheureusement plus le cas, les politiques d’économie à la petite semaine menées par les gouvernements successifs ont multiplié les trous dans la raquette. Même sur l’hospitalisation, pourtant réputée comme étant « bien remboursée » par la Sécu, la pandémie a montré que le ticket modérateur hospitalier pouvait s’élever à plusieurs milliers d’euros.
Le reste à charge supérieur pour les malades ayant une affection de longue durée, théoriquement remboursée à 100 % par la Sécu, montre que la solidarité entre malades et bien portants n’est plus suffisamment efficace. Le reste à charge, notamment hospitalier, plus élevé pour les personnes âgées, montre également que la solidarité intergénérationnelle n’est plus convenablement assurée.
Si l’on veut vraiment une grande Sécu, un socle solide pour appuyer des complémentaires débarrassées de la sélection assurancielle, c’est à ces questions qu’il faut s’attaquer. Et non pas faire des promesses électorales qui, comme on le sait, n’engagent que ceux qui les écoutent.
Les Mutuelles de France ont formalisé dans leur cahier de propositions des solutions concrètes pour construire la protection sociale solidaire dont nous avons besoin. Sur cette base, nous nous inscrirons dans l’élaboration de la plate-forme de la Mutualité qui sera mise en débat à l’occasion des élections 2022. Espérons que nous pourrons ainsi sortir des polémiques irresponsables pour aborder sérieusement les solutions dont notre système de protection sociale et de santé ont besoin. »
François FILLON Directeur de la Rédaction de VIVA - 8 novembre 2021
Image supprimée suite courrier de resolve-Picrights suite courrier du 15 novembre 2023 pour dédommagement à l'AFP.
9/12/2023
Covid-19 : comment contrer la cinquième vague ?
Le taux d’incidence du Covid-19 dépasse le seuil d’alerte dans de nombreux départements français (Ardèche, Haute-Corse…), où il franchit les 250 cas pour 100 000 habitants. Alors que nos voisins européens, comme l’Autriche et la Belgique, ont pris des mesures drastiques pour enrayer cette cinquième vague, qu’en est-il en France ?
Selon Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, qui s’exprimait sur France-Inter, « la baisse des températures, le relâchement des gestes barrières, l’atténuation des effets du vaccin au fil des mois, expliquent l’arrivée en France de cette cinquième vague ». Résultat : on compte 8 338 personnes hospitalisées et 1 353 patients en réanimation à ce jour. C’est 14 % de plus que la semaine dernière pour la réanimation, mais beaucoup moins que lors des pics précédents.
Mais la bonne nouvelle est que nous serions mieux préparés à cette cinquième vague grâce à la vaccination qui continue de progresser (nous avons un des meilleurs taux en Europe). 126 000 doses de rappel de vaccin sont réalisées chaque jour.
La pandémie a fait plus de 5,4 millions de morts dans le monde (source OMS).
La troisième dose
Outre les gestes barrières qu’il faut continuer à respecter, il s’agit pour les autorités sanitaires de généraliser la troisième dose. Les plus de 65 ans et les malades chroniques sont invités à effectuer leur rappel.
A partir du 15 décembre prochain, cette tranche d’âge devra, en effet, justifier d’une troisième dose pour prolonger la validité de son pass sanitaire.
Actuellement, 5,2 millions de personnes ont déjà reçu une dose de rappel.
Haute autorité de santé (HAS)
Dès le 1er décembre, les personnes de 50 à 64 ans seront éligibles. De son côté, la Haute Autorité de santé (HAS) demande d’abaisser le seuil à 40 ans et le scénario d’une généralisation à tous les majeurs est sur la table.
L’ensemble des mesures sera examiné lors d’un conseil de défense sanitaire qui se tiendra ce mercredi 24 novembre.
Marilyne PERIOLI 23 novembre 2021 Vivamagazine.fr
Enrayer la cinquième vague de Covid : les nouvelles mesures du gouvernement
Pour tenter d’enrayer la cinquième vague de Covid-19, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran ont présenté de nouvelles « mesures de vigilance », lundi 6 décembre, lors d’une conférence de presse à Matignon.
Pas de confinement, ni de couvre-feu au programme mais un coup d’accélérateur est donné à la vaccination.
« L’heure n’est pas à la mise en place de jauges, d’un couvre-feu ou d’un confinement. Ce serait disproportionné. En revanche, les circonstances exigent un effort individuel et collectif pour limiter les risques de contamination », défend le Premier ministre.
EN DIRECT | #COVID19 : suivez la conférence de presse du Premier ministre @JeanCastex. https://t.co/UR6cN6wZFr
— Gouvernement (@gouvernementFR) December 6, 2021
Vaccination des plus âgés
Les Français âgés de 65 ans et plus pourront obtenir une dose de rappel de vaccin contre le Covid sans rendez-vous, « quel que soit le centre » dans lequel ils se rendent, a annoncé Jean Castex. Afin de tenter de freiner la circulation du virus, nous devons « conserver notre bouclier vaccinal et même l’amplifier et le renforcer », a préconisé le Premier ministre.
« Dix millions de Français ont fait leur dose de rappel pour maintenir leur protection face au Covid. »
Olivier Véran, ministre de la Santé
Chaque jour, 600 à 700 000 créneaux sont ouverts pour se faire vacciner dans plus de 1 200 centres, chez le pharmacien, le médecin, les sages-femmes. « Nous avons des stocks de vaccins ARNm efficaces (Moderna et Pfizer) pour tenir l’objectif d’une population protégée d’ici au 15 janvier », précise Olivier Véran.
Du côté des enfants
La vaccination des enfants de 5 à 11 ans exposés à des formes graves de Covid-19 (en situation de surpoids ou atteints de pathologies à risque) sera ouverte à partir du 15 décembre, comme l’a recommandé la Haute Autorité de santé (HAS).
« En fonction des avis des autorités sanitaires et du comité national d’éthique, nous serons en mesure d’ouvrir la vaccination à tous les enfants le 20 décembre », a souligné Olivier Véran, ministre de la Santé.
Le protocole sanitaire passe au niveau 3 dans les écoles primaires. Le masque est recommandé en intérieur et extérieur. Il n’est pas question d’avancer les vacances scolaires à ce stade.
Télétravail
Le télétravail jusqu’à trois jours est de nouveau à l’ordre du jour.
« Il faut que, sur l’ensemble du territoire, toutes les entreprises qui le peuvent mobilisent le télétravail. »
Jean Castex, Premier ministre
Dans la mesure du possible, il est déconseillé aux entreprises d’organiser des repas de fin d’année ou des moments de convivialité autour des fêtes de Noël à l’intérieur des locaux.
Et aussi…
Les gestes barrières sont toujours d’actualité. L’aération fréquente des lieux clos est plus que jamais nécessaire. Il est recommandé d’aérer chaque pièce dix minutes toutes les heures.
Le gouvernement appelle également à une limitation des rassemblements festifs dans la sphère privée. Concernant les manifestations et événements extérieurs, par exemple les marchés de Noël, l’évolution des protocoles se fera sous le contrôle des préfets pour que la consommation de produits alimentaires soit strictement encadrée.
D’autre part, le Premier ministre a annoncé la fermeture des discothèques pour quatre semaines à partir de vendredi 10 décembre. Les entreprises concernées seront « accompagnées économiquement » par l’Etat, a expliqué Jean Castex.
Situation en France au 6 décembre 2021
- Nouveaux cas : 42 892. En hausse sur la dernière semaine.
- Hospitalisations en cours : 12 096, en hausse sur la dernière semaine.
- Personnes vaccinées (2 doses) : 51 010 234, soit 76 % de la population.
- Marilyn PERIOLI 7 décembre 2021 vivamagazine.fr
Communiqué: Cet article de Marilyn PERIOLI qui date du 22 septembre 2021 reste d'actualité en cette période de Noël.
Les écrans sont nocifs pour les enfants, vraiment ?
Les écrans font partie de notre quotidien et, en cette rentrée, c’est l’heure pour beaucoup de parents d’établir de bonnes habitudes pour leurs enfants. Alors : écran ou pas ? Jonathan Bernard, chercheur épidémiologiste à l’Inserm, nous éclaire sur le sujet.
Les enfants et adolescents passent-ils trop de temps sur les écrans, comme on le lit un peu partout ?
Jonathan Bernard, chercheur épidémiologiste à l’Inserm.
Cela dépend beaucoup de l’âge. En France, les enfants âgés de 3 à 6 ans passent en moyenne près de deux heures par jour devant les écrans, soit plus que la recommandation de ne pas dépasser une heure quotidienne. Ensuite, le temps augmente avec l’âge et les adolescents y restent en moyenne jusqu’à cinq heures. Pour les enfants de 2 ans, nous montrons dans nos études que neuf enfants sur dix sont exposés aux écrans, surtout la télévision. Deux enfants sur trois la regardent tous les jours. Mais dans des temps courts, pour la grande majorité inférieurs à une heure par jour, en moyenne 30 à 45 minutes par jour, ce qui est plutôt modéré. Un bémol cependant : environ 2 % d’enfants regardent les écrans plus de quatre heures par jour, c’est très élevé mais, heureusement, c’est une minorité.
Beaucoup d’études parlent de risques pour le développement de l’enfant, qu’en pensez-vous ?
J. B. : Il y a eu énormément d’études sur le sujet, mais il faut nuancer. De notre côté, nous avons constaté qu’il y avait un réel impact sur le surpoids car pendant que l’enfant ou le jeune est sur son écran, il ne fait pas d’activité physique et a tendance à grignoter gras et sucré. Pour le sommeil, une majorité d’études corroborent le fait que les écrans avant d’aller au lit ont tendance à repousser l’heure de coucher. D’où une diminution de la durée de sommeil, mais aussi de sa qualité. Cela à cause de la lumière bleue qui perturbe le rythme circadien. Mais aussi tout simplement parce que les écrans captivent l’attention et font que l’on repousse l’heure du coucher.
Pour le reste, notamment ce que l’on a pu lire sur le développement neurologique, il y a beaucoup à dire. S’agit-il de langage, de motricité, de mémoire, d’attention…? Sur quelles tranches d’âge, quels contenus et milieux sociaux portent ces études ? Les parents sont-ils présents lors de l’exposition aux écrans ? On ne peut pas tout comparer en bloc.
Justement, quels conseils leur donneriez-vous en cette rentrée ?
J. B. : Je suis partisan d’être vigilant mais de ne pas paniquer. Je leur dirais que les écrans font partie de nos vies et qu’il peut y avoir des effets positifs si on en fait bon usage. Sauf chez les très jeunes (avant 2/3 ans). La recommandation « pas d’écran avant 3 ans » figure d’ailleurs dans les carnets de santé. Mais là encore, il ne s’agit pas de priver les petits de leur moment en visio avec leurs grands-parents.
Après, certains programmes éducatifs peuvent avoir des effets positifs sur les apprentissages. C’est le cas de certains jeux vidéo qui peuvent développer les réflexes, la capacité de prise de décision et également la résolution de problèmes. Pendant le confinement, les écrans ont permis de garder les liens et de continuer les apprentissages.
Et la télé ?
J. B. : Nos études ont révélé qu’une fréquence plus élevée de télévision allumée (regardée ou allumée en fond sonore ou visuel) pendant les repas de famille était associée à de moins bons résultats en matière de langage. Par exemple : le niveau de langage à 2 ans était plus faible chez les enfants « toujours » exposés à la télévision pendant les repas de famille par rapport aux enfants qui ne l’étaient « jamais ».
A 3 et 5 ans et demi, les évaluations de langage et le quotient intellectuel verbal étaient meilleurs chez les enfants « jamais » exposés à la télévision pendant les repas de famille, par rapport à ceux qui l’étaient « souvent » ou « toujours ».
La télévision a tendance à réduire les interactions entre les parents et les enfants. Dans ce cas, les parents ont un rôle primordial à jouer, de régulation, d’information des contenus.
Votre conclusion ?
J. B. : Je dirais que les recommandations en matière d’écran doivent adopter les mêmes principes qu’en matière d’alimentation : on peut boire un verre de soda de temps en temps pour se faire plaisir mais pas un litre par jour. C’est un peu pareil pour l’exposition aux écrans : il convient d’accompagner les enfants vers un usage modéré et plus qualitatif des écrans.
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En 2021, la santé mentale des Français continue de se dégrader selon le baromètre MGEN-Solidaris
Les mutuelles MGEN et Solidaris ont divulgué les résultats de leur baromètre annuel et national « confiance et bien-être ». Si le moral des Français a sensiblement progressé par rapport à l’année 2020, le sondage révèle une réelle dégradation de la santé mentale. L’indicateur est en effet au plus bas depuis 2016.
Un baromètre basé sur la santé, le travail et la société
Initié en 2016, le sondage « confiance et bien-être » évalue chaque année le moral des Français. Les mutuelles MGEN et Solidaris ont interrogé plus de 1 000 personnes, via l’Institut Opinion Way, pour évaluer un baromètre global et représentatif de la population basé sur le rapport à la santé, au travail et à la société. L’indicateur principal de cette étude montre que la confiance et le bien-être des Français est en progression. Évalué entre zéro et 100, cet indice global de confiance s’élève à 56,9 en 2021, soit 1,4 points supplémentaires par rapport à 2020 (55,5).
Comparativement à l’année dernière, le baromètre 2021 révèle un mieux-être dans tous les aspects de la vie quotidienne. Des conditions de vie à la qualité des relations sociales jusqu’à l’image de soi, les indicateurs ont tous progressé. Les Français regagnent également plus de confiance envers leur santé physique (65 cette année contre 63,5 en 2020).
#BaromètreMGENSolidaris
Pour la 6e année consécutive, #MGEN et @solidaris, avec @opinionway, sondent les Français sur leur rapport à la société, au travail et à la #santé, et publient le baromètre « #confiance et #bienêtre ». https://t.co/uRllCgFEgM
Résultats en thread⬇️ pic.twitter.com/7JrrhyvapE
— Groupe MGEN (@groupe_mgen) December 1, 2021
L’indicateur sur la santé mentale affiche son niveau le plus bas
L’une des grandes inquiétudes de la population reste la santé mentale. Cet indice accuse en effet une chute importante de près d’1,5 point en un an (60,7 en 2021 contre 62,1 en 2020). « La santé mentale reste fragilisée par les effets de la crise sanitaire qui perdurent : incertitudes et préoccupations sur la santé pour soi et pour ses proches, et l’avenir », expliquait Matthias Savignac, président du groupe MGEN lors de la diffusion du baromètre.
« LA SANTÉ MENTALE RESTE FRAGILISÉE PAR LES EFFETS DE LA CRISE SANITAIRE QUI PERDURENT. »
Matthias Savignac, président du groupe MGEN
Malgré des signes de reprise d'activités et de #confiance, la #santémentale des Français reste durablement touchée par la #crise sanitaire…inachevéehttps://t.co/TU93BBazbT@groupe_mgen engagé pour une meilleure #reconnaissance, #priseencharge et #accessibilité des soins psy ! pic.twitter.com/q0mAtI1mQi
— Matthias Savignac (@MSavignac_MGEN) December 2, 2021
Les précédents résultats révèlent que l’indicateur de 2021 sur la santé mentale affiche son niveau le plus bas depuis 2016. En 2021, un tiers des Français (32,6 %) évaluent ainsi leur vie de manière négative. Et près de 20 % des sondés indiquent par ailleurs ressentir une « dépression sévère à modérée ». Le sondage précise également qu’un Français sur cinq renonce à aller chez un professionnel de santé mentale pour des raisons financières.
La pandémie détériore la qualité du sommeil des Français
Depuis son arrivée en 2020, le Covid-19 a fortement perturbé le sommeil des Français. Un récent sondage Ifop révèle en effet que 66 % de la population souffre de troubles du sommeil en 2021. Avant la pandémie, une étude datant de 2017 montrait que ces troubles ne concernaient que 49 % des personnes sondées.
Capucine BORDET 24/12/2021